Akbar

« d'homme d'Etat, en épousant une princesse hindoue et en lui permettant d'exercer sa foi.

C'était un acte rarissime pour un chef musul­ man.

Akbar était très habile en politique.

Son intention était de n'être pas seulement reconnu comme empereur par les musulmans mais aussi par la population d'origine du pays.

Il admit des Hindous dans son gouver­ nement.

Par son mariage, il obtint la fidélité du père de la princesse, un des radjahs indé­ pendants les plus fiers de la province du Ra­ jasthan.

Il s'ensuivit plusieurs alliances.

Des seigneurs Rajpout étaient nommés généraux et gouverneurs provinciaux dans l'empire d'Akbar, dont la plus grande partie fut obte­ nue par conquête.

En 1573, il conquit Gouja­ rat.

Les ports de cette province étaient les Ci-dessus: L'armée d'Akbar atta­ que les fortifications de Ran­ thamboreen 1563, au cours d'une des campagnes qu'entreprit Ak­ bar pour tenter de soumettre les Rajpouts .

On peut voir des boeufs, trafnant l'artillerie vers les échafaudages.

Lorsque l'artil­ lerie sera mise en place, une atta­ que sera entreprise contre la place forte .

A droite: L'entrée du tombeau d'Akbar à Sikandra .

Rien ne fut épargné pour bâtir ce monument grandiose, achevé en 1613.

portes du commerce avec l'Asie occidentale.

Trois ans plus tard, il annexa le Bengale, après de rudes combats.

Le Cachemire suivit en 1586.

Vers la fin de son règne, Akbar s'embarqua pour aller conquérir l'Inde méri­ dionale.

Vers 1601, son empire s'étendait jusqu'à Ahmadnagar dans le sud.

Tandis qu'il étendait sans cesse ses frontiè­ res, Akbar imposait sa puissance dans les ter­ ritoires conquis.

Il re~ouvela le système de gouvernement provincial et local, et nomma des régents.

Il fut attentif à ce que chaque province livrât suffisamment d'argent et de vivres.

De cette façon, il était certain que les gouverneurs ne garderaient pas des richesses par devers eux.

Akbar devint immensément riche.

Avec ses propres richesses et celles de sa cour, il fit importer et confectionner des articles de luxe, y compris de fines soieries et des tapis.

Sous son contrôle officiel, les arts furent encouragés, aussi bien dans la tradi­ tion islamique qu'hindoue.

L'influence euro­ péenne fut également sensible dans la peintu­ re.

Akbar accueillit des missionnaires portugais et, bien qu'il fOt analphabète, il avait une grande curiosité intellectuelle.

Il en profita pour s'intéresser aux discussions religieuses, et nomma un jésuite comme précepteur de son fils.

On prétend qu'à l'âge de trente-six ans, Akbar eut une expérience mystique, qui lui laissa la conviction qu'un rôle lui était dé­ volu comme exécutant de la volonté divine.

Il se proclama chef spirituel de son peuple, re­ nonça à l'Islam et fonda une religion, dans laquelle il réunit des éléments de diverses reli- gions.

· Cette nouvelle croyance resta néanmoins un culte réservé à un petit cercle gravitant au­ tour de l'empereur.

Akbar, comme beau­ coup de souverains, fut déçu par ses enfants.

Ses trois fils étaient des ivrognes.

L'aîné, Se­ lim, avait une nature difficile.

Il dirigea une révolte contre son père, durant les dernières années de la vie d'Akbar.

Ils se réconcilièrent un peu avant la mort d'Akbar, et Selim fut pressenti pour gouverner l'immense empire que son père avait créé et qui devait encore durer centcinquante ans.. »