Chardin, Jean-Baptiste - biographie du peintre.
Publié le 16/05/2013
Extrait du document
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Chardin, le Bénédicité
En 1740, Jean-Siméon Chardin offre au roi Louis XV deux tableaux aujourd'hui conservés au musée du Louvre : le Bénédicité et la Mère laborieuse.
Ils représentent tous deux, avec unetendresse retenue qui s'oppose à l'application déployée à détailler les vêtements, le mobilier et les éléments de décor, une scène intimiste de la vie quotidienne.
Le Bénédicité dépeint la prièrequi précède le repas et porte le nom du premier mot prononcé, « Benedicite ».
Exposé la même année au Salon, il obtient un succès considérable qui amène son auteur à en réaliser plusieursrépliques.Jean-Baptiste Siméon Chardin, le Bénédicité, v.
1740.
Huile sur toile.
49,5 × 41 cm.
Département des peintures, musée du Louvre, Paris.Erich Lessing/Art Resource, NY
L’artiste se consacre bientôt aux scènes de genre qui lui valent un large succès.
Les figures dépeintes par l’artiste sont surtout féminines et issues de la bourgeoisie, saisies dans leur intérieur à des occupations quotidiennes ( Femme cachetant une
lettre, 1733, Staatliche Museen, Berlin).
Les mères et leurs enfants constituent à ce titre un thème intimiste cher à Jean-Baptiste Chardin, qui en offre deux déclinaisons d’une extrême délicatesse au roi Louis XV : la Mère laborieuse (av.
1740, musée
du Louvre) et le Bénédicité (v.
1740, musée du Louvre).
Les toiles condensent admirablement l’art de Chardin à mêler gravité et tendresse, rendu des textures et retenue des sentiments.
3. 2 Les domestiques
Chardin, la Pourvoyeuse
Célèbre figure de genre des années 1740, le tableau est représentatif des fines scènes d'intérieurs de Chardin : la touche grasse, l'arrêt du geste (un personnage engagé dans une action, et à lafois détaché d'elle), le sujet choisi pour sa banalité sont autant de caractéristiques de son œuvre.
La fuite de la perspective et les portes entrouvertes plongent la pièce dans un jeu d'ombre et delumière, tandis que la pourvoyeuse, au premier plan, se dresse en un équilibre pyramidal.Jean-Baptiste Siméon Chardin, la Pourvoyeuse, 1739.
Huile sur toile, 47 × 38 cm.
Département despeintures, musée du Louvre, Paris.Giraudon/Art Resource, NY
Jean-Baptiste Chardin use des mêmes cadrages resserrés, des même fonds neutres pour saisir servantes et valets dans des situations ordinaires.
Les gestes suspendus, les regards perdus dans le vague ( l’Écureuse , 1738, musée de Glasgow ; la
Pourvoyeuse , 1739, musée du Louvre) engagent là encore le spectateur à dépasser la banalité de la scène pour y chercher une autre signification.
3. 3 L’enfance
Le XVIII e siècle porte un regard nouveau sur l’enfance et Jean-Baptiste Chardin illustre à maintes reprises le thème du jeu ( la Fillette au volant , 1737, collection privée, Paris ; l’Enfant au toton , 1738, musée du Louvre), préférant également l’immobilité
à l’action, la rêverie qui se devine dans les regards plutôt que l’anecdote d’une scène éphémère..
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