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Constantin Brancusi

Publié le 17/01/2022

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(1874-1957)

Le pionnier de la sculpture moderne était un paysan originaire d'un pauvre village roumain. A sept ans, Constantin Brancusi se louait déjà comme berger et taillait le bois en surveillant ses troupeaux. A neuf ans, il entra en apprentissage chez un teinturier. Un industriel local remarqua son talent, alors qu'il avait dix-huit ans, et le fit entrer à l'école locale des Arts et Métiers. Deux ans plus tard, il pouvait subvenir à ses besoins grâce à ses bois sculptés. Mais, voulant devenir un vrai sculpteur, il entra à l'Ecole des Beaux-Arts de Bucarest.

« essaya de canaliser la sculpture, de la raffi­ ner, de la polir, de l'élever à un degré de pré­ ciosité toujours plus grand." Brancusi, en effet, polissait à l'extrême ses sculptures de métal, généralement de bronze, comme s'il voulait faire oublier que des mains humaines avaient présidé à leur réali­ sation.

Elles ont l'apparence brillante et le fi­ ni d'un objet fabriqué par une machine, et cet aspect extérieur peut vraiment être consi­ déré comme une partie essentielle de l'oeu­ vre.

L'Oeuf, ou le Commencement du Monde (1924), représente un oeuf en marbre de for­ me parfaite, placé au centre d'un disque mé­ tallique.

Ce disque est un élément essentiel de la composition parce que ses surfaces polies réfléchissent l'oeuf dans différentes positions et intensités lumineuses.

Brancusi disait sou­ vent de cette oeuvre qu'il s'agissait d'une sculpture pour aveugle.

Brancusi travaillait généralement sur un nombre relativement restreint de thèmes, qu'il reprenait, retravaillait, copiait en maté­ riaux différents, raffinait au cours des an­ nées. Il n'abandonna jamais complètement la sculpture sur bois de sa jeunesse.

Sa pre­ mière version d'un Torse (1922) représentait un tronc d'arbre ayant la forme d'un Y ren­ versé. Puis il transposa ce torse cylindrique flanqué de deux tronçons de jambes en bron­ ze poli.

Il s'agit d'un torse d'homme, mais dépourvu d'organes génitaux. Sa forme est cependant tellement parfaite qu'une repré­ sentation plus réaliste semble inimaginable.

Son oeuvre maîtresse, ou plus exactement ses A droite: Oiseau dans l'espace, une des dernières versions de l'oeuvre et sans doute la plus ca­ractéristique du style de Brancusi.

Cette sculpture de plus de 1,25 m de hauteur, socle non compris, ne dépasse pas 13 cm d'épaisseur.

Ci-dessous: L'atelier de Brancusi en 1925.

Il aimait par-dessus tout la sculpture qu 'il considérait com­ me "une lutte sans merci entre l'artiste et la matière première".

Il dégrossissait lui-même les blocs qu 'il taillait et aimait à construire tout son mobilier, y compris son lit et même sa pipe! oeuvres maîtresses, puisqu'il en créa vingt- neuf versions différentes entre 1912 et 1940, est VOiseau dans l'espace (1921).

Il com­ mença par créer un Maiastra en marbre, un oiseau miraculeux du folklore roumain, dont la forme se métamorphose peu à peu en une flamme jaillissante.

On ne retrouve, dans ces lignes arrondies de bronze poli, aucune des caractéristiques anatomiques d'un oiseau, mais cette forme traduit l'essence de l'envol.

En 1937-1938, il retourna en Roumanie pour l'inauguration d'une version en métal de plus de trois mètres de hauteur de sa Colonne sans fin, inspirée d'une sculpture sur bois datant de 1918.

Cette oeuvre trouve son origine dans les colonnes qui ornaient les maisons de certains paysans roumains.

Il y exprime sa quête incessante d'une certaine forme d'élé­ vation spirituelle.

Brancusi peut être considéré comme une fi­ gure pivot de la sculpture moderne, car il montra la voie à toute une génération de jeu­ nes sculpteurs, qui voulaient s'exprimer au­ trement que par la reproduction de person­ nes ou d'objets réels. Son oeuvre les incita à rechercher l'essence, la synthèse des figures pour la transformer en formes de pure abstraction.. »

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