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DIDEROT (1713-1784) Notice biographique.

Publié le 05/03/2011

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diderot

Denis Diderot naquit le 5 octobre 1713, à Langres, où son père était coutelier. Après avoir étudié chez les Jésuites de sa ville natale et après avoir été tonsuré à l'âge de douze ans, il fut élève au collège d'Harcourt à Paris. Ensuite il vécut, pendant deux ans, en qualité de clerc, chez le procureur Clément de Ris, un ami de sa famille ; mais Denis refuse d'être avocat et même d'embrasser toute autre profession libérale. Son père lui supprime alors la pension qu'il lui avait servie jusqu'à cette date, et Diderot mène une existence malheureuse, acceptant des besognes misérables, écrivant même des sermons pour les prêtres, et recourant parfois à de véritables escroqueries, car il s'était marié en novembre 1743 et il devait pourvoir aux besoins du ménage. Pendant cette période, il fît la connaissance de Condillac et se lia avec Jean-Jacques Rousseau d'une amitié étroite, qui devait se rompre vers 1757 pour des motifs intimes et à cause de graves divergences philosophiques. Le début de 1746 est marqué par un événement décisif dans la carrière de Diderot : il accepte, en s'adjoignant d'Alembert, de diriger l'Encyclopédie. A cette œuvre il allait consacrer vingt-cinq années de sa vie. Il fut bien, le 24 juillet 1749, enfermé au donjon de Vincennes pour avoir écrit la Lettre sur les Aveugles ; mais cet emprisonnement, qui n'eut rien de bien rigoureux, ne l'arrêta pas longtemps dans son travail. Le 3 novembre 1749, Diderot put reprendre la direction de l'Encyclopédie et il trouva encore le loisir de publier quelques autres ouvrages. Il devint alors le chef incontesté au parti « encyclopédique «, en même temps qu'il fréquentait assidûment chez d'Holbach, dont il corrigeait la prose incorrecte. Toujours escorté d'une troupe de philosophes, il leur prodigua les trésors de son imagination ardente, et, comme le disait son ami Grimm, il fut vraiment pour ces parasites « un puits intarissable d'idées «. Aux alentours de 1765, Diderot— que l'Encyclopédie n'avait pas enrichi — résolut de vendre ses livres et, par l'entremise de Grimm, l'impératrice de Russie, Catherine II, les lui acheta et lui fit servir une pension annuelle de mille francs, durant le reste de sa vie. Le philosophe conçut alors un véritable culte pour sa bienfaitrice ; il se constitua son factotum et son panégyriste ; il se décida même à partir pour lui rendre visite dans sa lointaine capitale, le 21 mai 1773. Reçu avec bienveillance, autorisé à parler sans ménagement, il abusa de la permission et traita en camarade l'impératrice qui, parfois, s'en montra quelque peu gênée. Diderot quitta Saint-Pétersbourg, le 5 mars 1774, et après un assez long séjour en Hollande, il rentra à Paris dans le courant d'octobre. Désormais son rôle est presque fini. Bien qu'il ait écrit encore quelques ouvrages, ses dernières années se consumèrent dans la retraite et il mourut, le 31 juillet 1784, à l'âge de soixante et onze ans.

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