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CINQ-MARS, Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de

Publié le 22/03/2012

Extrait du document

 

Gentilhomme, favori de Louis XIII, il entraîne le frère du roi Gaston d’Orléans dans une conspiration contre Richelieu, qui aboutit à la signature d’un traité avec l’Espagne défavorable à la France. Le complot démasqué, il est décapité avec de Thou, son complice. Cinq-Mars doit surtout sa postérité au roman d’Alfred de Vigny.

 

« tout au long de ses vingt-deux années d'existence .

Ses vête ­ ments, en ce jour fatal.

se de­ vaient d'être le reflet exact d'un personnage déjà légendaire en manifestant, aux yeux de tous cette noblesse d'allure qui est aussi celle du caractère .

Pourpoints, chausses et manteaux Quelques jours plus tard, le 17 septembre, à Paris, maître Bauldry, notaire, dresse l'in­ ventaire des biens du marquis de Cinq-Mars dans son hôtel de la rue de l'Autruche , près du Louvre.

Parmi les meubles et les objets mis sous scellés par ordre du procureur, les « mi­ nutes » de l'inventaire de la garde -robe -un document unique pour l'époque - du marquis représentent un véri­ table trésor, une mine de pré­ cieuses informations .

A sa dis­ parition, le si séduis;;~nt Cinq ­ Mars laisse des dizaines d'ha­ bits, de pourpoints (vestes).

de manteaux et de chausses (pan­ talons) .

Dans sa garde -robe, on trouve pêle-mêle un pourpoint de moire d'argent doublé de satin bleu, un manteau de satin passé garni d'aiguillettes, cha­ marré de dentelles d'argent et doublé de panne .

Chez le beau marquis, un habit de velours noir s 'accompagnait toujours d 'un manteau assorti.

L' en - semble était complété par un « pourpoint tailladé doublé de satin bleu gauffré surbrodé », un petit pourpoint incarnadin ou en toile d'argent , orné de crêpe et de broderies .

Le favori de Louis XIII possédait en outre moultes houppelandes, capes de drap et de serge, doublées de taffetas, de fourru ­ re ou de laine ratine .

Mouchoirs et dentelles Figure emblématique de la mode de son temps , le mar­ quis de Cinq-Mars a fait un usage immodéré des acces ­ soires, les fameux affiquets, qui chez le gentilhomme portent le nom de « Petite Oie ».

Ce sont les rubans , dont il se parait depuis son feutre empanaché jusqu'à ses bas de soie et ses souliers .

Ce sont également les «roses », ces pierreries en rosa­ ces qui ornaient ses jarretières, les « aiguillettes », broches et brandebourgs décoratifs fixés sur le pourpoint .

Sans oublier tous les boutons , agrémentés d 'or, de nacre et de pierres précieuses dont il est alors de bon ton de couvrir ses vête­ ments .

Le mouchoir, lui, est primordial.

Garni de dentelle d'or et de glands, il n'est pas fait pour se moucher, mais doit avant tout se montrer, conformément aux Lois de la galanterie, un ouvrage paru à Paris deux ans après l 'e xécution du marquis .

Quant au linge d'un élégant qui se ~E DIT IONS ~:. ATLAS UN PERSONNAGE DE ROMAN Le marquis de Cinq - Mars est un véritable personnage de roman.

Sa personnalité fantasque et sa vie tumultueuse ont inspiré un roman à Alfred de Vigny en 1826, et un opéra à Charles Gounod .

Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, comte de Dammartin, marquis de Cinq­ Mars, est né en 1620 , non loin de Chinon, dans le château familial du xv · siècle que, après son exécution, Richelieu fera en partie démanteler en représailles.

Son père, le maréchal d'Effiat , ami du cardinal, le fait entrer à la Cour à quinze ans comme capitaine aux gardes de Louis Xlii.

Le roi se prend de passion pour la grâce et l'Intelligence du jeune Henri.

Celui-ci, devenu le favori de Sa Majesté, est nommé grand maître de la garde­ robe royale, puis grand écuyer de France.

L'ambition de Cinq-Mars sert, au début, les visées du puissant conseiller de Louis Xlii.

Richelieu charge même le marquis de l'aider à évincer, par son influence sur le roi, mademoiselle de Hautefort , favorite qui a le tort de lui déplaire.

Mais, très vite, l'habile homme d 'État comprend combien Cinq-Mars , bénéficiant d'un statut privilégié auprès du monarque, peut se révéler dangereux.

De plus, le favori commet l'imprudence de comploter contre Richelieu et de pousser Monsieur, Gaston d'Orléans, le frère du roi, à faire alliance avec l'Espagne.

Jugé, il sera condamné et décapité en place publique.

respecte, il doit être d'un luxe extrême , car il apparaît aux taillades des pourpoints et né­ cessite force empesage et godronnage -les « godrons » sont des plis en rond formés avec des fers spéciaux .

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