Darius Ier

« question en nommant trois fonctionnaires officiels à la tête de chaque Etat vassal ou de chaque province: un satrape, un général et un ministre, indépendants, et faisant, chacun séparément, son rapport au roi.

Chaque pro­ vince, à intervalles irréguliers, était visitée par des inspecteurs.

Aux points importants, des troupes royales stationnaient, ce qui pa­ rut une sage précaution.

Darius renforça le pouvoir central en amélio­ rant le transport et le négoce à l'intérieur du royaume.

Il fit bâtir une route royale, qui, partant de Suse en Perse, aboutissait à Sar­ des, en Asie Mineure.

Des poids et des mesu­ res normalisés devinrent réglementaires.

Tout comme Cyrus, Darius encouragea les populations locales du royaume à conserver leurs habitudes, leur langue et leurs religions.

En Egypte, par exemple, il restaura le temple consacré au dieu Amon.

Il ordonna au satra­ pe local de collaborer avec les prêtres pour codifier les lois égyptiennes.

Les villes grec­ ques d'Asie Mineure, gouvernées par les Per­ ses, reçurent des privilèges spéciaux pour construire des sanctuaires .

Les Hébreux étaient retournés vers leur pays pendant le règne de Cyrus.

Ils reçurent la permission de Darius de reconstruire le temp!e d~ Jérusa­ lem.

Sans doute, est-ce aussi par 'l'irüermé- Ci-dessus : La chasse était l'occu­ pation favorite de la classe diri­ geante perse, et les lions étaient des proies recherchées .

Ici , Darius chasse le lion, sur un char de com­ bat.

Le sceau cylindrique fut exé­ cuté vers 500 av.

J.

-C.

L 'inscrip­ tion de gauche correspond au nom de Darius en trois langue s différentes.

A gauche : Darius est vénéré sur ce monument du rocher de Béhis­ toun, couvert d'inscriptions en lettres cunéiformes en trois lan­ gues: élamite, babylonienne et persique .

Les ;ochers de Bé­ histoun se trouvent près des rui­ nes du village du même nom à l'ouest de l'Iran actuel.

diaire de Darius que l'enseignement de Zara­ thoustra fut introduit en Perse comme reli­ gion d'Etat.

Darius fit bâtir deux nouvelles capitales: une capitale gouvernementale à Suse et une rési­ dence royale près de Persépolis.

Dans ce des­ sein, il utilisa les idées et les connaissances des différents peuples qui habitaient son royaume.

Les deux villes étaient caractérisées par un style nouveau, qui naquit du mélange des influences étrangères et des formes origi­ nales.

Une des rares erreurs que commit Darius du­ rant sa royauté remarquable, fut suscitée par les Grecs, à la fin de sa vie.

Les villes ' grec­ ques d'Athènes et d'Erétrie avaient soutenu les révoltes dans les villes grecques d'Asie Mineure, occupées par les Perses.

En 492 av.

J .-C., Darius envoya sa flotte afin de punir les deux villes, mais elle disparut dans une tempête près du mont Athos.

Deux ans après, une armée perse vainquit Erétrie.

Tou­ tefois, à Marathon, l'armée perse fut défaite par les Athéniens.

Pendant que Darius se préparait à un troisième assaut, les Egyptiens se révoltèrent à leur tour.

Pour cette raison, Darius ne put accorder toute son attention aux Grecs.

Il mourut avant son retour.

Son fils Xerxès 1er reprit le combat, mais lui aussi fut battu par les Grecs, dans le combat naval de Salamine.

· Bien qu'après la mort de Darius la puissance des Perses déclinât, l'empire dura encore pendant presque deux siècles.

Il fut finale­ ment conquis en 331 av.

J.-C.

par Alexandre le Grand.

Après sa mort, la Perse fut admi­ nistrée successivement par les Séleucides, les· Parthes et les Sassanides.

Les Sassanides, Perses d'origine, avaient, depuis 244 av.

J .-C., remis à l'honneur la tradition des Achéménides.

Ils bâtirent un nouvel empire, qui englobait toutes les régions jusqu'à la frontière égyptienne.

Une magnifique nou­ velle capitale fut construite près de Ctési­ phon.

En 637 après J.-C., commença la con­ quête de l'empire par les Arabes.

L'Islam fut introduit en Perse et plus tard des chefs­ d'oeuvre d'art et d'architecture islamiques y virent le jour.. »