Dag Hjalmar Agne Carl Hammarskjöld

« cadres de l'O.N.U.

C'était un homme réser­ vé, mais détendu, qui produisait une forte impression sur les membres des Nations unies par l'intérêt qu'il savait marquer à cha­ cun, et par la droiture et la compétence dont il faisait preuve.

Progressivement, les Etats membres puissants lui laissèrent prendre des décisions politiques.

Les Etats plus faibles demandaient de plus en plus souvent son avis et son aide pdur résoudre leurs difficultés.

Certains critiquaient sa réserve et sa volonté déterminée de laisser le travail à d'autres.

D'après ces derniers, il avait acquis une idée trop haute de lui-même.

Toutefois, la plu­ part le considéraient comme un diplomate brillant, qui se consacrait entièrement à sa tâ­ che de maintenir la paix et la sécurité et d'a­ méliorer le sort des peuples sous-développés.

Seule l'Union soviétique exigea son rempla­ cement, trouvant offensantes sa puissance et son indépendance.

Les Soviétiques l'accusè­ rent aussi de faire le jeu des pays occidentaux et exigèrent une "troïka", c'est-à-dire un Ci-dessus: Le successeur d'Ham~ marskjOld comme secrétaire géné­ ral des Nations unies, le Birman V Thant.

Ci-dessous: Troupes des Nations unies, les Casques bleus, envoyées pour maintenir la paix entre les populations grecques et turques de Chypre.

triumvirat de représentants des puissances occidentales, des pays communistes et du tiers monde pour le remplacer.

L'U.R.S.S.

abandonna cette exigence lors de la mort d'Hammarskjôld.

U Thant, un Bir­ man, fut choisi comme nouveau secrétaire général.

Thant continua dans la voie tracée par son prédécesseur, mais il n'acquit jamais autant d'autorité personnelle ni de puissance qu'Hammarskjôld.

De plus, des change­ ments radicaux eurent lieu à l'intérieur des Nations unies, qui influencèrent fortement le rôle du secrétaire général.

Le nombre de membres augmenta énormément dans les an­ nées soixante, surtout en ce qui concerne les nouveaux Etats africains.

A un certain mo­ ment, ils formèrent même le bloc le plus im­ portant de l'organisation des Nations unies.

Ils purent même recueillir plus de voix que les trois grandes puissances occidentales avec leurs alliés.

Les pays occidentaux avaient dé­ jà perdu une part de leur pouvoir au Conseil de sécurité par l'emploi trop fréquent que faisait l'Union soviétique de son droit de ve­ to.

Maintenant que les voix du tiers monde dépassaient les leurs à l'Assemblée générale, ils traitèrent directement avec les belligé­ rants, sans passer par cette assemblée, lors de conflits internationaux, comme les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1972, et la guerre entre l'Inde et le Pakistan en 1972.

Mais les Nations unies joueront un rôle de plus en plus important pour résoudre les questions économiques et sociales du tiers monde.. »