Vie et oeuvre d'Auguste RENOIR
Publié le 22/02/2012
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d'art avertis, Victor Chocquet et Georges Charpentier, qui lui commanderont des portraits.
D'autres collectionneurscomme Dollfus, Legrand, Poupin et le peintre Manet lui permettent tout juste de vivre au jour le jour.En 1876, Renoir participe avec La Promenade à la deuxième exposition impressionniste, qui provoque un nouveautollé.
A cette époque, il loue une maison avec un grand jardin rue Cortot, à Montmartre, tout près du Moulin de laGalette.
Il en profite pour brosser un des chefs-d'oeuvre de la peinture impressionniste, Le Bal du Moulin de laGalette, qu'il présente à la troisième exposition impressionniste, en 1877.
Mais Renoir vit mal son statut de marginal.“ Je n'ai jamais voulu jouer au martyr et, si l'on ne m'avait refusé mes toiles au Salon, j'aurais fort bien continué àles y envoyer ”, avouera-t-il plus tard.Dès l'année suivante, il présente d'ailleurs sa toile Le Café au Salon et, en 1879, il renonce à participer à laquatrième exposition impressionniste.
Il tente de nouveau sa chance la même année, au Salon, avec son superbePortrait de Mme Charpentier et de ses enfants .
Heureuse initiative : il triomphe enfin, après tant de déceptions !Son succès attire de nouveaux collectionneurs, comme Charles Ephrussi, Paul Bérard et Charles Deudon.
A cetteépoque, une nouvelle femme, Aline Charigot entre dans sa vie.
Il immortalisera sa future épouse dans son célèbreDéjeuner des canotiers.
La recherche d'un nouveau style (1881-1888)
En 1881, la situation financière de Renoir s'améliore nettement, notamment grâce aux achats de Durand-Ruel.
Aussien profite-t-il enfin pour voyager.
Il visite l'Algérie au printemps, séjourne chez les Bérard à Wargemont enNormandie, en été et effectue un voyage en Italie à l'automne.
A son retour en France, en 1882, il peint aux côtésde Cézanne à l'Estaque.
Mais, atteint d'une pneumonie, il retourne en Algérie pour se remettre.
La même année, ilparticipe à la septième exposition impressionniste avec son célèbre Déjeuner des canotiers .
A cette époque, Renoirse détache de plus en plus de l'impressionnisme et valorise désormais la ligne, chère à Ingres.En 1883, Durand-Ruel organise la première exposition particulière de ses œuvres.
Mais le peintre fuit Paris aussisouvent que possible : il séjourne à Jersey et à Guernesey, puis sillonne la Côte d'Azur avec Monet.
Avant deregagner Paris, il rend de nouveau visite à Cézanne à l'Estaque.A son retour dans la capitale, l'artiste s'installe rue Houdon, mais conserve son atelier rue de Laval.
C'est à sonnouveau domicile que sa compagne Aline donne naissance à leur fils Pierre, le 21 mars 1885.
L'été, le peintre se rendà Wargemont puis à La Roche-Guyon, avant de séjourner à Essoyes, dans l'Aube, à l'automne.
Mais, de plus en plusrongé par le doute, il retouche constamment ses toiles et met trois ans à achever ses Grandes Baigneuses.
A l'été1886, il séjourne chez les Manet et, grâce à Berthe Morisot, fait la connaissance de Mallarmé.
Le succès de lapremière grande exposition impressionniste organisée à New York, cette année-là, le remplit de joie.
Pourtant, sestoiles ne trouveront que de rares acquéreurs, deux ans plus tard.
Il renonce alors à son style inspiré d'Ingres,autant par conviction personnelle que pour tenter de retrouver la faveur des collectionneurs.
La consécration (1889-1894)
A la fin de 1889, Renoir emménage avec sa famille rue Girardon, dans un immeuble appelé château des Brouillards, àMontmartre.
Il prend pour modèles des filles de la Butte, peu instruites, dont il envie l'insouciance.
En avril 1890, ilépouse enfin Aline et reconnaît son fils Pierre comme son enfant légitime.
Pour s'évader, il passe les deux étéssuivants chez Eugène Manet et son épouse Berthe Morisot à Mézy.
Il en profite pour travailler aux côtés de l'artiste,qu'il considère comme “ la plus féminine des femmes ”.
En 1892, il part avec son ami Paul Gallimard en Espagne, où ils'enthousiasme pour les œuvres de Vélasquez, du Greco et de Goya.
L'été, il emmène sa famille à Pont-Aven, Pornicet Noirmoutier, où il décide de peindre quelques vues.
Mais il se sent singulièrement accablé par l'exercice.
“Lepaysage devient pour moi un supplice de plus en plus grand, d'autant plus que c'est un devoir; évidemment, c'est laseule manière d'apprendre un peu son métier, mais se planter dehors comme un saltimbanque, je ne le puis plus”, selamente-t-il.L'artiste ne manque pourtant pas de motifs de satisfaction : une exposition particulière de ses œuvres est organiséeà la galerie Durand-Ruel en 1892.
De plus, l'Etat lui achète une première toile, Jeunes Filles au piano , grâce àl'intervention de Mallarmé .
Après des séjours en Normandie puis à Essoyes, l'artiste rentre à Paris pour la naissancede son deuxième fils, Jean, le 15 septembre 1894.
La maturité (1895-1903)
L´année 1895 est endeuillée par la mort de son amie Berthe Morisot.
Elle laisse derrière elle sa fille Julie, désormaisorpheline, qu´elle a confiée au peintre et à Mallarmé.
Renoir veille tendrement sur elle, supervisant ses études etl´emmenant en vacances en Bretagne.
A cette époque, l´artiste fait connaissance avec le marchand AmbroiseVollard, qui vend des œuvres de Van Gogh, de Gauguin et de Cézanne.
Comme il est en affaires avec Durand-Ruel, ille charge seulement de vendre quelques toiles.
En revanche, il lui confiera les sculptures qu´il réalisera à sademande.
Il entretient aussi des liens avec le marchand Bernheim Jeune, qui organise une importante exposition deses œuvres en 1900.
Contrairement à certains de ses amis, Renoir est plutôt bien disposé envers les marchandsd´art.
“ Ils ont du bon, quoi qu´on dise, depuis que les Médicis sont morts.
[...] Si le malheureux peintre était obligéde courir après l´amateur avant que l´amateur ne lui coure après, mais il serait mort de faim ”, dit-il.
Grâce à eux, ilest célèbre dans le monde entier et ses toiles bénéficient d´une cote élevée, comme celles de Monet et de Degas.Après des séjours à Berneval et à Essoyes en 1897 et 1898, Renoir est atteint d´une crise de rhumatismes aiguë.Ce mal s´amplifiera au fil des ans et finira par déformer complètement ses mains.
Pour échapper au froid, il décidedésormais de passer ses hivers dans le Midi, entre deux cures à Aix-les-Bains.
En 1900, il participe à la Centennale.
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