Vermeer

« II/ Procédés et Œ uvres : Dans nombreuses de ses toiles Vermeer représente des femmes, comme dans « Diane et ses Compagnes (1655), son premier tableau, dans « la Jeune Fille a la Perle » (1665) ainsi que dans « L’Allégorie de la Foie » (1971-74) une de ses dernières œuvres. Pour les publicitaires, ces jeunes femmes évoquent, mieux que tout autre modèle, le raffinement et la tradition.

C’est ainsi que la « Jeune Fille à la Perle » se retrouve associée à une marque de liqueur (photo) et la « Laitière », un autre portrait féminin de Vermeer à de célèbres desserts connus de tous. Du maître Hollandais, oublié durant plus de deux siècles, il reste une trentaine d’œuvres connues dont ce chef-d’ œuvre, « La jeune Fille à la Perle » ou aussi connue sous le nom de « La Joconde du Nord ».

Ce tableau illustre tout le talent, toute la finesse de Vermeer.

Aujourd’hui il est considéré comme l’une des stars incontournables de l’histoire de l’art. Vermeer peint « la Fille a la Perle » de façon à ce que notre œil glisse irrésistiblement vers elle.

Elle attire la Lumière.

C’est le détail majeur du tableau.

De plus vous remarquerez la présence d’une perle, située au centre du tableau.

Vermeer se serait inspiré par la lecture de « l’Introduction à la Vie dévote » de Saint François de Sales, qui décrivait la boucle d’oreille comme un symbole de chasteté. Par son pinceau Vermeer crée une jeune fille au visage pur.

Douceur et sérénité sont réunies sur la toile.

L’éclat de la perle fait écho à ses lèvres nacrées. La jeune fille se détache sur un fond noir qui lui donne du relief et accentue encore sa plasticité.

Vermeer a choisi de placer son modèle de profil de sorte qu’il tourne pour fixer notre regard.

On a l’impression qu’elle veut nous parler. Mais une question subsiste pour les spécialistes : Vermeer a-t-il voulu représenter une femme réelle ou peindre un idéal de beauté à la manière des grands portraitistes de la Renaissance ? Point important sur le Talent de Vermeer est l’utilisation des clairs-obscurs.

Face à une telle perfection, une hypothèse a même surgi en 1891 : Vermeer aurait utilisé une camera obscura (Photo). Cette boîte noire percée d’un trou est l’ancêtre de l’appareil photo.

En 1515, Léonard de Vinci, le premier à avoir étudié ce procédé optique l’explique : « En laissant les images des objets éclairés pénétrer par une ouverture dans une chambre très obscure, tu intercepteras alors ces images sur une feuille blanche placée dans cette chambre.

Mais ces objets seront plus petits et renversés.

» Vermeer s’est donc inspiré de cette méthode. Pour ce peintre spécialisé dans les portraits mis en scène dans des intérieurs hollandais, ce procédé permet de focaliser son regard sur la mise en lumière et en perspective du modèle, renforçant ainsi sa présence. On pourrait rajouter que Vermeer donne un effet aux matières, suivant des techniques particulières par exemple l’abondance des reflets et le rendu soyeux des tissus sont obtenus grâce à la technique du pointillé. Certains historiens d’art parlent de « miracle de Lumière et d’harmonie » et considèrent son créateur comme l’un des plus grands peintres avec Rembrandt, du siècle d’or Hollandais. « La jeune fille à la Perle » illustre donc bien le talent inégalable de Vermeer.

Mais malheureusement la demoiselle demeure encore un mystère : aucun nom ne se pose sur ce visage enfantin et gracile. Avec lui, la perfection est une énigme et la magie de ses scènes silencieuses nous subjugue. Je terminerai par quelques citations : « Jan Vermeer de Delft , un maître de la simplicité classique...

» « L’art de Vermeer, c’est une sublimation de l’épiderme des choses, de leur vie quiète et silencieuse, de leur existence paisible.

» V.

Bloch Par Nicolas Emard 1ere S. »