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CLAUDEL, Paul

Publié le 26/12/2011

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claudel

 

(6 août 1868-23 février 1955)

Poète, dramaturge.

Lorsqu’il entreprend ses études à l’Ecole des sciences politiques, Paul Claudel a perdu la foi. En cette année 1886 il vit deux expériences décisives pour le reste de sa vie. C’est la lecture de l’œuvre de RimbaudF302 en septembre, et l’illumination qu’il éprouve à Notre-Dame de Paris lors des vêpres du jour de Noël. En 1889 il écrit la première version de Tête d’or et entreprend aussitôt La Ville, qui est publiée en 1893. Pour s’assurer les moyens d’accomplir l’œuvre qu’il entame, il passe le concours des Affaires étrangères. Il y est reçu premier. Son activité littéraire dans l’un des premiers postes qui lui est confié, le consulat de Boston, prouve qu’il s’est engagé dans la carrière qui lui permet d’écrire comme il l’a espéré. Il compose L’Echange, donne une seconde version de Tête d’or et traduit une pièce d’Eschyle. Diplomate en Extrême-Orient, il est à Shanghai, passe par le Japon, il visite la Syrie et la Palestine en 1899 et, après avoir hésité à entrer dans les ordres, il rejoint son poste de Fou-tcheou, où il reste jusqu’en 1905. Dans la même période il publie plusieurs titres, dont la première des Cinq Grandes Odes. C’est en Chine encore qu’il poursuit sa carrière diplomatique, à Pékin, et à T’ien-tsin qu’il écrit, entre autres, L’Otage. Pour la première fois, le nom de Claudel paraît au sommaire de La Nouvelle Revue française. Entre 1909 et 1916, sa carrière diplomatique le ramène en Europe. Ambassadeur après la Première Guerre mondiale à Tokyo, à Washington, il termine sa carrière de diplomate à Bruxelles en 1935 et ne se consacre plus qu’à l’écriture. C’est à la ténacité de Jean-Louis BarraultF387B que Paul Claudel doit de voir Le Soulier de satin monté en 1943. La gloire, les succès et les honneurs ne cessent plus d’accompagner Claudel, qui est élu à l’Académie françaiseK014 en 1946 sans même avoir fait acte de candidature. 

 

claudel

« Claudel (Paul) es (1944).

Elu en 1946 à l'Académie française 88118 avoir post sa .

candidature, il se retire dans sa propriété de Brangues entre la Savoie et le Dauphiné, ol.l il meurt le 23 février 1955.

A ce grand dramaturge et poète chré­ tien qui avait été .un homme profondément réactionnaire, épris de pulssançe et d'argent, passé de la révolte rim­ baldienne à l'apologie de l'ordre et de la .Contre-Réforme, la République fera des funérailles nationales qui n'atti­ reront nulle foule.

4 Le théâtre de Claudel, né au XIX" siècle, marque une rupture totale avec-le théltre naturallete fondé sur ta passivité du spectateur qui s'identifie aux héros.

Bien que marqué à l'origine par le symbolisme, et par l'in­ fluence de Nietzsche, il échappe à cet esthétisme par sa truculence et un cOté shakespearien qui lui fait rom­ pre brutalement l'émotion par une sorte de trivialité ou un comique volontairement incongru, une sorte de goOI populaire et moyenlgeux de la file.

• Il est certain, a-t-il écrit, que même dans le drame le plus sombre, Intervient un élément de comique.

,.

Il règne, dans ce théâtre aux dimensions cosmiques, un désordre joyeux de naissance du monde.

« L'ordre, a-t-il dit, est le plaisir de la raison : mals le désordre est le délice de l'Imagi­ nation.

• Paradoxalement, la dramaturgie de Claudel est très moderne.

5 Œuvre de poète au grand souffle lyrique charnel, dédaigneux de toute psychologie et de toutes les ficelles de J'art dramatique, évoquant l'histoire sans souel de vérité autre que poétique el religieuse avec une partialité aveuglante, Je théâtre de Claudel serait demeuré littéra­ ture, c'est-à-dire qu'il n'aurait pas existé en tant que tel sans le dévouement enthousiaste et acharné de Jean­ Louis Barrault qui l'a fait connaitre au grand public et continue à le jouer • ..,.

Voir aussi : Barrault, Ghelderode, Montherlant.. »

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