Versailles, château de - architecture.
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
«
cause après 1715, la distribution et les décors intérieurs, sujets aux modes, se caractérisent par leur durée éphémère.
Déjà, sous le règne de Louis XIV, le Grand Appartement, habité par le roi de 1673 à 1684, est délaissé pour l’appartement donnant
sur la Cour de Marbre.
Concernant la décoration, les marbres employés aux murs et aux sols par Charles Le Brun et Jean Le Pautre sont remplacés, à partir de 1680, par les boiseries, la tapisserie par la glace (le salon des Glaces en marque l’apogée).
Aux Carle Audran et autres Jean-Baptiste Jouvenet, dont les peintures monumentales sont effectuées sous les ordres de Charles Le Brun, succèdent Pierre Mignard et les coloristes Charles de La Fosse et Antoine Coyel.
2. 3 Le château après Louis XIV
2.3. 1 Sous le règne de Louis XV
Durant le long règne de Louis XV (absent de Versailles durant la Régence), les principaux travaux concernent les décors intérieurs.
Les arts décoratifs du style Louis XV — triomphe de la rocaille et de l’exotisme — investissent les appartements
d’apparats.
Nicolas Lancret, Carle Van Loo, Jean-Baptiste Oudry et François Boucher réalisent des compositions picturales d’une grande légèreté ; François Lemoyne peint entre 1733 et 1736 le plafond du salon d’Hercule ; Jacques Ange Gabriel conçoit
des petits appartements.
Louis XV mène également à bien la construction de l’Opéra royal (inauguré en 1770, à l’occasion du mariage du futur Louis XVI et de Marie-Antoinette) et met en chantier le Grand Dessein, dont l’ambition est de prolonger l’Enveloppe côté cour.
Ces
deux entreprises sont conduites par l’architecte Jacques Ange Gabriel.
La reconstruction de l’aile droite de la Cour royale (dite aile Gabriel) est la seule partie du Grand Dessein qui ait été réalisée avant la Révolution.
Un pavillon est construit pour lui
faire pendant par l’architecte Alex Dufour en 1814.
2.3. 2 Sous le règne de Louis XVI
Louis XVI redoutant la dépense, aucun grand chantier n’est entamé sous son règne.
Le souverain fait cependant aménager de nombreux cabinets de travail, notamment le Cabinet doré (1783), et confie à Jacques Ange Gabriel la réalisation d’une
bibliothèque (1774).
3 LE PARC
Le domaine de Versailles s’étend aujourd’hui sur 815 hectares (contre 6 000 durant l’Ancien Régime) dont une centaine occupée par le parc d’André Le Nôtre.
Son évolution est indissociable de celle du château.
3. 1 Les jardins de Versailles
3.1. 1 Le modèle du jardin à la française
À la simplicité des premiers jardins de Louis XIII succèdent dès 1662 les grands parterres imaginés par André Le Nôtre, conçus pour être vus du premier étage.
L’architecture joue un rôle prépondérant dans l’organisation de ces jardins : les deux
grands plans d’eau, les bosquets, le Grand Canal organisent l’espace ; la pièce d’eau des Suisses (lac artificiel de 682 m de long sur 234 m de large) et le Trianon sont l’aboutissement de perspectives soigneusement pensées.
S’y intègrent quelques
constructions de première importance, comme la terrasse, l’Orangerie ou la Colonnade, œuvres de Jules Hardouin-Mansart.
La stricte ordonnance des tracés n’empêche pas la fantaisie.
Elle surgit au détour des nombreux bosquets et surtout dans les Grandes Eaux, nom donné au spectacle des bassins et des fontaines en activités.
Il faut compter 1 000 litres à la seconde
pour alimenter, via les nombreux réservoirs souterrains ou de plein air et les 35 km de canalisations, les 600 jets d’eau du parc.
Les eaux sont cherchées jusqu’à 34 km de Versailles.
À partir de 1681, la machine de Marly permet de faire monter l’eau
de la Seine jusqu’au domaine.
Des ingénieurs de renom, tel Vauban, sont mis à contribution pour édifier un réseau d’aqueducs, comme le pont-aqueduc de Maintenon (inspiré du pont du Gard, il dépassait à l’époque 80 km de longueur).
Sous le règne de Louis XVI, une importante replantation est effectuée : respectueuse des dessins initiaux, elle introduit cependant des essences exotiques.
Quelques lieux sont sacrifiés, comme le Labyrinthe, remplacé par le bosquet de la Reine.
Hubert Robert crée en 1776-1778 le bosquet des bains d’Apollon.
Épargnés par la Révolution, les jardins connaissent ensuite peu de modifications : Louis XVIII crée le jardin du Roi, représentatif de l’art des jardins au XIXe siècle, et une grande partie
des arbres est replantée sous Napoléon III.
3.1. 2 Les fontaines, bassins et sculptures
Peu de choses ont été conservées du décor réalisé durant la première campagne (1660).
De cette époque datent les vases en bronze, typiques du décor conduit par André Le Nôtre, ainsi que le buste de Louis XIV réalisé par Le Bernin, placé depuis
1684 dans le salon de Diane (la statue équestre de Louis XIV est une commande plus tardive).
Sous la houlette de Charles Le Brun, les artistes François Girardon, Étienne Le Hongre, Pierre Le Gros, Thomas Regnaudin, les frères Marsy et Jean-
Baptiste Tuby réalisent d’admirables groupes sculptés.
À la suite de la disgrâce de Charles Le Brun, Jules Hardouin-Mansart dirige les sculptures : Antoine Coysevox et Pierre Puget comptent parmi les plus exceptionnels artistes de cette période, marquée notamment par la dominance du bronze.
Sous
Louis XV, Jacques Ange Gabriel remodèle le bassin de Neptune et son décor sculpté (1738).
3. 2 Les grands ouvrages
3.2. 1 L’Orangerie
Œuvre de Jules Hardouin-Mansart, la nouvelle Orangerie remplace celle de Louis Le Vau, qui se situait à l’emplacement de l’aile du Midi.
Édifiée à partir de 1685, elle sert de soutènement au parterre du Midi.
Sa galerie centrale, flanquée de deux.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'architecture classique: Château de Versailles
- Château de Versailles
- Le château de Lunéville le « Versailles lorrain »
- Cheverny, château de - architecture.
- Windsor, château de - architecture.