BIOGRAPHIE: LÉONIDAS

« UN COMBAT A MORT Dès que la trahison fut connue, Léonidas renvoya le gros des forces grecques.

Hérodote assure qu'il décida derester et de se battre jusqu'à la mort à la suite d'une prophétie de la pythie de Delphes, selon laquelle soit Spartetomberait, soit son roi serait tué.

Peut-être le but de la retraite était-il de prendre les Perses en tenaille entre deuxforces grecques.

Quoi qu'il en soit, cette décision laissa Léonidas et ses trois cents Spartiates seuls face à l'ennemi,dans le défilé des Thermopyles.

Le combat fut acharné et coûta la vie, non seulement à Léonidas et à ses troiscents hommes, mais également à plusieurs Perses de haut rang, dont deux frères de Xerxès.

Xerxès fou de rage, fitporter la tête de Léonidas au bout d'une pique. Hérodote : Les Barbares avancèrent alors avec Xerxès.

Les Grecs, sous Léonidas, s'engagèrent plus avant dans les parties lesplus larges du défilé, aussi résolus que s'ils marchaient vers la mort.

Et ils savaient la mort inévitable, car le restedes armées avait contourné la montagne.

Ils se jetèrent sur les Barbares avec toute leur énergie, sans se soucierde leur vie, avec une ardeur implacable. L'HONNEUR AVANT TOUT Le sacrifice de Léonidas et de ses trois cents hommes, valeureux mais sans doute futile, suscita l'admiration de laGrèce entière.

On contait l'histoire de deux Spartiates renvoyés par Léonidas juste avant la bataille à cause d'unemaladie aux yeux.

L'un d'eux décida de retourner au combat et mourut.

L'autre rentra à Sparte où il fut traité par lesSpartiates comme un déserteur.

Seule sa mort à la bataille de Platées réhabilita sa mémoire. Un troisième homme, qui n'avait pas pris part à la bataille parce qu'on l'avait envoyé porter un message, se sentittellement déshonoré qu'il se pendit.

Ces récits s'inscrivirent dans la tradition de Sparte, respectée non seulementpar les Spartiates mais par la Grèce entière.

La force du mythe spartiate, si parfaitement illustrée aux Thermopyles,incitèrent les États grecs à se regrouper autour de Sparte plutôt que d'Athènes. Chant funèbre des héros : De ceux qui périrent aux Thermopyles, glorieuse est la fortune, magnifique le destin Leur mémoire ne sera souillée nipar le temps, ni par la mort.

Ce sanctuaire de vaillants hommes a pour gardien l'honneur de l'Hellade.

Sur euxdemeure le regard de Léonidas, roi de Sparte, modèle d'excellence et de gloire éternelle. LYCURGUE La tradition spartiate attribue la Constitution de Sparte à Lycurgue.

Hérodote le confirme et Plutarque lui a consacréune de ses Vies.

Les Anciens assuraient que la Constitution lui avait été dictée par l'oracle de Delphes.

A Sparte, ilétait vénéré comme un dieu.

Certains historiens modernes estiment cependant que la Constitution ne fut pasl'oeuvre d'un seul homme.

Les Spartiates auraient adopté leur mode de vie militaire rigoureux au septième siècle av.JC, en réaction à une violente révolte des Messéniens, peuple non spartiate qui habitait la région.

Pour réprimerefficacement les populations locales, les Spartiates devaient exceller dans les disciplines militaires ; telle est laraison d'être de leur constitution. Les citoyens de Sparte avaient le tempérament si prudent et conservateur, ils étaient tellement conscients de laprésence constante de la menace des Hilotes, qu'ils ne pouvaient pas, comme dans d'autres États grecs, s'offrir leluxe de factions violentes ou de révolutions politiques.

Les réformes constitutionnelles qui se produisirent à Spartes'implantèrent donc graduellement et par accrétion.. »