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GASTON de FOIX, GASTON III, dit Phébus, comte de Foix

Publié le 14/05/2012

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Brillant chevalier, habile politique, mais violent et rapace, il lutte contre le comte d’Armagnac. A sa cour d’Orthez, il protège les arts et les lettres, et lègue ses territoires à la couronne de France, dès 1390.

 

« phale à Milan en 1499 , le gar ­ çonnet, âgé de dix ans, est déjà à son côté .

En 1505, il a érigé pour lui- en échange de ses droits sur Narbonne - le comté de Nemours en duché ­ pairie et lui fait prendre le titre de roi de Navarre .

Depuis, Gaston s'est fait remarquer par son esprit d'ini ­ tiative dans l 'armée d'Italie .

Après la mort, le 1 1 mars 1 5 1 1 du lieutenant général du roi, Charles Chaumont d 'Amboise, il a su s' imposer à des chefs plus âgés que lui, comme le maréchal Trivulce .

Car il ne faut pas se fier aux appa­ rences ce grand jeune homme aimable aux allures de frêle adolescent est un redoutable stratège.

A marche forcée Par une tactique d'usure, Gas­ ton de Foix a refoulé les Suisses dans leurs montagnes.

Puis, par une série d'opéra­ tions audacieuses, il désar ­ çonne le reste de la Sainte Ligue .

Fin janvier 1512, les Vénitiens menacent Brescia, tandis que l'armée hispano­ pontificale est sous les murs de Bologne .

Il n'est pas ques­ tion de lai sser Jules Il récupé­ rer la cité la plus importante des États pontificaux après Rome .

Gaston quitte Milan, évite Modène, où l'ennemi l'attend, et rejoint, à Finale, son allié, le duc de Ferrare.

Il se dirige à marche forcée sur Bologne .

Ni le froid , ni les marécages gelés ne le ralentissent.

Dans la nuit du 4 au 5 février, une tempête de neige lui permet d'intro­ duire dans la ville, au nez et à la barbe des assiégeants endormis, mille trois cents lances et quatorze mille hommes de pied ! A leur réveil, les troupes de la Ligue comprennent que la cité est devenue imprenable .

Elles n'insistent pas et se replient en Romagne .

Gaston de Foix ne s'attarde pas à Bologne.

Brescia est tombé aux mains des Véni­ tiens, seule la citadelle résiste encore .

Le jeune capitaine reprend la cité à l'issue de violents combats de rue, le 18 février .

Une triste victoire Fin mars, Gaston de Foix quit­ te Brescia pour la Romagne.

Il a reçu des renforts et veut écraser l ' armée hispano-pontificale .

Mais celle-ci refuse le face -à­ face.

Pour l'y contraindre, il se jette, le 9 avril, sur Ravenne, qui abrite les magasins de vivres de l'adversaire.

La place soutient le premier assaut et, comme prévu, la Ligue se porte à son secours.

Les forces sont sensi­ blement égales, quelque vingt mille hommes de chaque côté.

Au petit matin du Il avril, jour de Pâques, la bataille s'engage, sur les bords du Roneo , au sud de Ravenne .

Elle s'achève par une victoire sans appel des troupes royales.

C'est pourtant la consternation dans le camp français : Gaston de Foix a été tué .

On a retrouvé son corps parmi les cadavres qui jonchent le champ de bataille -plus de dix mille, dont un tiers de « royaux ».

La dépouille du héros est percée de dix-huit blessures toutes reçues par ­ devant, « montrant bien , le gen­ til - brave -prince qu 'il n'ava it pas tourné le dos ».

Gaston de Foix aurait reçu une arquebusa­ de en poursuivant des fantas­ sins espagnols.

Tombé de che­ val, il aurait été achevé à coup de piques .

Quand il apprend la mort de celui qu'il chérissait comme un fils, Louis Xli s'effondre en larmes : « Plût à Dieu que je n'eusse pas un pouce de terre en Italie et que mon neveu et que le reste des seigneurs fus- LE GÉNIAL PRÉCUR­ SEUR DE BONAPARTE Gaston de Foix a su donner une mobilité toute nouvelle à l'artillerie et imposer à l'infanterie un rythme plus rapide, aussi bien en route que sur le champ de bataille.

A Ravenne, il dispose son armée en demi-cercle.

Après un ducl d'artillerie de deux heures , il conduit un mouvement tactique absolument original , faisant passer ses canons de sa droite à sa gauche pour créer un effet de surprise et attaquer l'ennemi de flanc.

·De son côté, La Palice lance sa cavalerie de réserve.

Les cavaliers de la Ligue reculent en désordre.

Seule l'infanterie espagnole oppose une résistance acharnée, mais la grosse cavalerie finit par la culbuter.

Les archers exploitent le succès en se ruant sur l'ennemi en déroute .

sent en vie et j'aimerais mieux que l'ennemi eût une victoire pareille à la nôtre .

» jacques de Chabannes, seigneur de La Pali­ ce, lui-même blessé pendant cette sanglante bataille, succè­ de à Gaston de Foix, mais il n'a .

pas le génie militaire du «·foudre d'Italie ».

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