Calvin
Publié le 09/04/2013
Extrait du document


«
L'I nstitution
de la religion chrétienne
C
alvin avait commencé à Angou
lême
l'institution de la religion
chrétienne
(première version latine
en 1536, première version française
en 1540) et il termina son
œuvre maîtresse en quelques
mois à Bâle;
Cet ouvrage était
le premier exposé exhaustif et
cohérent de la pensée de la
Réforme.
Ce texte, qu'il re
mania et augmenta sans cesse
(vingt-six éditions
de son vi
vant),
passa de six chapitres
à
quatre livres.
Interdit en
France, brûlé en public par le
bourreau, il connut pourtant
un succès prodigieux.
Par sa
clarté et sa rigueur, il consti
tue aussi
un monument de la
littérature française, son au
teur étant reconnu comme
un
des créateurs du français mo
derne.
A la mort de Calvin, c'est Théodore de Bèze
qui prit la tête de l'Église réformée
(peinture sur bois, 1577)
réformée de Genève.
Il rédigea une
Confession de foi, résumé de son
catéchisme (connu sous le nom de
Catéchisme de Genève), qui fut
acceptée par le Conseil de la ville et
diffusée de maison en maison, avec
pour mission pour les chefs de
famille de la faire respecter.
Mais
Calvin ne fit pas l'unanimité et leva
contre lui le Conseil de Genève
lorsqu'il proposa d'exclure de la
Sainte Cène les fidèles ayant refusé
de signer la Confession.
Le conflit.
s'aggrava encore entre les pasteurs et
les autorités, à un tel point que Calvin
et Farel durent s'exiler (1538).
Quand il revint à Genève trois ans
plus tard, à
la demande d'une délé
gation genevoise, Calvin obtint toute
liberté pour restaurer la discipline
réformée, bien décidé à faire de
Genève la« Rome protestante».
Il fit
adopter les
Ordonnances ecclésias
tiques,
base de l'organisation des
Églises calvinistes, et parvint à
imposer ses vues aux bourgeois, en ,
particulier dans le domaine moral.
Il
défendit ses idées
par la polémique,
n'hésitant pas à recourir à
la force :
en 1541, il fit exiler le directeur du
Collège de Genève, et en 1553, il
La Rome protestante
D
écidé à renoncer définitivement
à
son pays natal, Calvin prit
le risque de séjourner à Paris pour y
régler des affaires de succession.
Puis il prit la route de Strasbourg ;
cependant, à cause
de la guerre qui
opposait François 1er à Charles-Quint,
il
dut faire halte à Genève, où
Guillaume Farel, chef spirituel des
réformés de Genève, parvint à le
persuader de rester auprès de lui ; et
il y resta effectivement jusqu'à la fin
de sa vie, hormis un bref exil.
On
était en 1536 ; Calvin n'avait donc
que vingt-sept ans, mais il imposa
sa personnalité et sa foi, comme
professeur, comme prédicateur et
comme organisateur de l'Église ,
NOTES DE L'ÉDITEUR
Hormis les ouvrages que nous avons cités,
Jean Calvin a laissé essentiellement des
traités portant sur des questions particulières
de doctrine ; citons le
Petit Traité de la
Sainte Cène, le Traité des reliques, le Petit
Traité montrant ce que
doit faire un homme
entre les papistes,
La.
Restitution du
christianisme,
sans parler des sermons,
d'une traduction de la Bible
(Bible de
Genève) et d'une correspondance.
Le massacre de Wassy, en 1562 (gravure de Franz
Hogenberg), au cours duquel les troupes du duc de Guise s'en
prirent aux protestants, marqua le début des guerres civiles
dans toute la France
« Il appartenait à Calvin de mettre en
forme le message luthérien, de le repenser
dans une mentalité latine, de le structurer
en une langue claire et forte et d'organiser
les communautés naissantes à Genève et
en France.
Avec lui, les brumes de l'aube
se dissipent, les doctrines prennent corps.
L'enfance de la Réforme est terminée.
»
J.
Cadier, Calvin, PUF, 1966.
«La sévérité de Calvin est l'expression
de son zèle pour la vérité et même de sa
laissa condamner Michel
Servet.
En 1559, il fonda
l'Académie de Genève, dont
Théodore
de Bèze fut le pre
mier recteur.
Malade depuis
plusieurs années, il mourut
en
1564 et fut enterré dans un
cimetière de Genève, en un
lieu resté inconnu.
sollicitude religieuse pour la victime.
( ...
)
De nos jours, chacun de nous condamne
l'intolérance de Calvin et nous sommes
frappés de stupeur de voir brûler un
homme jusqu'aux cendres pour une
question de religion, mais nous
n'hésitons pas à réduire des villes
entières en poussière pour le salut de
notre civilisation.
» R.
Bainton, Michel
Servet, hérétique et martyr,
1897.
1, 2, 3, 4 tirés de A la Rencontre de Jean Calvin, B.
Gagnebin, Georg éd, Genève, 1964 / BPU, Genève CALVINO!.
»
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