Ben Seddik (Mahjoub)

« f 1 4 Au lendemain de l'indépendance, Mahjoub Ben Sed­ dik fait partie de l'alle gauche de l'Istiqlal et défend farouchement l'autonomie de son organisation.

Il met en avant les intérêts des classes laborieuses et s'oppose à la politique " bourgeoise " du gouvernement Balafrej (1958).

Aussi figure-t-il parmi les promoteurs de la scission de I'UNFP (Union nationale des forces popu­ laires) qui accède au pouvoir en 1959 avec le gouverne­ ment Abdallah Ibrahim.

Cependant, Ben Seddik s'éloigne du nouveau parti en prônant la • politique du pain •, ce qui lui vaut d'être accusé de trahison par ses anciens camarades.

Il est vrai qu'il se trouve alors, en 1962, très proche du palais.

5 Lors de la guerre des Six Jours (1967), pour avoir protesté contre la " domination exercée par le sionisme sur l'État marocain "• Ben Seddik est condamné à dix· huit mois de prison.

Alors, I'UMT et I'UNFP se réuni· f:ent et le chef syndical devient membre de la direction politique de la nouvelle formation.

Mais il a toujours considéré I'UMT comme une " chasse gardée ,.

et l'uni­ fication ne change rien à la séparation de fait entre Je syndicat et le parti, d'autant que les chefs historiques des deux formations ont des vues divergentes sur la façon de résoudre la crise socio-politique du Maroc.

6 Mahjoub Ben Seddik, qui a participé à la création de l'Union syndicale panafricaine (USPA), s'est peu à peu dégagé de l'influence du syndicalisme américain à l'échelle internationale, mais il continue à mener une politique résolument réformiste à l'Intérieur.

Certains dénoncent sa collusion avec la monarchie, mais lui­ même continue d'affirmer que I'UMT est la seule force " révolutionnaire " du Maroc .

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