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Georges Jacques Danton

Publié le 17/01/2022

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Danton, originaire de Champagne, descendait d'une famille composée surtout de paysans, mais son père était avocat. Pour cette raison, Danton étudia aussi Je droit. Après avoir vécu à Reims, il se rendit à Paris, où il acheta en 1787 une charge d'avocat. Il se maria et alla habiter le quartier des cordeliers sur la rive gauche de la Seine. Ce quartier était un des plus actifs politiquement, et Danton en devint l'un des dirigeants, en attendant d'être choisi comme président peu après le début de la Révolution....

« latent entre lui et le parti girondin modéré ex­ plosa lorsque les Girondins l'accusèrent de vénalité.

Mais sa culpabilité ne put être nette­ ment établie.

Le printemps suivant, le géné­ ral Dumouriez, commandant suprême de l'armée républicaine, déserta et passa aux Autrichiens.

Danton et les Girondins s'accu­ sèrent mutuellement de complicité à propos de cette désertion.

Les Girondins furent dis­ crédités et bannis de la Convention, sous la pression de la Commune parisienne.

Entre-temps, Danton s'était occupé de créer le Tribunal révolutionnaire.

Cet organe se vit confier la tâche de juger les suspects, accusés de trahison vis-à-vis de la République.

Dan­ ton fut également un des fondateurs du Co­ mité de salut public, qui devait faire office de gouvernement d'urgence, tant que la guerre avec l'Autriche durerait.

Les premiers mois, Danton fut à la tête de ce Comité.

Afin d'al­ ler au-devant du peuple de Paris, le Comité contrôla les prix et annonça diverses mesures pour promouvoir l'égalité.

Mais les tentati­ ves de Danton pour obtenir la paix avec l'Autriche par des négociations, même secrè­ tes, n'eurent pas de succès.

Les fonctions de Danton au Comité se termi­ nèrent en juillet 1793, et la puissance passa alors aux mains dé Robespierre.

Devant l'a­ bus du nombre des condamnations, Danton commença à s'opposer au gouvernement, tout en restant fidèle aux principes révolu­ tionnaires.

Il prit parti contre les Hébertistes, qui commettaient des atrocités en province, et laissa également apparaître sa réprobation devant la politique de terreur instaurée par Robespierre pour écraser la contre-révolu­ tion, d'où le nom d'indulgents donné aux dantonistes.

"Peut-être la Terreur a-t-elle Ci-dessus: Une séance d'un tribu­ nal révolutionnaire en 1789 .

Ces tribunaux décidaient quels pri­ sonniers seraient envoyés à la guillotine et lesquels seraient épargnés .

JI était de notoriété pu­ blique qu'ils étaient vénaux, et Danton entreprit une campagne contre ce genre de juridiction, ainsi que contre d'autres excès de la Révolution.

A droite: "Le sommet de la gloire française", caricature anglaise critiquant la cruauté et l'injustice de la Révolution française.

Ci-dessus: L'éditeur du journal "Le Vieux Cordelier" , accom­ pagné de Camille Desmoulins et de Danton, est conduit à la guillo­ tine dans un tombereau à fumier.

Robespierre les fit condamner pour avoir voulu renverser la Ré­ publique, malgré l'absence de preuve.

servi à un certain moment, mais des inno­ cents ne peuvent pas en devenir les victi­ mes", dit- il.

"Personne ne peut vouloir que quelqu'un soit considéré comme coupable, si sa force révolutionnaire n'est pas suffisante.'' Au début de 1794, Danton commit l'erreur de défendre Fabre d'Eglantine, accusé d'a­ voir trempé dans une escroquerie à 1 'intérieur de la Compagnie des Indes orientales.

Ro­ bespierre ajouta ce fait à la liste des plaintes qu'il préparait contre Danton et ses amis.

Danton, bien que prévenu, demeura imper­ turbable.

Des amis insistèrent pour le con­ vaincre de s'enfuir à 1' étranger.

Il répondit: "On n'emporte pas son pays à la semelle de ses chaussures.'' Il était convaincu que sa po­ pularité le protégerait de la guillotine.

Lorsqu'on l'arrêta, il rassura sa femme.

"Ils n'oseront pas", lui dit-il.

Danton fut conduit devant le tribunal révolutionnaire.

Furieux, il contesta les accusations portées contre lui, dont la plus importante était d'avoir complo­ té avec Desmoulins pour renverser la républi­ que.

Aucune preuve ne fut apportée, mais il était prévisible qu'il serait jugé coupable.

Il hurla: "Méprisable Robespierre, toi aussi, tu fini­ ras sur l'échafaud." Quelques heures plus tard, Danton et ses amis furent conduits à la guillotine.

Le pou­ voir de Robespierre ne devait pas durer bien longtemps, et la prédiction de Danton se vé­ rifia.

Les forces plus modérées à l'intérieur de la Révolution française prirent le pouvoir et fi­ rent subir au tyran le même sort qu'il avait infligé à tant d'autres.. »

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