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Exposé cheikh Ahmadou bamba

Publié le 18/03/2025

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« INTRODUCTION Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, chef religieux de Mbacké (anciennement Mbacké-Baol), mort le 19 juillet 1927 à Diourbel au Sénégal, est un théologien (qui étudie la religion et les croyances religieuses, juriste musulman et soufi.

Il est l’une des figures les plus importantes de l'islam de la région en qualité de fondateur de la confrérie des Mourides.

Il fut également un grand poète.

Il marqua l'histoire de son pays de par sa résistance pacifique face à la colonisation qui avait deux objectifs essentiels : Piller les Ressources Économiques disponibles en terres africaine pour les exploiter en France et Transposer les Référents Culturels occidentaux dans les pays colonisés.

Après quatre siècles d’esclavage, des africains ont opposé au 19ème siècle, des mouvements de résistances anticolonialistes impressionnantes à l’exemple de Cheikh Ahmadou Bamba. I. LA VIE DE CHEIKH AHMADOU BAMBA a) BIOGRAPHIE Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Aḥmad ibn Muḥammad ibn Ḥabīb Allāh) dit Khadimoul Rassoul (en arabe : " serviteur du Prophète" et Serigne Touba (le marabout de Touba) était un théologien, juriste musulman et soufi.

Il était l’une des figures les plus importantes de l`islam de la région en qualité de fondateur de la confrérie des Mourides.

Il fut également un grand poète. Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké est rappelé à Dieu le 19 juillet 1927 à Diourbel. Né à Mbacké-Baol, ville fondée par son arrière-grand-père Maharame Mbacké dans le royaume de Baol, fils du marabout de la confrérie de Xaadir la plus ancienne du Sénégal Mame Momar Anta Sali Mbacké, et de Mame Diarra Bousso, Ahmadou Bamba était un musulman soufi ascétique et mystique qui écrivait sur le tawhid (la foi en l’unique dieu) , le fiqh (le droit en arabe) et le tassawouf (le soufisme (purification du cœur)) ainsi que la grammaire.

Il est également l`auteur de nombreuses fatwas au Sénégal et en Mauritanie (notamment sur la théologique islamique et la récitation du coran).

La plus grande partie de son œuvre écrite est mystique et consacrée principalement à la glorification de Dieu, des prières et éloges sur le prophète Mahomet. Il prêcha avec succès la paix et promet le salut à ses disciples qui se seraient conformés à ses recommandations qui sont celles de Dieu et de son prophète dans l`islam.

Il fonde la ville de Touba (Sénégal) en 1887.

Il est arrêté par les autorités coloniales, qui l`enferment dans la prison de Saint-Louis, siège du gouverneur de l`Afrique-Occidentale française (AOF), avant de l`envoyer en exil, en 1895, au Gabon.

Son frère Mame Thierno Birahim Mbacké supplée à son absence auprès de sa famille et de la communauté mouride.

L`administration coloniale justifie alors sa décision en affirmant : (1) « Il ressort clairement du rapport que l`on a pu relever contre Ahmadou Bamba aucun fait de prédication de guerre sainte, mais son attitude, ses agissements, et surtout ceux de ses principaux élèves sont en tous points suspects1.

» Il retourne à Dakar en 1902, après 7 ans et 9 mois d’exil au Gabon dans la forêt équatoriale, et est acclamé par la foule alors que beaucoup pensaient qu`il y était mort.

L`administration coloniale tente à nouveau de l`arrêter, en envoyant des tirailleurs et des spahis, mais ses disciples (talibé) le protègent.

Il est finalement arrêté l`année suivante (1903) et amené pendant quatre ans en Mauritanie. Après 1910, les autorités françaises réalisent que cheikh Ahmadou Bamba ne désire pas la guerre.

Dès lors, puisque la doctrine de Cheikh Ahmadou Bamba les sert, elles décident de collaborer avec lui.

Serigne Touba refusa la Légion d`honneur.

Son mouvement prit de l`ampleur en 1926 quand la construction de la Grande Mosquée de Touba, où il est inhumé, commença.

Son tombeau est un lieu de pèlerinage.

Après sa mort la confrérie des Mourides fut dirigée, avec une absolue autorité sur ses disciples, par ses héritiers. Il reste une seule photo de Cheikh Ahmadou Bamba.

Au Sénégal, cette image est reproduite en peinture sur les murs, les bus, les taxis. b) BIBLIOGRAPHIE DU CHEIKH Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké a consacré la majeure partie de sa vie à l’écriture .Il laissa à sa communauté une bibliographie très riche et variée .D’ ailleurs, ses écrits ont été évalué selon des sources concordantes à près de 7,5 tonnes  Sa gigantesque bibliographie peut être classée en deux tranches :  Les ouvrages précédant la naissance du Mouridisme (1882) et ceux d’ après (1882)  La première tranche est marquée par la production de son œuvre magistrale Majalikul jinaan (les bienfaits du paradis) .Une œuvre qui embrasse tous les domaines du savoir  Au-delà de cette évolution par tranche Cheikh Ahmadou Bamba a investi des domaines aussi importants que variés  Le Tawhid (la foi de l’unicité de Dieu) Mawahibul xudoss en est un parfait exemple  Fikh (le droit) où son livre magistral est le jawharoul Nafis  Le Tasa uf (le soufisme) dans ce domaine on peut citer Majalikoul jinan  Nahdjou est son œuvre par excellence des bonnes manières ou le comportement ainsi Tassoudou sikhar (le viatique des adolescents) œuvre dans laquelle il donne des indications sur la voie du salut (2)  Le Nahou (La Grammaire) ne sera pas laissé en rade par Cheikh Ahmadou Bamba .il l’a consacré un livre exceptionnel à savoir Sakhadatou Toulab  Jasbu (l’attirance des cœurs vers le connaisseur des mystères) pour l’histoire Par ailleurs, Serigne Touba s’est consacré à la production d’un nombre inestimable de panégyriques en vers son Prophète (Psl) dont il se proclame son éternel Serviteur ce qui lui a valu le nom de Khadimul Rassul.

Dans cette mine de louanges nous pouvons citer comme exemple Mouhadimatul Amdaa (les prémices des éloges) Ainsi pour témoigner sa reconnaissance en vers son seigneur il composera Ayaasaminal lah. Par ailleurs Matlabul fawzayni et Axiru saman montrent sa dimension spirituelle Afin de rendre plus compréhensible certaines œuvres des grands penseurs de l’Islam Cheikh Ahmadou Bamba réécrivait et commentait ces œuvres .En guise d’exemple nous pouvons citer le jawharul nafsi (les joyaux précieux) qui est une versification du traite de jurisprudence d’Alkhadri ou encore Mawahibul xudos (les dons du très puissant) qui est une reprise de l’œuvre de Imam As sanusi intitulée Ummul Baradin (la source des preuves).

Ou encore Mulayyinu ç çudur (l’adoucissement des cœurs) est une reprise du Bidayal Hidaya (le commencement de la bonne direction) de l’Imam Al Ghazali II. CROYANCE ET DOCTRINE Le Cheikh Ahmadou Bamba était de croyance traditionnelle sunnite.

Son mysticisme soufi s'inscrit ainsi dans le cadre du fiqh et une vision orthodoxe du sunnisme.

Reprenant la charge de l'école de Mbacké après la mort de son père, il organise un système d'enseignement articulé autour de trois piliers : l'instruction, l'éducation et l’entraînement à la vie.

Le premier correspond à l'enseignement religieux et traditionnel des écoles coraniques alors que les deux autres répondent à des objectifs alors nouveaux.

L´éducation repose sur la soumission volontaire du mouride à un maître.

Elle privilégie l’action et vise à corriger les adeptes, par exemple en enjoignant à des « nobles » (geer) d'effectuer des tâches dévolues aux personnes castes (les ñeeño) afin de leur apprendre l'humilité.

Elle comprend également des prêches et des échanges informels.

A la fin de l'enseignement, le disciple aide son marabout dans la gestion de son domaine, et celui-ci en retour l'introduit à la vie réelle, et lui apprend à se débrouiller face aux aléas du quotidien.

L’Afrique noire a eu en la personne de Cheikh Ahmadou Bamba un défenseur unique, infatigable et objectif contre un préjugé délibérément perpétré par les occidentaux et naïvement accepté par beaucoup d’africains admirateurs de l’autre monde.

En effet, il s’est fortement employé à briser les idées préconçues (3) qui font des noirs des sous hommes dotés d’une intelligence naturellement inférieure à celle des blancs.

Il est important de souligner ici, que le serviteur du Prophète a mené ce combat de réhabilitation de la peau noire, des années durant, avant l’émergence de grandes figures noires considérées comme précurseurs du panafricanisme ou plus tard de la négritude.

Le panafricanisme qui d’autant plus, est véritablement enfanté par la Diaspora africaine.

Ses.... »

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