Biographie: Michel de MONTAIGNE
Publié le 07/12/2009
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Après avoir goûté à ta vie et un peu aux affaires, Montaigne abandonne sa charge de conseiller au parlement de Bordeaux et se retire sur ses terres où, dégagé de tout souci matériel, il lit et médite. Outre les Essais, Montaigne a laissé un précieux Journal de voyage en Italie, de nombreuses lettres ainsi que les célèbres Sentences peintes dans sa « librairie «. « Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant que l'homme. Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme. « Montaigne, Essais, I, 1. « Le parler que j'aime, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche ; un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque. « Montaigne, Essais, I, 26.
FICHES DE LECTURE:
MONTAIGNE : ESSAIS
MONTAIGNE : APOLOGIE DE RAYMOND SEBOND
«
Montaigne (1533-1592)
« Je propose une vie basse et sans lustre, c'est tout un.
On
attache aussi bien toute philosophie morale à une vie populaire
et privée qu'à une vie de plus riche étoffe ; chaque homme porte
la forme entière de l'humaine condition.
»
Le moi est une « arrière-boutique »
Né en février 1533 au château de Montaigne près de Bordeaux,
Michel Eyquem appartient à une riche famille de négociants
bordelais anoblie en 1519.
Son père Pierre est un humaniste
qui donne à son fils une éducation de premier ordre : réveillé
en musique, Montaigne apprend le latin comme une langue
vivante ; il étudie la philosophie à Bordeaux, le droit à Toulouse,
devient magistrat, puis à vingt et un ans conseiller à la Cour
des Aides de Périgueux.
En 1557, il est conseiller au Parlement
de Bordeaux.
L'année suivante, il noue une amitié devenue
légendaire avec son collègue Étienne de la Boétie, qui mourra
prématurément en 1563, à trente-trois ans.
En 1565, il se marie
avec Françoise de la Chassaigne qui lui donnera six filles (une
seule survivra).
Montaigne en sa librairie
En 1570, Montaigne vend sa charge et vient publier à Paris les poésies latines
et les traductions de La Boétie ; un an plus tard, il se retire dans sa tour et sa
fameuse « librairie » (sa bibliothèque).
Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel et est nommé gentilhomme
ordinaire de la chambre du roi par Charles IX.
En 1572,
il l'est des rares à s'indigner de la Saint-Barthélemy et commence
la rédaction des Essais en pleine guerre civile.
Vers 1576, après
avoir lu les Hypotyposes pyrrhoniennes de Sextus Empiricus, il
fait frapper un jeton portant l'inscription (en grec) : « Je m'abstiens
» ; il écrit une partie de l' Apologie de Raymond Sebond.
Vers 1578, il souffre pour la première fois de coliques néfrétiques
(maladie de la pierre) qui ne cessera de le tourmenter ; il
compose, jusqu'en 1580, la majeure partie du Livre II.
Il lit Jules
César, Sénèque et surtout Plutarque, véritable « source » des
Essais dont la première édition (les deux premiers livres) paraît
en 1580 (deux autres suivront, en 1588 et 1595) ; il part pour
un voyage de santé et d'agrément, passe par Paris où Henri III.
»
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