Elazar (David)
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Ancien chef d'état-major de l'armée, le général David Elazar est la principale victime des remaniements qui ont lieu au lendemain de la quatrième guerre israéloarabe dans le commandement des forces armées israéliennes. Directement mis en cause par la commission Agranat comme responsable des erreurs commises durant les premiers jours de la guerre du Kippour, David Elazar doit présenter sa démission du commandement de l'armée, mettant ainsi fin à sa carrière militaire. Cependant, il entreprend aussitôt de se laver des graves accusations portées contre lui.....
«
4 En 1971, à la fin de la guerre d'usure qui avait été
engagée par les Egyptiens sur le canal de Suez en 1969, le général David Elazar succède à Haïm Bar-Lev comme
chef d'état-major de l'armée israélienne.
Homme d'action
et de tempérament peu réservé, il se laisse dès lors aller à quelques déclarations publiques humiliantes pour
les armées arabes, notamment pour l'armée égyptienne.
Il assure ses concitoyens que cette dernière ne pourra
jamais gagner une seule bataille contre les forces israé liennes.
Aussi, lorsque la guerre du Kippour éclate en
octobre 1973 et que les troupes égyptiennes infligent au début de lourdes pertes à leurs adversaires, David
Elazar est-il le premier responsable israélien à être
critiqué pour les revers subis.
Il a alors -une parole
malheureuse (« Nous leur briserons les os ») qui restera
attachée à son nom, d'autant plus que la guerre se
termine sans que l'armée israélienne puisse aller au
bout de sa victoire.
5
La campagne de protestation qui s'est développée en Israël contre les mehdalim (graves négligences) prend le général Elazar pour cible, avec Moshé Dayan, ministre
de la Défense.
Et la commission Agranat (du nom de l'un
des juges de la Haute Cour de justice du pays), nommée
par la Knesset pour enquêter sur les erreurs commises
lors de la guerre du Kippour, le met directement en cause.
Au début d'avril 1974, il présente sa démission, tout en
affirmant qu'il n'a pas été écouté par la commission pour
présenter sa défense.
La même année, il est nommé à la tête de la ZIM, compagnie maritime dont les princi- _ paux actionnaires sont l'État et la Histadrout.
Il meurt, le 16 avril 1976 ..
»
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