Edvard Benes

« nuèrent à revendiquer l'indépendance, tout comme les Allemands des Sudètes, qui étaient liés à l'Autriche par naissance et par tradition.

A partir de 1937, Hitler fit pression sur la Tchécoslovaquie, qui possédait l'importante manufacture d'armes Skoda.

L'armée tchè­ que, forte de trente-quatre divisions, était bien entraînée et bien .

armée.

Les généraux d'Hitler étaient conscients de la puissance dé­ fensive tchèque.

Mais, pour plusieurs rai­ sons, le pays perdit son indépendance, sans que l'armée et l'appareil défensif pussent prouver leur puissance, notamment: la diplo­ matie opportuniste d'Hitler, l'hésitation de la France à aider la Tchécoslovaquie, le désir des Anglais de ne pas indisposer les Alle­ mands et la décision de Benes de ne pas plon­ ger son pays dans une guerre.

Bref, en 1938, la région des Sudètes devint allemande et, en 1939, les troupes hitlériennes entraient dans ce qui subsistait de la Tchécoslovaquie.

Benes avait encore tenté d'obliger la France et l'Angleterre à se prononcer contre l'Alle­ magne, en mc:nant des pourparlers avec le parti des Allemands des Sudètes, dirigé par Konrad Henlein.

Mais cette tentative échoua, lorsque Henlein déclara, après déli­ bération avec Hitler: " Nous devons exiger tellement, que nous ne puissions jamais être contentés." L'accord de Munich de 1938 en­ tre l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre et la France détruisit la création de Mâsaryk et de Benes.

L'Angleterre avait signé l'accord et croyait satisfaire Hitler en ayant trouvé une solution à la question des Sudètes.

En avril1939, la Hongrie et la Pologne occu­ pèrent quelques zones frontières tchèques, et la Slovaquie obtint l'indépendance, en tant qu'Etat satellite de l'Allemagne.

L'accord de Munich n'ayant pas laissé le choix à Benes, il démissionna peu après.

Son rôle n'était pourtant pas terminé, car durant la Seconde Guerre mondiale il prit la direction du gou­ vernement tchèque en exil, reconnu par les Alliés.

Son ministre des Affaires étrangères Ci~dessus: Le Premier britanni- était Jan Masaryk, fils.

de Thomas.

En 1943, que Chamberlain et le Président il signa un traité d'alliance avec l'Union so- du conseil français Daladier, sa- · • t' crifient la Tchécoslovaquie à la VIe tque.

paix pendant ta conférence de En 1945, il revint au pays comme président.

Munich en 1938 .

Benes ne fut pas autorisé à assister à la séance, mais dut attendre dans une autre pièce, où il apprit le sort de son pays .

La satisfaction que la Fran­ ce et l'Angleterre donnèrent à Hitler, ne fit que retarder la guer­ re, jusqu'à ce que l'Allemagne nazie devint plus forte militaire­ ment.

De gauche à droite: Von Ribbentrop, Chamberlain, Hit­ ler, Daladier et l'ambassadeur anglais à Berlin, Neville Bender­ son.

A droite: Prague, la capitale tchè­ que, ville éblouissante à l'histoire dramatique .

Devant le palais présidentiel de Prague, il dé­ clara: "N'est-ce pas beau? La seule ville d'Europe centrale qui ne soit pas détruite! Et c'est mon oeuvre." Benes et Masaryk pour­ suivirent leur action jusqu'en 1948, lorsqu'un coup d'Etat donna le pouvoir aux communistes.

Quelques jours plus tard, Ma­ saryk se suicida.

Benes démissionna en juin après avoir refusé de signer la nouvelle constitution.

Il mourut peu après.. »