Devoir de Philosophie

Biographie d'Emmanuel Kant

Publié le 06/04/2011

Extrait du document

kant
Emmanuel Kant est l'un des plus grands philosophes allemands, fondateur de la philosophie critique. Il est issu d'une famille modeste de Königsberg, où il demeurera toute sa vie. Sa mère piétiste et dévote protestante influence profondément son esprit. Grâce à un oncle cordonnier aisé, il peut suivre des études complètes de théologie, de philosophie et de sciences (mathématiques). A la sortie de l'université, il passe quelques années hors de sa ville natale comme précepteur. A partir de 1755, Kant enseigne la logique, la métaphysique et les sciences à l'université de Königsberg où il s'installe définitivement. Après 1794, il se consacre entièrement à ses recherches philosophiques. Toute sa vie, empreinte d'austérité et d'une extrême régularité, est tournée vers la méditation, l'étude et l'enseignement. Kant est un admirateur enthousiaste de la Révolution Française et heureux voir les idées de Rousseau se concrétiser. On distingue généralement deux périodes dans la philosophie de Kant. Dans la première, dite pré-critique, il expose une métaphysique proche de celles de Leibnitz et de Wolf pour tenter de répondre à la question de l'origine du monde. Mais à partir de 1770, sa pensée vit un tournant décisif, début de la période dite "critique" (examen des pouvoirs de la raison), où il va construire la philosophie qui lui est propre. Kant y aborde notamment la question de l'origine et des limites de la connaissance (raison théorique) et les possibilités de l'action (raison pratique).
 
Emmanuel Kant est l'un des plus grands philosophes allemands, fondateur de la philosophie critique. Il est issu d'une famille modeste de Königsberg, où il demeurera toute sa vie. Sa mère piétiste et dévote protestante influence profondément son esprit. Grâce à un oncle cordonnier aisé, il peut suivre des études complètes de théologie, de philosophie et de sciences (mathématiques). A la sortie de l'université, il passe quelques années hors de sa ville natale comme précepteur. A partir de 1755, Kant enseigne la logique, la métaphysique et les sciences à l'université de Königsberg où il s'installe définitivement. Après 1794, il se consacre entièrement à ses recherches philosophiques. Toute sa vie, empreinte d'austérité et d'une extrême régularité, est tournée vers la méditation, l'étude et l'enseignement. Kant est un admirateur enthousiaste de la Révolution Française et heureux voir les idées de Rousseau se concrétiser. On distingue généralement deux périodes dans la philosophie de Kant. Dans la première, dite pré-critique, il expose une métaphysique proche de celles de Leibnitz et de Wolf pour tenter de répondre à la question de l'origine du monde. Mais à partir de 1770, sa pensée vit un tournant décisif, début de la période dite "critique" (examen des pouvoirs de la raison), où il va construire la philosophie qui lui est propre. Kant y aborde notamment la question de l'origine et des limites de la connaissance (raison théorique) et les possibilités de l'action (raison pratique). Dans son ouvrage le plus célèbre, "Critique de la raison pure" (1781), Kant réalise ce qu'il dénomme "une révolution copernicienne" (la Terre tourne sur elle-même et non le ciel autour de la Terre), considérant dans une vision idéaliste que c'est le sujet qui construit l'objet de sa connaissance et non les objets qui définissent la connaissance. Il définit la "raison pure" comme la faculté de connaître a priori (sans recours à l'expérience) la nature des objets, par la sensibilité et l'entendement. Kant démontre en particulier l'impossibilité pour la métaphysique d'être une science en raison de l'absence d'objet réel pouvant lui apporter du contenu. Pour lui, l'homme ne connaît pas les choses "en soi", mais "telles qu'elles lui apparaissent d'après les principes de son organisation comme être sentant et pensant". Dit autrement, les connaissances de l'homme sont celles des phénomènes et il ne lui est donc pas possible, à partir de la "raison pure" de connaître Dieu, l'immortalité de l'âme, le monde, la liberté, le moi... qui ne sont que des concepts et n'appartiennent pas au domaine sensible. La métaphysique, qui en fait des objets, est donc une illusion. C'est dans la partie "idéal" (traitant de Dieu) de la "Critique de la raison pure" que Kant réfute les trois "preuves" métaphysiciennes de l'existence de Dieu : la preuve ontologique (à partir de l'idée de Dieu); la preuve cosmologique (nécessité d'un être suprême pour expliquer toute existence); la preuve physico-téléologique (sur la finalité du monde). Dieu, aussi indémontrable qu'irréfutable, est considéré par l'auteur comme un idéal exempt de défauts. Quelques années plus tard, Kant publie "Critique de la raison pratique" (1788), où il soutient qu'une action est moralement bonne si elle s'accomplit par pur respect du devoir sans considération pour un intérêt ou une satisfaction espérée. La moralité se mesure donc dans l'intention qui conduit à l'action et non sur son aspect extérieur. La loi morale s'exprime sous forme d'un devoir impératif ("tu dois") tel qu'il puisse être érigé en règle universelle. Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme ne sont pas du domaine de la connaissance, mais des postulats nécessaires à la raison pratique en tant qu'exigence rationnelle de la morale. Pour le philosophe allemand, l'existence de Dieu est donc une nécessité morale. Sa morale, cependant, ne se fonde pas sur la religion mais sur l'autonomie de la volonté. Kant aborde également dans "Critique de la faculté de juger" le jugement esthétique et la téléologie (étude de la finalité des êtres et des choses). Ne croyant pas à la Révélation, ni en l'Incarnation de Dieu en Jésus, (lequel perdrait sa valeur d'exemple) il est cependant persuadé de l'utilité de la religion pour l'ordre et la paix sociale. Kant défend l'idée d'une religion morale dans laquelle Dieu, dont l'existence ne peut être démontrée, est l'initiateur de la conscience morale. Bien qu'approuvé, du fait de sa notoriété, par les théologiens de Königsberg, son ouvrage "La Religion dans les limites de la simple raison" (1793), en pleine révolution Jacobines, est sévèrement réprimandé par le roi pour sa "libre pensée". Respectueux de l'autorité constituée, Kant s'engage à ne plus écrire sur la philosophie de la religion. Son influence sur la philosophie, qu'il exerce tant par son enseignement que par ses écrits, est immense en Europe en particulier sur l'idéalisme allemand (Johann Gottlieb Fichte, Friedrich Schelling, Friedrich Hegel) dont il peut être considéré comme le fondateur. Bibliographie : Histoire universelle de la nature et théorie du ciel (1755), De la forme et des principes du monde sensible et intelligible (1770), Critique de la raison pure (1781), Prolégomènes à toute métaphysique future (1783), Réponse à la question "Qu'est-ce que les Lumières ?" (1784), Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolite (1784), Fondements de la métaphysique des moeurs (1785), Critique de la raison pratique (1788), De l'usage des principes téléologiques en philosophie (1788) Critique de la faculté de juger (1790), La Religion dans les limites de la simple raison (1793), Projet de paix perpétuelle (1795), Métaphysique des moeurs (1797), Anthropologie (1798), Logique (1800). Liens:     Wikipedia : Biographie d'Emmanuel Kant     L'Encyclopédie de L'Agora: Emmanuel Kant Citations d'Emmanuel Kant : "La raison doit se présenter à la nature, tenant d'une main ses principes, qui seuls peuvent donner à des phénomènes concordants l'autorité de lois, et de l'autre l'expérimentation, telle qu'elle l'imagine d'après ces mêmes principes." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Critique de la raison pure / 1781) "La Critique de la raison finit donc nécessairement par conduire à la science ; l'usage dogmatique de la raison sans critique ne mène, au contraire, qu'à des assertions sans fondement, auxquelles on en peut opposer de tout aussi vraisemblables, et par suite, au scepticisme." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Critique de la raison pure / 1781) "La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide. C'est justement ainsi que Platon quitta le monde sensible parce que ce monde oppose à l'entendement trop d'obstacles divers, et se risqua au-delà de ce monde, sur les ailes des idées, dans le vide de l'entendement pur." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Critique de la raison pure / 1781) "Je dus donc abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Critique de la raison pure / 1781) "Des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Critique de la raison pure / 1781) "Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre [...] Sapere Aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Qu'est-ce que les Lumières ? / 1784) "J'entends présentement crier de tous côtés: "Ne raisonnez pas! L'officier dit: "Ne raisonnez pas, exécutez!" Le financier (le percepteur) : "Ne raisonnez pas, payez!" Le prêtre : "Ne raisonnez pas, croyez!"... Il y a partout limitation de la liberté." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Qu'est-ce que les Lumières? / 1784) "La raison pure est pratique par elle seule et donne à l'homme une loi universelle que nous nommons la loi morale." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Fondements de la métaphysique des moeurs / 1785) "La conscience morale n'est pas quelque chose que l'on soit susceptible d'acquérir, et il n'y a pas de devoir ordonnant de se procurer cette conscience; mais tout homme, en tant qu'être moral, possède en lui, originairement, une telle conscience." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Fondements de la métaphysique des moeurs / 1785) "Croyance : milieu entre l'opinion et le savoir." (Emmanuel Kant / 1724-1804 / Fondements de la métaphysique des moeurs / 1785) "Deux choses remplissent le coeur d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à

kant

« définitions et de règles pour déterminer l'origine de nos connaissances.

Elle repose sur des concepts qui sont déjà donnés et sa tâche consiste plutôt à les analyser et à les clarifier.

La lecture du philosophe écossais David Hume, qui a étudié la relation de cause à effet, tire Kant , selon ses dires, de son "sommeil dogmatique"· En 1770, il est nommé professeur de logique et de métaphysique à Kônigsberg.

Si, durant les onze années qui suivent sa Dissertation inaugu­ rale , il ne publie rien, celle-ci contient déjà en germe ses grandes œuvres , et les trois Critiques vont modifier le cours de la philosophie.

La Critique de la raison pure Le premier de ces grands écrits, la Critique de la raison pure , est publié en 1781.

C'est une tentative de remplacer un mode de réflexion sur la réalité par un autre.

Aussi la principale critique porte­ t-elle sur la croyance leibnizienne selon laquelle la pensée pure peut parvenir à des vérités sur des entités telles que Dieu , l'immortalité et la nature du libre arbitre.

Kant, lui, considère que nous ne pouvons jamais avoir une expérience directe de telles choses car notre esprit n'est pas formé pour cela.

C'est pourquoi il veut déterminer comment des jugements synthétiques a priori sont possib les et établit une distinction entre le «nécessaire » et le «sy nthétique ».

!..:énoncé «tous les corps maté­ riels ont une étendue spatiale » est une vérité nécessaire et analytique parce que l'idée d'un «co rps» contient l'étendue , c'est-à-dire qu'il fait partie de la définition.

Cela ne nous apporte rien de nouveau sur le monde .

En revanche , l'énoncé «tous les corps matériels sont lourds >> est une vérité synthétique parce que le poids ne fait pas partie de la définition originale.

Le succès des mathéma­ tiques et de la physique réside dans le fait qu'elles partent de jugements analytiques pour aller vers des jugements synthétiques qui nous apprennent quelque chose sur le monde.

Mais comme les catégories philosophiques , les jugements néces­ saires de la science et des mathématiques sont des a pn"on": ils nous sont donnés , font partie inté­ grante de ce que nous sommes et ils ne sont pas issus de notre expérience du monde .

Deuxième et Troisième Critique Dans la Critique de la raison pratique (1788) , Kant tente une analyse similaire, mais cette fois dans le domaine de l'éthique.

Tous les hommes ont ./...,--.. J/9?!,..~ ..., ...

~· ~~ / ~ .-----~· --'· *-/ · .·.

~-.

1)...-j •'-""l ' f:l'-7 ., .-./('",/ ·'"- · ! Caricature A représentant Kant perdu dans ses pensées.

Kant était connu pour observer une routine de vie rigoureuse.

.......

Gottfried Wilhelm Leibniz (164~ 1716) , mathématicien , philosophe et historien allemand .

Kant désapprouvait le système rationaliste de Leibniz.

Le philosophe et ..,...

historien écossais David Hume (1771- 1776).

Kant a déclaré que c 'est la lecture de Hume sur la causalité qui "l'a tiré de son sommeil dogmatique •.

' Cette lettre de Kant datant de 1789 est conservée au British Museum , à Londres.

accès à la même loi morale universelle , qui est le fondement de leur vie.

La loi moral e, comme les principes a priori des mathématiques et de la physique, est imposée au monde.

Kant formule ainsi cette loi conçue comme étant «l'impératif catégorique»: «Agis de telle sorte que la maxim e de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation univer­ selle.» Cette loi est donc catégorique, c'est-à.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles