Aflak (Michel)

« ' 4 C'est à cette époque qu'il devient le leader du parti le plus Important du Moyen-Orient.

Ses éditoriaux dans le journal cc Al Baas ..

sont lus partout et ses confé­ rences publiques rassemblent des milliers d'étudiants de Damas.

Il séjourne quelques semaines en Egypte, en 1957, et se lie d'amitié avec Nasser.

Ses idées triom­ phent et voient une première réalisation dans l'union syro-égyptlenne de 1958.

Cependant, le parti Baas se sépare bientôt de.

la politique nassérienne et, en 1960, avant même que soit mis fin à la République arabe unie, Michel Aflak doit se réfugier à Beyrouth.

5 Tout en soutenant le coup d'État séparatiste, Michel Aflak attaque violemment les tendances scissionnistes et exclut du Baas l'aile dirigée par Akram Houranl.

Ses partisans réussissent à prendre le pouvoir à Bagdad et à Damas en 1963 grâce à des coups d'État militaires.

Aflak est alors à son apogée.

Mis en cause par les jeunes extrémistes, il est contraint de démissionner du secrétariat général en 1965.

Son pouvoir au sein du Baas, jusque-là incontesté, commence à décliner ; et c'est in extremis qu'il parvient à se réfugier au Liban au lendemain du putsch cc néo-baasiste " en 1966.

Il y vit jusqu'en juillet 1968, date de la prise du pouvoir par ses partisans à Bagdad, dont il devient aussitôt le très discret conseiller.

6 La pensée de Michel Aflak, qu'on trouve exposée dans ses articles et conférences, se résume en une formule : « Une seule nation arabe avec une mission éternelle " et un slogan : « Unité, Liberté, Socialisme "· Elle est d'inspiration idéaliste et rejette le matérialisme matxiste.

Aflak est le père spirituel du « socialisme arabe"·. »