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Vie et oeuvre de Diego Vélasquez

Publié le 22/02/2012

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Diego Vélasquez est né le 5 juin 1599 à Séville . Son père, Juan Rodriguez de Silva, descend d'une riche et vieille famille portugaise. Sa mère Jeronima Vélasquez est de pure lignée sévillane. La coutume espagnole veut que l'enfant prenne le nom de ses deux parents, mais c'est celui de sa mère que Diego portera. Un an auparavant, le roi d'Espagne Philippe II est mort, laissant son trône à son fils Philippe III. Le pays, jadis tout-puissant, est à l'aube de son déclin. Séville, plaque tournante du commerce avec l'Amérique, est encore une cité prospère, mais Madrid est en passe de devenir le centre du mécénat artistique. La famille de Diego est aisée, le jeune garçon apprend le latin, les langues et la philosophie, mais c'est surtout pour le dessin qu'il montre des dispositions. A 11 ans, il entre comme apprenti dans l'atelier du célèbre peintre sévillan Francisco Pacheco. Ce dernier est un homme influent, doté de nombreuses relations, les meilleurs poètes et écrivains de Séville fréquentent son atelier. Pour le jeune Diego, c'est un milieu fort stimulant.

« palais royal du Buen Retiro, à quelques kilomètres de Madrid, est le lieu privilégié des divertissements de la cour.Vélasquez en dirige la décoration : il commande douze grands tableaux historiques et s'occupe des acquisitions.

LeBuen Retiro achevé, le peintre passe à la tour de la Parada, pavillon de chasse royal, dans les bois du Pardo.En 1633, Francisca, la fille aînée de Vélasquez, épouse le peintre Juan Bautista Martinez del Mazo.

Son gendre vasoulager le peintre d'un certain nombre des tâches fastidieuses inhérentes à sa charge, notamment l'exécution decopies de portraits royaux et princiers.

L'année suivante, Vélasquez est nommé valet de la garde-robe et transmetsa charge d'huissier de la chambre à Mazo.

Sa solde est augmentée, mais en réalité le roi ne paie plus lestraitements de ses sujets.

Cette cour d'Espagne qui passe son temps à faire la fête est ruinée. 1640-1647 Le soutien du roi Le royaume d'Espagne défaille.

La guerre gronde en Catalogne.

Barcelone est aux mains des Français.

Valence,Séville et Alicante sont décimées par la peste.

A Rocroy, l'armée est écrasée par le Français Louis II de Bourbon, ditle Grand Condé.

En 1642, le roi n'a plus qu'une solution : destituer son omnipotent ministre le comte-duc d'Olivareset reprendre la situation en main.

Si c'est encore possible...Pour redorer son blason, le souverain parcourt l'Espagne.

Vélasquez l'accompagne : en Catalogne, à Saragosse, àFraga, en Aragon.

Transportant ses toiles et ses couleurs, il peint ce roi en perdition dans un pays qui s'écroule.

En1644, la reine meurt.

L'année suivante, c'est au tour du prince Balthasar Carlos, l'héritier du trône, ultime espoir dela couronne d'Espagne.

Pour se consoler, le roi n'a plus que la peinture et Vélasquez.

Chaque année, le protégé duroi grimpe les échelons du palais : il est nommé valet de chambre et assistant des constructions royales en 1643, etinspecteur des bâtiments en 1647. 1648-1658 Collectionneur du roi En novembre 1648, Vélasquez quitte Madrid pour l'Italie.

Le roi lui a confié une mission : ramener les plus bellesoeuvres d'art qu'il trouvera pour lui constituer une collection.

Le peintre voyage à travers toute la Péninsule : Milan,Padoue, Venise, Naples, choisissant ici un Véronèse, là deux Tintoret et un Titien.

A Rome, il est nommé membre del'Académie et exécute un portrait du pape Innocent X qui lui vaut l'admiration de tous.

Heureux et glorieux,Vélasquez s'attarde.

Mais le roi le réclame depuis de longs mois déjà.

En juin 1651, le voilà de retour à Madrid.Au début de l'année 1652, il sollicite la charge de grand maréchal du palais.

Le poste est fort convoité.

Pas moins desix candidats sont en lice, et les chances de Vélasquez sont plutôt minces.

Le conseil donne la préférence au chefde la garde des chambres, Gaspar de Fuensalida.

Mais le roi s'en soucie peu : "Je nomme Vélasquez", écrit-il.

C'estun grand honneur, mais une lourde charge.

Le maréchal du palais doit toujours être présent, il doit payer les veuves,le charbon, les concierges, l'entretien du palais, indiquer aux dames leurs quartiers, dresser la table pour les repasofficiels, placer la chaise du roi, etc.

Il doit aussi décorer et embellir les châteaux royaux.

Mais Vélasquez, hommecultivé et fin connaisseur, excelle dans ce domaine.

C'est à lui que l'Alcazar doit sa prodigieuse collection d'oeuvresd'art.

En récompense, le 12 juin 1658, le roi le nomme chevalier de l'ordre de Saint-Jacques, l'ordre le plus importantd'Espagne.

Il s'agit là d'un honneur suprême.

1659-1660 Ultime mission Philippe IV veut la paix avec la France.

En 1659, il signe avec elle la paix des Pyrénées.

Pour consacrer l'alliance, il va marier safille l'infante Marie-Thérèse avec Louis XIV de France.

Vélasquez est chargé d'organiser la noce, prévue dans l'île des Faisans,sur la Bidassoa, à la frontière des deux pays.Le peintre, emportant avec lui les plus belles tapisseries de la collection royale, part de Madrid le 7 avril 1660, une semaine avantle cortège royal.

Sur son passage, le peuple d'Espagne fait la fête : réceptions, choeurs, feux d'artifice se succèdent en l'honneurde la famille royale.

Vélasquez est de toutes les réjouissances, même si sa santé précaire l'oblige à voyager en litière.Le retour est long et fatigant pour le peintre.

A Madrid court le bruit de sa mort.

C'est avec soulagement qu'il arrive sain et saufchez lui, le 26 juin.

Hélas, le répit sera de courte durée : le 31 juillet, mal remis du voyage, Vélasquez, qui vient de passer lamatinée au service du roi, se sent fiévreux et décide de rentrer chez lui.

Aucun des médecins de la cour ne pourra le sauver.

Le 6août 1660 à 2 heures de l'après-midi, Diego Vélasquez rend l'âme dans la dépendance royale de Casa del Tesoro.

Quelquesjours plus tard, sa femme Juana Pacheco le suit dans la tombe.

Philippe IV, accablé par la mort de celui qui malgré l'étiquetteétait devenu son ami, notera d'une main émue sur le dossier de la succession du peintre : "Je suis affligé...". »

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