Devoir de Philosophie

Biographie: William FAULKNER

Publié le 09/12/2009

Extrait du document

faulkner

 

Considéré comme le Balzac du sud des États-Unis, fasciné par le problème du Mal, Faulkner a renouvelé radicalement la technique romanesque.

De tous les écrivains américains qui sont passés par Hollywood, Faulkner est celui qui a travaillé le plus. Entre 1932 et 1954, Faulkner est intervenu sur un peu plus de cinquante scénarios, dont ceux du Port de l'angoisse et du Grand Sommeil de Howard Hawks. Faulkner doit beaucoup à la France, qui, la première, a reconnu et apprécié son oeuvre à sa juste valeur : dès 1335, Jean-Louis Barrault monte Tandis que j'agonise au théâtre de l'Atelier ; en 1938 et 1939, Sartre rédige deux articles sur Sartoris et sur Le Bruit et la fureur ; en 1948, Queneau préface la traduction de Moustiques, et en 1956 Camus monte son adaptation de Requiem pour une nonne au théâtre des Mathurins.

 

 

FICHES DE LECTURE:

 

  1. Sanctuaire de William Faulkner
  2. William FAULKNER: Monnaie de singe
  3. Willaim FAULKNER: Le Bruit et la Fureur

 

 

 

 

 

 

 

faulkner

« WILLIAM FAULKNER 1891- 1962 IL y avait dans les manières aristocratiques de William Faulkner, dans son « sudisme >> intran­ sigeant, son mépris de la littérature («Je ne suis qu'un fermier », disait-il), une pose qui nous donne peut-être l'une des clefs de l'homme et de son œuvre.

En inventant les généalogies presti­ gieuses des familles de planteurs, qui sont comme les grands feudataires de son royaume : les Sartoris, les Compson, les de Spain, Faulkner obéissait sans doute à un besoin de compensation.

Sa famille, venue tard dans le pays, ne pouvait s'enorgueillir d'une origine aussi noble.

Il y avait du Sutpen, l'aventurier d'Absalon, Absalon, surgi à cheval on ne sait d'où, dans le fameux colonel Faulkner, aïeul de l'écrivain.

Il n'est pas non plus impossible que Faulkner ait songé aux siens en créant la tribu des Snopes.

On sera étonné quand on saura la part d'autobiographie que contient cette œuvre.

Faulkner était Popeye, comme il était Bayard Sartoris et Quentin Compson.

La source de ses obsessions, on la trouvera dans des secrets de sa jeunesse, ses rapports avec son père, et, dans une certaine mesure, sa petite taille qui frappait dans un pays où les hommes sont, en moyenne, plus grands qu'en Europe.

Sans doute, l'œuvre ne sera pas expliquée par des détails biographiques et des anecdotes, mais je ne suis pas certain qu'elle puisse l'être entièrement sans eux.

La volonté de construire un monde romanesque clos avec sa population, sa géographie, son histoire, sa carte symbolique, Faulkner ne l'a pas eue tout de suite.

Il n'est pas impossible que la publication de l'anthologie préparée par Malcolm Cowley, en 1946, ait aidé le romancier à mieux prendre conscience des liens qui existaient entre ses œuvres.

Ce qui est sûr, c'est qu'à partir de cette date, tout ce qu'il écrira - la trilogie des Snopes notamment - il le fera entrer, et parfois non sans arbitraire, dans le « Livre », terme dont il désigne la fresque romanesque centrée autour de la petite ville de Jefferson (Oxford) et du comté de Yoknapatawpa, dans l'État du Mississippi.

Il s'amusera à faire revenir des personnages de ses premiers livres; il établira des liens de parenté; écrira de longs textes, sortes d'introductions ou d'appendices historiques à des romans anciens, pour combler les vides, jeter des ponts.

Il a dû s'amuser beaucoup à raconter de nouveau l'histoire des Sartoris, dans la Ville.

Il y a dans ces ajouts, ces surcharges, ces reprises, quelque chose de forcé, je le répète.

L'essentiel de l'œuvre n'est pas là, mais dans les grands romans et les nouvelles du début, écrits dans ce qu'on peut appeler la grande période des chefs-d'œuvre qui se clôt en 1936 par Absalon, Absalon, clef de voûte de l'édifice.

De même, peut-on voir une évolution du style, plus direct et plus simple, dans les nouvelles de These Thirteen et dans Sanctuaire (où l'influence d'Heming­ way est sensible), et qui ira se compliquant jusqu'à se durcir dans ses maniérismes et ses tics, insupportables à toute une fraction de la critique anglo-saxonne (et qui sont imités servilement par certains romanciers européens de la nouvelle école).

On peut dire que tous les personnages, comme les titres des œuvres, jouent leur rôle dans une seule allégorie qui, à l'exemple de celle de la Bible qui raconte l'histoire d'Israël, raconte l'histoire du Sud.

Il y a le livre des Sutpen et le livre des Compson, comme il y a le livre de Job et le livre des Macchabées.

Et comme l'histoire du peuple élu, l'histoire du Sud s'explique par. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles