Biographie de RICARDO (David).

« David Ricardo: Un pays, une spécialisation La valeur d'un bien dépend du travail humain et du capital technique incorporé.

L'Etat doit limiter la créationmonétaire, tout excès produira de l'inflation.

Chaque pays doit se spécialiser dans le type de production où il disposed'un avantage comparatif Tous les économistes ne sont pas de purs esprits égarés dans l'éther de leurs théories : certains, les pieds surterre, comme Keynes, sont même capables de bâtir des fortunes en Bourse.

C'était le cas de David Ricardo.

Juifd'origine portugaise, comme Spinoza, il commence à travailler au Stock Exchange de Londres à l'âge de 14 ans, dansla charge paternelle.A 40 ans, fortune faite, il s'installe bourgeoisement à la campagne et se pique d'économie.

Il découvre les œuvresd'Adam Smith et de Jean-Baptiste Say, publie des chroniques dans les journaux, puis son grand œuvre, en 1817, «Des principes de .

l'économie politique et de l'impôt ».

(.2 Deux ans plus tard, il est élu à la Chambre des communesoù il défend ses idées libre-échangistes dénonçant les Com Laws, ces lois protectionnistes qui visent à barrer lesimportations à bas prix de céréales en provenance du continent.C'est en discutant les idées de Smith sur le commerce international que Ricardo bâtit sa théorie des avantagescomparatifs, qui est aujourd'hui encore l'horizon indépassable de toute discussion sur la mondialisation.

SelonRicardo, la hausse des prix agricoles (et, par suite, des subsistances des ouvriers) provoque une augmentation dessalaires.

D'où une baisse des profits des entreprises, qui conduira à une stagnation de l'économie.

Pour éviter cela, ilfaut favoriser les importations.Mais là où son génie va s'exprimer, c'est dans sa démonstration des avantages comparatifs.

Avec l'exemple célèbredu drap anglais et du vin portugais, il érige l'un des piliers de la science économique.

Au terme de sa démonstration,il établit définitivement que chaque pays doit opter pour le type de production dans lequel il excelle.

L'intérêt dechaque pays repose sur sa spécialisation : c'est la naissance du principe de la division internationale du travail.Certains économistes, comme Friedrich List ou John Maynard Keynes, vont amender la thèse ricardienne, plaidantpour l'instauration d'un protectionnisme de transition dans le cas d'une crise ou d'une situation de sous-emploi.

Etles derniers avatars de la mondialisation ont mis en évidence des lacunes de la pensée de Ricardo.

Sans jamaisinfirmer le cœur de sa théorie.

T.

G.. »