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Biographie de Corneille

Publié le 05/01/2015

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La vie de Pierre Corneille est presque inconnue. Le grand-père est conseiller référendaire à la chancellerie du Parlement de Rouen, le père maître des Eaux et Forêts, offices médiocres dans la hiérarchie, mais qui ne sont pas sans profit. La famille est en ascension, possède des biens, deux maisons contiguës à Rouen, rue de la Pie, plus tard une belle propriété à Val-de-la-Haye, des terres en divers endroits. Dans ce monde qui gravite autour du palais de justice de Rouen, avec, à son sommet, les parlementaires, personnages prestigieux et souvent opulents, les Corneille ne sont pas placés très haut, mais ils ont des alliances flatteuses. Pierre Corneille est né le 6 juin 1606 d’une famille de bonne bourgeoisie de robe à Rouen; il est l’aîné de plusieurs enfants dont la sœur Marthe, future mère de Fontenelle, et le frère Thomas (né en 1625). On ne sait rien de l’enfance de Pierre Corneille. Après l’acte de baptême du 9 juin 1606, la seconde mention de son nom apparaît sur un livre de prix de son collège des Jésuites où il fait certainement des études très complètes, de 1615 à 1622. Au centre de la ratio studiorum de la Société de Jésus se trouve la pratique du verbe par la rhétorique. Leur perspective religieuse, dictée par les objectifs de la Contre-Réforme, est celle d’une reconquête des esprits par la parole, c’est-à-dire par la prédication. En classe d’humanités, Pierre Corneille obtient le second prix de vers latins en 1618. On ne sait pas s’il a fait du ...
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« exactitude pendant 22 ans (jusqu'en 1650), menant de front une carrière de fonctionnaire et celle d'auteur dramatique.

Les deux carrières commencent pratiquement en même temps : le nouvel avocat du Roi entre en fonctions le 16 février 1629, sa première comédie (Mélite) est jouée, probablement, pendant l'automne ou l'hiver de la même année. Par le prestige de ses premières pièces de théâtre, Corneille s'approche de plus en plus du milieu officiel de la cour qui essaiera de l'intégrer dans ses programmes culturels.

Lié aux gens de lettres par intérêt sincère comme par calcul politique, le cardinal de Richelieu s'entoure d'une équipe de poètes à gages, tels François de Boisrobert et Jean Desmarets de Saint-Sorlin, qu'il pousse à écrire des pièces de théâtre.

Pour stimuler la production littéraire, il imagine même un atelier d'écriture collective composé de cinq auteurs (Boisrobert, Guillaume Colletet, Claude de L'Estoille, Jean de Rotrou et Pierre Corneille) auquel il passe commande d'oeuvres dramatiques, parfois composées à partir de canevas écrits de sa main.

Ainsi, en 1635, le cardinal propose aux auteurs un sujet et un titre dans le goût du jour : La Comédie des Tuileries.

Un prologue, composé par Colletet, décrit le jardin où est située l'intrigue.

La critique pense que Corneille est l'auteur du troisième acte de la pièce dont l'intrigue est au-dessous du banal et du médiocre.

Malgré cela, la pièce est représentée à grand éclat et un avant-propos en prose, rédigé par Chapelain, chante les éloges des cinq auteurs et, surtout, de leur patron.

Les 5 signeront une autre pièce en 1637, L'Aveugle de Smyrne, et puis une troisième, également en 1637, La Grande Pastorale, dont le texte est perdu.

Il est douteux que Corneille ait collaboré à ces deux productions parce qu'il s'est entendu reprocher plusieurs fois par Richelieu de manquer d'esprit de suite. Apparemment, le cardinal n'aimait pas les résistances, et Corneille, à la recherche de son indépendance, détestait les contraintes.

Certes, pour les intérêts de sa carrière et de sa bourse (il touche p.ex., en 1643, une pension de 1000 livres accordée par le nouveau ministre Jules Mazarin), il devait accepter de flatter les puissances, mais il n'était jamais disposé à leur sacrifier l'essentiel de sa créativité. En janvier 1647 il est enfin élu à l'Académie, juste au moment où sa carrière d'auteur de théâtre s'interrompra pour des raisons politiques : en 1648 commencent les désordres de la Fronde, les premières barricades s'élèvent à Paris et, le 5 janvier 1649, la reine-régente Anne d'Autriche s'enfuit à Saint-Germain avec le jeune roi. En janvier 1650, Mazarin fait arrêter le gouverneur de Normandie, pour le remplacer par une personne capable. »

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