Francis Frith, un maître de la perspective

« et d'atelier.

Frith part en compagnie d' Herbert Wen ­ ham, un ingénieur passionné par la terre des pharaons .

Pendant que le photographe met au point son véhicule, Wenham s'occupe de cons­ truire un bateau à vapeur ca­ pable de remonter le Nil.

Les préparatifs terminés, les deux amis se mettent au tra ­ vail sans attendre .

L'un pho­ tographie, l'autre étudie le fleuve et sa faune , surtout le vol des oiseau x.

Pendant un an , Frith et son ami remon­ tent la vallée jusqu'à Abou Simbel et pa rviennent à la deuxième cataracte.

" Tout était enveloppé dans une bru­ me l égèrement parfumée et rayonnante qui montait des régions obscures du monde f é erique de l'enfance », écrira Frith, fasciné par la beauté sauvage des lieu x.

Malgré la chaleur et les tracas inévi­ tables lors d'un tel périple - moustiques, ennuis adminis­ tratifs , problèmes avec cer­ taines tribus hostiles , lenteur du transport -, il prend cliché sur c liché .

Ses plaques témo i­ gnent d'une grande sensibi ­ lité et surtout d'un sens inné de la mise en scène .

Chaque monument visité devient une œuvre d'art , qu ' il présente sous de s angles inédits.

Il est le prem i er artiste à aller aus­ si loin dans l' interprétation graphique des monuments égyptiens .

Le séjour égyptien dure un an.

De retour en Angleterre, Francis Frith retrouve son sens des affaires et vend ses négatifs à Negretti et Zam­ bra, les éditeurs les plus en vogue outre-Manche .

Ce s der­ niers , conscients de la valeur des clichés, les exposent sous forme de vues stéréoscopi-. »