Devoir de Philosophie

Compte-Rendu de conférences

Publié le 06/01/2014

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Le lundi 26 décembre 2012, nous avons reçu l'intervention de Monsieur Philippe Lejeune, un universitaire français spécialiste de l'autobiographie. Ce dernier est l'auteur de nombreux ouvrages portant essentiellement sur l'autobiographie et les journaux personnels. Il est également co-fondateur de l'association pour l'autobiographie et le patrimoine autobiographique, créée en 1992. En 1971, Monsieur Lejeune a écrit son premier ouvrage qui ne traitait que d'autobiographie. Il s'agit de L’autobiographie en France. Cette œuvre a été suivie de Pacte autobiographique en 1975. En 2006 enfin, il écrit Le journal intime : histoire et anthologie. En ce moment, Philippe Lejeune a pour projet d'écrire un livre sur Les origines du journal personnel en France (1750-1815).   Ainsi, ce dernier a abordé avec nous la notion de journal intime, d'« écrit personnel ». A cette occasion, il a réalisé un site qu'il a mis en ligne afin de pouvoir communiquer ses recherches au public. Nous pouvons trouver ce site sur www.autopacte.org, dans lequel il présente notamment son projet d'écriture sur les origines du journal personnel, voir intime. C'est justement de ce projet dont notre auteur est venu nous parler. Les recherches qu'il a commencées à ce sujet il y a une dizaine d'années, ne sont toujours pas terminées. Selon Philippe Lejeune, deux disciplines s’intéressent aux journaux : les littéraires et les historiens. Toutes les études sur l'histoire en France sont fondées sur des journaux publiés, comme par exemple ceux de Stendhal et Benjamin Constant. Les historiens prennent en compte les faits, mais ne réfléchissent pas vraiment au « pourquoi » de l'écriture, à l'acte de la personne détentrice de ces journaux, dont certains restent dans les archives familiales. Les littéraires se posent davantage ce genre de question, parce qu'il est important pour eux de comprendre afin de « marcher sur les traces » des principaux concernés, d'en faire un récit au plus près de la réalité. Notre auteur fait partie de cette catégorie. En fait, le but de Philippe Lejeune en projetant d'écrire un livre sur les origines du journal personnel entre 1750 et 1815, est de « découvrir comment, entre ces deux dates, la pratique du journal s'est personnalisée, puis intériorisée », mais également de voir, « comment le souci du temps, et l'écriture du temps, se sont infiltrés dans la plupart des activités humaines, en particulier l'éducation et le travail intellectuel ». Alors que des études ont déjà été faites sur le journal intime, mais à partir des rares journaux publiés, Philippe Lejeune a choisi la voie inverse : plonger dans les archives à la recherche de journaux inconnus. Pour y parvenir, notre auteur nous explique sa méthode, constituée essentiellement de recherches dans les archives, de journaux personnels. Néanmoins, &eac...

« et 1815, est de « découvrir comment, entre ces deux dates, la pratique du journal s'est personnalisée, puis intériorisée », mais également de voir, « comment le souci du temps, et l'écriture du temps, se sont infiltrés dans la plupart des activités humaines, en particulier l'éducation et le travail intellectuel ».

Alors que des études ont déjà été faites sur le journal intime, mais à partir des rares journaux publiés, Philippe Lejeune a choisi la voie inverse : plonger dans les archives à la recherche de journaux inconnus.

Pour y parvenir, notre auteur nous explique sa méthode, constituée essentiellement de recherches dans les archives, de journaux personnels.

Néanmoins, étant-donné que ces derniers n'étaient pas destinés à la publication, la majorité de ces ouvrages ont été perdu.

C'est un peu un hasard si les journaux de Benjamin Constant ont pu être retrouvés (ils constitueront une part essentielle dans le livre de Philippe Lejeune) car, comme nous le savons, ces ouvrages font partie de l'intimité de la personne qui les a écrit. Philippe Lejeune nous a aussi fait part de la forme que prendra son livre une fois terminé.

Il sera organisé en de nombreux chapitres (plus d'une trentaine), la plupart monographiques et se présentera « comme une promenade dans un chantier de fouilles archéologiques », dont les chapitres seront entre-autres: « La religion », « le temps », « la vie familiale », « l'éducation », « la santé », « l'amour », « le plaisir » et « l'écriture ». (Les monographies ne dépassent pas une quinzaine de pages, avec des tableaux clairs et attirants pour le public).

Actuellement, trente-cinq chapitres sont déjà écrits, mais d'autres sont en attente. Afin que nous puissions mieux suivre son propos, Monsieur Lejeune a distribué à chacun de nous, un exemplier, nous donnant un petit aperçu de son projet d'écriture et de son organisation en chapitres.

Or, j'ai vraiment apprécié cette méthode, qui m'a permis d'aborder avec plus de précisions, la démarche de l'auteur.

De plus, à la fin de son intervention, ce dernier nous a montré des images de divers journaux, tenu par plusieurs personnes à des époques différentes, ce qui selon moi, a rendu son intervention plus « ludique » et « vivante ». Notre auteur a renoncé à effectuer des éditions critiques (il a eu cette idée par le fait qu'il avait envie de transmettre à d'autres), mais cela prenait beaucoup trop de temps.

Au lieu d'effectuer ce genre d'édition, il a trouvé une méthode bien plus simple, à la manière d'un explorateur ou d'un archéologue.

Il n'a pas constitué une vision d'ensemble car ce qu'il a trouvé n'est qu'une « infime petite partie de la réalité ».

Dans ces circonstances, il faut apprendre la modestie : dire simplement ce qui a été trouvé et ne pas faire des. »

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