Vie et oeuvre de Paul Cézanne
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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seconde Exposition impressionniste de 1876.
Il faut tous les encouragements du collectionneur Victor Chocquet pourconvaincre Cézanne d'exposer seize toiles à la troisième, l'année suivante.
Mais le voilà de nouveau accablé par lesquolibets.
Le jeune critique Georges Rivière est le seul à prendre sa défense.
Cézanne préfère retrouver la solitudede l'Estaque .
Retour vers le Sud
En 1878, Cézanne, qui s'est installé à l'Estaque, rend parfois visite à Aix à sa mère malade.
Louis Auguste apprend laliaison de son fils avec Hortense, relation que Cézanne lui a toujours cachée.
En représailles, le père réduit lapension du fils.
Déçu, Cézanne repart en vadrouille.
A plusieurs reprises au cours des années 1879 et 1880 ils'installe chez son ami Zola, qui a acheté une maison près de Médan.
Le peintre se cherche à nouveau : “Jem'ingénie toujours à trouver ma voie picturale”, écrit-il à Zola le 24 septembre 1879.
S'il n'a pas rompu avecl'impressionnisme, dont il continue d'apprécier le travail d'après nature, c'est un Cézanne nouvelle manière quiapparaît à partir de 1880.
Simplification des éléments, abolition des perspectives dans ses natures mortes, couleursdisposées par petites touches séparées dans ses paysages, Cézanne veut aller à l'essentiel, en dehors de toutpréjugé ou influence.Le peintre reste néanmoins fidèle à ses amitiés impressionnistes.
En 1881, il retourne chez Pissarro à Pontoise.
En1883, il travaille avec Renoir à La Roche-Guyon.
En 1884, il rejoint Monet et Renoir à l'Estaque.
Il renoue aussi avecVictor Chocquet, défenseur et collectionneur de ses œuvres.
Souvent Cézanne quitte Paris pour retourner dans lapropriété familiale du Jas de Bouffan , près d'Aix.
Mais le cercle familial, qui ne comprend pas sa peinture, lui pèse.En 1885, il repart une fois de plus pour l'Estaque, où il a loué une petite maison.
Il a besoin de la sérénité de cepaysage maritime pour apaiser son cœur troublé par une récente affaire sentimentale qui lui a laissé un goût amer.
Doute et solitude
En 1886, Zola publie L'Œuvre, quatorzième volume des Rougon-Macquart.
L'histoire est celle d'un peintre, “génieavorté” que l'impuissance pousse au suicide.
Cézanne, qui se reconnaît sans peine sous les traits du héros, nepardonnera pas à son ancien ami.
Il lui écrit une lettre de rupture très digne.
Les deux hommes ne se reverront plusjamais.Le 28 avril de la même année, Cézanne épouse Hortense qu'il n'aime pourtant plus.
L'un et l'autre vivent séparémentdepuis des années.
En octobre, le tyrannique Louis Auguste Cézanne meurt, laissant à ses enfants un héritage de 2millions de francs.
L'artiste est désormais à l'abri du besoin.L'année 1886 est aussi marquée par la mort de son grand ami le peintre Monticelli, avec qui il a longtemps parcourula Provence chevalet en bandoulière.
Leur lieu de prédilection était Gardanne.
La solitude de Cézanne est profonde.Misanthrope et susceptible, il a de plus en plus de mal à maîtriser ses émotions.
A l'automne 1894, au cours d'unséjour à Giverny chez son ami Claude Monet, il rencontre le sculpteur Rodin, aux pieds duquel il se jette à genouxpour le remercier de lui avoir serré la main.
Puis, au cours d'une discussion un peu vive, il se brouille avec Monet.Sa peinture pourtant incroyablement féconde ne le réconforte pas.
Le doute continue de le ronger encore ettoujours.
Les “officiels” du monde de l'art ne le reconnaissent pas, pas plus que le public.
En 1890, il ressent lespremiers symptômes du diabète, maladie qui le tourmentera jusqu'à la fin de sa vie.
La reconnaissance
En 1895, Ambroise Vollard, jeune marchand de tableaux, organise la première exposition personnelle jamaisconsacrée à Cézanne.
L'artiste lui a confié 150 toiles, plus que ne peuvent accueillir les murs de la galerie de la rueLaffitte.
Le public et une partie de la critique font preuve comme d'habitude d'une totale incompréhension.
Enrevanche, les meilleurs artistes d'avant-garde de l'époque sont enthousiastes.
Pissarro, Renoir, Degas, Monet , tousrepartent avec une ou plusieurs toiles sous le bras.
Les collectionneurs aussi.
Le “mystérieux Provencal”, comme onle surnomme alors, est enfin reconnu, admiré.
Vollard ne va plus le lâcher, consacrant toute son énergie à faireconnaître son œuvre.En 1899, la vente aux enchères de la collection Chocquet, décédé en 1891, consacre définitivement la réputationde Cézanne.
Le prix des toiles de l'artiste s'envole, dépassant toutes les estimations.
Le record revient à La Maisondu pendu , adjugée 6 200 francs.La vie n'en est pas plus sereine pour Cézanne, qui a perdu sa mère chérie en 1897 et ne s'en remet pas.
La douleurest telle qu'en 1899 il se décide à vendre le Jas de Bouffan, trop chargé de souvenirs.
Il s'installe à Aix , où il vivrajusqu'à sa mort soigné par Mme Brémont, sa fidèle gouvernante.
Les dernières années
En 1901, Cézanne achète un terrain au nord d'Aix sur lequel il se fait construire un vaste atelier.
Par temps doux, ilreprend son habitude des promenades dans la campagne et part “sur le motif” peindre une fois de plus, mais sous unautre angle, sa chère montagne Sainte-Victoire.
Quand il fait trop chaud ou que le mistral souffle trop fort, il reste àl'atelier et travaille à sa série des Baigneuses.
Sa peinture devient lyrique et spirituelle.
Il trouve dans son artl'absolu qu'il n'a pu atteindre dans sa vie sentimentale.La solitude de l'artiste est fréquemment rompue par la visite de jeunes admirateurs : parmi eux l'écrivain JoachimGasquet et les peintres Charles Camoin et Emile Bernard, avec lequel il établira une longue correspondance.
A leursquestions sur l'art, Cézanne, qui fut souvent irritable et intransigeant, répond avec amitié et simplicité.
Le peintren'a semble-t-il plus peur qu'on lui “mette le grappin dessus” selon son expression..
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