Biographie de PLATON.
Publié le 04/07/2009
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«
PLATON
429-347 av.
]-C
SEs détracteurs et certains de ses amis sont d'accord : la doctrine platonicienne est le fruit d'une
vocation politique manquée.
A partir de là, les appréciations divergent.
Ceux-ci le louent de
l'intérêt porté à la chose publique et au bien commun.
L'éloge n'est d'ailleurs pas sans arrière
pensée; il est apologétique.
Cet idéaliste sublime s'est penché sur les misères de son temps; l'utopiste
impénitent est le fondateur de la science sociale.
Chez ceux-là, il y a entente sur la condamnation,
mais sur
les considérants, on dispute.
Pour les uns, Platon est le théoricien de la dictature spiri
tuelle,
il est directement responsable de l'inquisition médiévale et, aujourd'hui, de tout régime
totalitaire,
d'où qu'il vienne, quoi qu'il se propose et quelles que puissent être, d'ailleurs, les
différences d'inspiration
et de structure.
Pour d'autres, l'utopisme platonicien répond aux intérêts
d'une classe (on veut parler du parti aristocratique athénien) et fournit tous les mouvements
réactionnaires des concepts et des conceptions
dont ils ont besoin : l'idéalisme, le mépris de l'action
directe, la croyance
au retour des choses et la négation du progrès, l'éternité substituée au temps
historique, fuite dans le mysticisme mystificateur; la liste n'est pas complète.
Ces mises en accusation multiples et ces plaidoyers ne sont pas sans apparence.
Les oppo
sitions ne s'annulent pas,
et il faut se garder de les renvoyer dos à dos.
On peut seulement s'inter
roger sur le fondement
du débat, commun à beaucoup d'autres procès qu'on a coutume d'intenter
de nos jours à titre posthume.
C'est d'abord l'idée d'une causalité mécanique, qui fait juger les
idées comme des actes politiques, dans leurs effets réellement produits, non d'après l'intention.
C'est ensuite la prétention à l'universalité, dans l'espace et le temps, de la doctrine accusatrice
ou, ce qui revient
au même, l'idée d'une causalité cyclique qui ramène les situations identiques
et les superpose dans
un présent éternel; ma propre historicité s'érige ainsi en tribunal de l'histoire
universelle.
Le platonisme, à coup sûr, déborde
la situation historique où il est né; il s'agit de savoir
en quoi.
Quand il parle de ses ambitions politiques, Platon écrit : «Jadis, dans ma jeunesse
j'éprouvais ce qu'éprouvent
tant de jeunes gens.
J'avais le projet, du jour où je pourrais disposer
de moi-même,
d'aborder aussitôt la politique.
» (Lettre VII, 324 b, trad.
de la coll.
G.
Budé.)
De fait, et malgré ses relations personnelles et familiales avec les chefs de l'oligarchie, il se tient
à l'écart.
La démocratie restaurée réveille ses espoirs, mais bientôt, le procès et la condamnation
de Socrate le
détournent définitivement de l'action politique : « Finalement, je compris que
tous les Etats actuels sont mal gouvernés, car leur législation est à peu près incurable sans d'éner
giques préparatifs, joints à d'heureuses circonstances.
» Et il ajoute : «Je fus alors irrésistiblement
amené à louer la vraie philosophie
» (326 a).
Cette « vraie philosophie » comprend une doctrine politique.
Elle comprend encore une
logique et une cosmologie, une métaphysique et une morale, une médecine, une psychologie,
Tite, art gréco.romain.
Musée Granet, Aix·en-Prorxmce.
Photo Henry Ely,.
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