Devoir de Philosophie

WERTHER de Jules MASSENET

Publié le 16/10/2010

Extrait du document

massenet

opéra français du XIXème siècle de Jules MASSENET (1842-1912)

 • «drame lyrique« en quatre actes et quatre tableaux  • livret français d'Edouard Blau, Paul Milliet et Georges Hartmann (d'après le roman de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther)  • créé en 1892 à Vienne, en 1893 à Paris

massenet

« Acte 1 : Tandis que les enfants du Bailli répètent le cantique de Noël, deux amis, Schmidt et Johann (t et b) parlentd'un certain Werther et d'Albert, le fiancé de Charlotte, la fille aînée du Bailli.

Werther (t), dehors, s'émerveille de labeauté de la nature.

Le Bailli lui présente Charlotte (ms), et lui demande de l'emmener au bal à Wetzlar.

La nuittombe.

Albert revient de voyage, et avec Sophie (sop), la soeur de Charlotte, évoque son mariage.

Werther etCharlotte rentrent du bal.

Le jeune homme déclare son amour à Charlotte en des termes exaltés.

Mais la jeune filleentend soudain son père lui annoncer qu'Albert est de retour, et explique à Werther que sa mère lui a fait jurer del'accepter pour époux.

«J'en mourrai», déclare Werther.Acte II : Johann et Schmidt, attablés à une taverne, regardent passer Albert et Charlotte, qui sont mariés depuistrois mois.

Ils entrent dans le temple.

Werther, désespéré («un autre est son époux»), s'affale sur un banc.

Albertlui suggère de se consoler avec Sophie.

Mais Werther s'approche de Charlotte, qui sort du temple.

Elle lui demandede partir jusqu'à Noël.Acte III: C'est la veille de Noël.

Chez Albert, Charlotte relit en pleurant les lettres de Werther.

Il apparaît, et lasupplie de reconnaître leur amour.

Elle refuse, et Werther décide d'en finir.

Au moment où Albert jaloux s'apprête àquestionner Charlotte, Werther fait demander des pistolets.

Sur l'ordre de son époux, Charlotte les remet, mais seprécipite au dehors.Acte IV : Charlotte entre dans la chambre de Werther et le voit, mortellement blessé.

Elle lui avoue enfin son amour: Werther meurt heureux dans ses bras, et elle s'effondre à ses côtés.

Dehors on entend le cantique de Noël et lescris de joie des enfants. ANALYSE un opéra du sentiment Comparée au drame panthéiste et pré-romantique de Goethe, l'intrigue de cet opéra n'est qu'un mélodramesentimental propre à faire pleurer Margot : comme Faust de Gounod, le Werther de Massenet ne conserve del'original qu'une imagerie naïve.

La Charlotte de l'opéra est réellement amoureuse de Werther ; le héros ne meurt plusseul, mais dans les bras de sa bien-aimée,respectant ainsi la plus pure tradition opératique (comme Violetta dans La Traviata, Mimi dans La Bohème).

Lecharme délicat de Werther, opéra au climat intimiste (le seul choeur est celui des enfants, au début et à la fin),consiste essentiellement dans sa musique : tout, depuis la partition orchestrale très dense, jusqu'au discours vocalclair et fluide, est subordonné à l'expression des sentiments.Dans cet opéra triomphe la technique mise au point par Massenet dans Manon : l'usage des leitmotive destinés àcaractériser les sentiments des personnages au gré de leur évolution.

L'orchestre joue un rôle très important.

Lesinstruments décrivent, suggèrent ou soulignent les états d'âme : le hautbois accompagne l'invocation à la Nature deWerther, le violoncelle accompagne le duo des amoureux au clair de lune, le cor traduit une mélancolie douloureuse(dans la scène de la lecture des lettres).

Quand Werther aperçoit Charlotte, le son de la clarinette suggère letrouble qui saisit le jeune homme.

Les deux pôles dramatiques de l'opéra (souffrance de l'amour, apaisement par lanature et par la mort) s'incarnent dans les deux thèmes principaux, qui apparaissent dès le prélude : au thèmetragique de l'amour, passionné, douloureux, s'oppose le thème de la nature, serein et consolateur.Cette prise en charge thématique de l'orchestre libère le chant qui s'épanouit avec souplesse en arias, récitatifs oudialogues parlés.

Le rôle de Werther est l'un de ceux que préfèrent les ténors.

En effet, malgré la fluidité del'écriture vocale, certains airs sont célèbres : l'invocation à la Nature par Werther («O nature pleine de grâce»), leduo du Clair de Lune entre Charlotte et Werther au premier acte («Il faut nous séparer»), l'air pathétique deWerther «J'aurais, sur ma poitrine», «l'air des larmes» au moment de la lecture des lettres par Charlotte (que l'onpeut comparer à la scène de la lettre dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski), le fameux «lied d'Ossian» («Pourquoime réveiller») de Werther au troisième acte.

A ces airs fameux, on peut cependant préférer les récitatifs, moinsgrandiloquents et plus sincères, tels que le beau monologue mélancolique de Werther au deuxième acte : «Oui, cequ'elle m'ordonne».

Cet opéra du sentiment tient tout entier dans les épanchements langoureux du héros, dans lesexpressions de douleur de l'héroïne.

Rêverie, extase, regrets...

La musique de Massenet nous donne à entendre lessoupirs du coeur.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles