Fidel Castro
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Beaucoup de Cubains, qui n'étaient pas de cet avis, avaient quitté Cuba. Plus de cinq cent mille d'entre eux- surtout des gens de la classe moyenne- s'enfuirent, et avec eux disparut la qualification. Des milliers d'autres qui pensaient différemment furent emprisonnés - sans autre forme de procès. Quelquesuns, dont les partisans de Batista, furent jugés et fusillés...
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renseignements américain (C.I.A.), tenta un
débarquement dans la baie des Cochons,
mais la tentative échoua.
Les relations entre
les Etats-Unis et l'île se détériorèrent encore
lorsqu'il devint évident que
l'U.R.S.S.
était
en train d'installer des fusées à longue portée
à Cuba.
Kennedy exigea l'enlèvement
immé
diat des fusées et décréta un blocus, pour em
pêcher l'arrivée d'autres fusées.
Lorsque la
tension atteignit un sommet,
les navires so
viétiques en route pour Cuba reçurent l'ordre
de changer de cap.
Le numéro un soviétique
Khrouchtchev dut
se soumettre et faire reve
nir les fusées en U.R.S.S.
Par la suite, les Etats-Unis tolérèrent Castro,
à contrecoeur.
Castro gouverna
pratique
ment seul et au jour le jour, d'une manière
très personnelle.
C'était un homme grand,
robuste, barbu, toujours habillé
d'un treillis
A gauche : Des citoyens sont pris
dans un feu croisé entre des trou pes fidèles au dictateur Batista et
des guérilleros , conduits par
Castro à La Havane en 1959 .
Ci-dessus: Photographie par l'a viation américaine , montrant
clairement une base de fusées,
équipée de projectiles soviétiques,
sur
le territoire cubain.
La photo fut prise le 24 octobre 1962, du rant la crise de Cuba.
de campagne.
Constamment en route, visi
tant de nouvelles écoles et des hôpitaux,
écoutant
les doléances de chacun, il décréta
une loi
"antiparesse", qui permettait de con
damner jusqu'à deux ans de travaux forcés
les inactifs.
Il aimait les foules et c'était pour
lui un vrai plaisir que
de discourir pendant
cinq ou
six heures lors d'une réunion de mas
se.
Castro se vantait de gouverner avec l'ac
cord de la majorité.
La plupart des Cubains
semblaient approuver son action.
Beaucoup
de Cubains, qui n'étaient pas de
cet avis, avaient quitté Cuba.
Plus de cinq
cent mille d'entre eux-surtout des gens
de la
classe moyenne- s'enfuirent, et avec eux
dis
parut la qualification.
Des milliers d'autres
qui pensaient différemment furent
emprison
nés -sans autre forme de procès.
Quelques
uns, dont les partisans de Batista, furent ju
gés et fusillés.
Malgré la vigilance continuelle de Castro et
l'aide de
l'U.R.S.S., le niveau économique
cubain des années soixante demeura assez
bas.
Des tentatives pour augmenter l'expor
tation du sucre échouèrent.
Le temps était in
clément et la main-d'oeuvre manquait pour
couper la canne à sucre.
Moins d'exportation
signifiait moins d'importation de produits de
consommation.
Le rationnement devint cho
se courante.
Les articles de luxe étaient in
existants.
Cependant, pour la plupart des
Cubains,
le logement, la santé, le travail et
l'enseignement étaient meilleurs qu'aupara
vant.
Vers
1970, Castro ressentit vraisembla
blement qu'il dominait suffisamment la si
tuation pour lâcher un peu la bride.
Le pre
mier congrès du Parti communiste cubain se
réunit en 1975.
Il établit un statut, qui pré
voyait une sorte d'autogestion par des partis
élus localement.
Le statut fut approuvé par
référendum en
1976.
Le congrès du parti ap
prouva également un plan quinquennal pour
le développement économique et sochll, qui
prévoyait une croissance économique de 6
pour cent jusqu'en
1980.
Il avait maintenant les mains libres pour dé
clencher des actions révolutionnaires à l'é
tranger.
L'intention de Castro avait toujours
été
de diriger des guérillas, qui devaient pro
voquer des révoltes partout en Amérique lati
ne, mais il obtint peu de succès.
Lorsque, en
1967, son ami et bras droit Che Guevara fut
tué en Bolivie où
il exportait la révolution,
l'intérêt de Castro sembla faiblir.
Vers le
mi
lieu des années soixante-dix, il envoya des
troupes en Afrique pour appuyer les
mouve
ments de libération de gauche lors de la guer
re civile en Angola.
Des troupes furent en
voyées également vers d'autres pays afri
cains y
ainsi que des conseillers et des techni
ciens, pour encadrer les groupements
marxistes.
Les opinions concernant ces en
vois de troupes étaient très partagées dans le
monde non communiste, Castro se faisant le
soldat de l'U.R.S.S.
dans son projet de
déstabilisation de 1 'Afrique..
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