BIOGRAPHIE D'ALBERT CAMUS (1913-1960
Publié le 16/11/2013
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«
s’offre à lui et dont il s’agit de croquer les joies à pleines dents. La soci été n’ étant pas
parfaite, il va vite faire figure d’homme engag
é. Il faut dire qu’il d éborde d’activit és : il
exerce plusieurs m
étiers, se marie, divorce, adh ère au Parti communiste,
d
émissionne(1), fonde la Maison de la culture d’Alger, puis une troupe de th éâ tre et
enfin se met
à écrire. Ce sera R évolte dans les Asturies , qui lui vaudra à jamais la
r
éputation d’ écrivain engag é. Devenu journaliste à Alger r épublicain (proche du Front
populaire), il donne des articles dans tous les genres. Il fonde ensuite la
revue Rivages, dans laquelle il veut rendre un hommage
à la vie et plus sp écialement à
la conception qu’on en a dans les pays m
éditerran éens. De plus en plus engag é, il écrit
un article intitul
é « Mis ère de la Kabylie », qui fera grand bruit. Le journal est interdit
par les autorit
és et Camus se voit contraint de quitter l’Alg érie.
Cycles
Le voil
à donc en France en pleine d ébâcle de 1940. Journaliste à FranceSoir , il se replie
avec le journal
à ClermontFerrand. C’est l’ époque o ù il écrit L’ Étranger et Le mythe de
Sisyphe . C’est l’
époque aussi o ù il entre dans la R ésistance (renseignement et presse
clandestine). En 1942, sur les conseils de Malraux qui le conna
ît bien, Gallimard
publie L’
Étranger . En 1943, ce sera le tour du Mythe de Sisyphe . L’ouvrage est bien
accueilli, mais une confusion s’installe dans l’esprit des critiques. Certains rapprochent
le livre des th
èses de Sartre alors qu’une phrase comme « Je prends ici la libert é
d’appeler suicide philosophique l’attitude existentielle » n’aurait d
û laisser planer aucun
doute quant
à la position de Camus. Ces livres, suivis bient ôt par les pi èces Le
Malentendu et Caligula , appartiennent
à ce que l’on a appel é le cycle de l’absurde.
Notons que le 8 ao
ût 1945, Camus sera un des seuls intellectuels à dénoncer l’usage de
la bombe atomique et cela deux jours seulement apr
ès la destruction d’Hiroshima. Apr ès
la guerre, devenu codirecteur du journal Combat (issu de la R
ésistance), il d émissionne
suite
à une divergence de vue sur les événements de Madagascar. L’arm ée fran çaise
venait d’y r
éprimer une r évolte, attitude que Camus avait aussit ôt assimil ée à celle de
l’arm
ée allemande en France occup ée. D ésabus é, il commence alors des ouvrages
comme La Peste , L’
État de si ège et Les Justes, qui constitueront ce qu’on appellera le cycle
de la r
évolte. En 1952, c’est la rupture avec JeanPaul Sartre , l’ école existentialiste lui
ayant reproch
é de mener une r évolte statique. Il est vrai qu’il a souvent été incompris.
Alors que Sartre prend toujours r
ésolument et clairement parti pour une cause (quitte à
changer d’avis par la suite), Camus fait davantage dans la nuance. C’est que son
discours est moins id
éologique et davantage humain. Ainsi, à Alger, en 1956, il lancera
un appel pour la tr
êve civile.
Du coup, il sera m
éconnu de son vivant par les Piedsnoirs et apr ès l’ind épendance ce
sont les Alg
ériens euxm êmes qui lui reprocheront de ne pas avoir milit é pour cette
ind
épendance. C’est qu’il voulait la paix et la justice mais refusait l’usage des bombes.
Quelque part, il estimait seul contre tous que la fin ne justifie jamais les moyens. Il.
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