Biographie de COLETTE
Publié le 10/12/2009
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FICHES DE LECTURE:
- Les Vrilles de la vigne de COLETTE
- Sido de Colette
- COLETTE, La Maison de Claudine
- Claudine à L'école par Colette
«
SUR LES tCRANS
• Claudine à l'école (1937) de Serge de Poligny , avec Blanchette Brunoy et Pierre Brasseur .
• Gigi (1949) et Mitsou {1956) de Jacqueline Audry, avec Danièle Delorme.
• Julie de Corneilhan (1950) de Jacques Manuel.
• Chéri (1950) de Pierre Billon, avec des dialogues de Colette .
• Court métrage de Yannick Bellon sur Colette.
• Le Blé en herbe {1954) de a-le_,_,_
Uni, avec Edwige Feuillêre .
• Gigi (1958) de Vincente Minnelli, avec Leslie caron, Maurice Chevalier et Louis Jourdan .
Le •• •- 01.
film gagne huit oscars à Hollywood.
• Colette, une femme libre (2004), téléfilm de Nadine Trintignant, avec Marie Trintignant dans le rôle-titre .
elle a écrit le scénario .
La même année , elle publie Les Heures longues et Des enfants dans les ruines , recueils de chroniques de guerre.
Dans la foule , des articles sur des faits divers et des manifestations publiques, paraissent en 1918 , alors qu'elle assure aussi la critique dramatique au Matin et en devient la directrice littéraire .
"C'est une langue bien difficile que le français .
À peine écrit-on depuis quarante-cinq ans qu'on commence à s 'en apercevoir .>> Elle scénarise La Flamme cachée , réalisée par Musidora .
'!iii U\ltitl INITLAnoNs • La guerre est finie, la légèreté peut revenir .
En 1919 parait Mitsou , ou Comment l'esprit vient aux filles , récit des amours d 'un "lieutenant bleu » et d'une petite danseuse de music -hall.
• Alors que son mari, séducteur impénitent, la délaisse, Colette entame en 1920 une aventure amoureuse avec son beau-fils, Bertrand de Jouvenel.
Il a dix-sept ans, elle en a quarante l-------------I sept.
Cette aventure lui inspire Le Blé • Colette épouse le baron de Jouvenel le 19 décembre 1912 .
li l'emmène dans son manoir de Castel-Novel , en Corrèze : une nouvelle province à découvrir , à aimer .
Bu·GAZOU • En juillet 1913 naît Colette de Jouvenel, la «Petite Colette » (quel poids que ce prénom donné bizarrement par la «Grande» Colette!), que
~~~~·~ sa mère > , son grand homme de mari aux allures de seigneur .
Elle publie L'Entrave (1913) et signe désormais "Colette >> tout court.
lA GUERRE DE 1914·1918 • En 1914, Colette participe un temps à l'effort de guerre et devient garde de nuit pour les blessés au lycée Janson de-Sailly.
Puis elle part en Argonne et à Verdun .
Mais le journalisme la passionne : elle voyage en Italie pour Le Matin : à Rome, à Venise ...
• En 1916 , elle emménage boulevard Suchet et publie La Paix chez les bêtes .
• En 1917, elle assiste à Rome au tournage, avec l'actrice Musidora (1889-1957), d 'une Vagabonde dont
en herbe (paru en 1923), un roman à clés qui suscite le scandale et cannait un grand succès : une mOre "dame en blanc » séduit et initie à l'amour un jeune homme de trente ans son cadet, lui apportant "les plaisirs que procure l'ouverture sur le monde », dixit Bertrand .
C'est aussi un hymne à la femme, à sa sensibilité , à sa générosité , incarnées par l'adolescente Vinca .
• En 1920, elle est nommée chevalier de la Légion d 'honneur .
Chéri et La Chambre éclair ée paraissent cette
~~~ÇœJg année-là.
Une adaptation théatrale de Chéri est montée dès 1921.
Pour la 100', en 1922, Colette interprète
.ll llll.t ~~ elle-même Léa, IIi la courtisane de cinquante ans, la "seule femme , aux yeux du trop jeune Fred .
·En 1922, Colette se lie d 'une amitié amoureu se avec Germaine Patat (1889 - 1960) , une bonne amie de son mari , qui passe les vacances à Rozven , près de Saint-Malo , et publie Le Voyage égoïste.
• En 1923 , elle joue elle-m ême Chéri en tourn é e et donne des conférence s dans plusieurs villes du Midi.
Son mari abandonne le domicile conjugal , où vit désormais Bertrand.
• En 1924, Colette quitte Le Matin, écrit dans Le Figaro , Le Quotidien et L'Éclair , dirige une collection chez l'éditeur Ferenczi .
Son divorce est prononcé .
Publication de La Femme cachée et d'Aventures quotidiennes.
UN NOUVEAU DÉPAIIT • Bertrand s'éloigne.
Le courtier en perles et chroniqueur Maurice Goudeket (1889-1977} entre dans sa vie en avril1925 et devient son "meilleur ami >> (elle l'épousera en 1935 et ils feront ensemble le voyage inaugural du paquebot Normandie) .
Toujours en 1925 , création de L'Enfant et les Sortilèges , de Maurice Ravel , sur un texte écrit jadis pour Bei-Gazou.
• 1926 : d'abord en feuilleton dans La Revue de Paris , puis en volume ,
publication de La Rn de Chéri (Fred, vide et désabusé, se suicide) , sorte de métaphore de son aventure passée avec Bertrand.
• 1928 : Promue officier de la Légion d 'honneur , elle publie La Naissance du jour- roman -chronique qui rouvre les chemins de l'enfance , célèbre la mère et relate la vie à La Treille muscate , à Saint-Tropez , où Colette passe ses journée s en "bains, travail , travail , bains , promenade à pied , jardinage, travaux ménagers ».
Une nouvelle édition du Voyage égoïste est complétée avec des chroniques de mode parues dans Vogue.
Wllli!i , ùJI
UNE ACTIVITÉ MULTIPLE ET INHNSE • Colette voyage au Maroc, invitée par le Glaoui (pacha de Marrakech), puis en Espagne , à Tanger, à Anvers, à Berlin, en mer du Nord (à bord du yacht d 'Henri de Rothschild ).
Elle devient critique dramatique à La Revue de Paris.
La Seconde (dont Germaine Patat est le modèle) paraît en feuilleton dans Les Annales , puis en volume .
Publication en 1930 de Sida ou les Points cardinau x, de Regarde et des Histoires pour Bei-Gazou .
• En 1931 , une tournée de conférences la mène en Autriche, en Roumanie et en Afrique du Nord .
• En 1932, avec la participation de Maurice Goudeket , Colette ouvre un salon de beauté (6 , rue de Miromesnil) et vend des cosmétiques , mais l'affaire périclite en moins d 'un an.
• Elle publie Paradi s terrestres (1932} et Prisons et Paradis (1935 ) -qui , sur le principe des Dialogues de bêtes , démontre que «tout le mal vient des hommes " -, La Treille muscate , La Chatte (1933 ) et Le Pur et l'Impur où, à la première personne , elle s'interro g e sur les plaisirs charnels .
• De 1933 à 1938, son activité de critique dramatique bat son plein : L'Éclair , La Revue de Paris , Le Journal et Le Petit Parisien se disputent sa signature .
Elle dialogue Lac aux dames {1934} de Marc Allégret, d 'après Vicki Baum, publie La Chatte , écrit le scénario et les dialogues de Divine (1935 }, de Max Ophul s, un mélodrame dans le milieu du music-hall .
LA CONSÉCRATION • Jeune mariée de soixante-deux ans, choyée par son époux , elle est promue commandeur de la Légion d'honneur (1936} , succède à Anna de Noailles à l'Académie de langue et littérature françaises de Belgique, publie Mes apprentissages et Chats .
• En 1937, elle donne Bella -Vista , Splendeurs des papillons , un chapitre inédit de Claudine s 'en va( " Claudine et les contes de fées n) et la troisième année de recueils d 'articles appelés Jumelle noire.
• En 1938, elle s'installe au premier étage du Pala is-Royal , 9, rue de Beaujolais, où elle vivra jusqu 'à sa mort.
Création de la pièce Duo , adaptée de son roman homonyme (1934 } , par Paul Géraldy .
SECOND TEMPS DE GUERRE
• À partir de 1939 , Colette ressent les premières atteintes d 'une arthrose de la hanche ("Oui, je souffre.
[ ...
]
j'attends les rayons X.
Sans quoi je serai promptement l'Impotence elle même >>).
Cette maladie finira par la clouer "sur son radeau -divan» qui lui permet seul de "naviguer».
Elle publie Le Toutounier, nom du canapé-lit où se lovent quatre sœurs dans l'attente de l'amour .
• En mai 1940, un numéro spécial de Marie-Claire , "Colette vous parle >>, lui est consacré .
En juin, c'est l'exode, elle se réfugie chez sa fille à Curemonte , en Corrèze, mais , ayant " l'habitude de passer [ses] guerres à Paris » , elle en revient dès septembre.
Publication de Chambre d 'h6tel puis de Julie de Corneilhan (1941) , qui paraît d'abord en feuilleton dans Gringoire .
• Le 12 décembre 1941 , Maurice Goudeket est arrêté par les Allemands («Il me semble que jusqu 'ici je ne savais pas ce que c'est que d 'attendre» ).ll est libéré le 6 février 1942 : "Vert , cintré, filiforme , la plus parfaite imitation du haricot vert a réintégré son domicile hier soir.
li n 'est pas joli, joli, mais il est là.,
• Le Journal à rebours para i t en 1941.
• En 1942, Colette ne se déplace presque plus, si ce n 'est en fauteuil roulant , mais écrit frénétiquement : elle rédige De ma fenêtre .
• Belles Saisons , une évocation de son enfance , et Le Képi paraissent en 1943 .
Dans Gigi (1944), une femme-enfant pure et lucide évite de peu le destin d'une courtisane et convainc son amoureu x de l'épouser.
«DE TANT D 'HONNEURS ET DE MAUX CHARGÉE »
«QUAND JE N' AUIIAJS APPRIS QU'A M'tlONNER.IE ME TROUVEIIAIS BIEN PATÉE DE VIEILLIR>> • 1945 :Colette est élue à l'unanim ité à l't1Ct1démie Goncourt (qu'elle
présidera en 1949 ).
> dans La Folle de Chaillot) , l'affecte cruellement.
Publicat ion de Pour un herbier .
Le premier des quinze volumes de ses
Œuvres complètes , qu'elle dirige, parait en décembre .
• En 1949, elle remanie Chéri pour sa reprise au théâtre de la Madeleine et publie plusieurs recueils d'anciennes chroniques : Trait pour trait Journal intermittent La Fleur de /'âge , En pays connu .
• 1951 : Création de La Seconde au théâtre de la Madeleine , à Paris , et de Gigi à Broadway (Audrey Hepburn, choisie par Colette, cannait dans le rôle-titre son premier triomphe) .
• 1952 : Roberto Rossellini s'inspire de La Chatte pour son sketch "!:Envie » , dans le film collectif Les Sept Péchés capitaux .
• À l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire , en 1953, Colette devient grand officier de la Légion d 'honneur et reçoit la Grande Médaille de la Ville de Paris.
• On connaît bien son vist1ge un peu félin (n'adorait-elle pas les chats?)
hommages des grands (Jean Cocteau, François Mauriac, Louis Aragon ) et l'affection du public.
• La mort ne l'effraie pas, qu'elle voit comme un retour au sein maternel.
"Tout ce qui m 'a étonnée dans mon âge tendre m'étonne aujourd'hui bien davantage.
!:heure de la fin des découvertes ne sonne jamais.
Le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin, et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre. »
DEs FUNÉIIAILLES NAnONALES • Colette meurt le 3 août 1954, à quatre-vingt-un ans, dans son appartement du Palais-Royal .
Pour cause de vie scandaleuse et de double divorce , l 'Église lui refuse des obsèques religieuses -de toute façon , elle s 'interrogeait assez peu sur l'existence de Dieu .
En revanche, l'État lui offre des
funél'llilles nllfionDies -elle est la seule femme ainsi honorée en France - dans la cour du Palais-Royal.
• Elle repose au cimetière du Père Lachaise , à Paris .
Bei-Gazou est décédée en 1981, sans enfant.
Aussi ses demi-frères ont-ils hérité , et c'est ainsi que la fille de Bertrand de Jouvenel, Anne , a assuré chez Gallimard , en 2003, la publication des lettres de Colette à sa fille..
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