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Vermeer

Publié le 17/04/2012

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Vermeer est aujourd'hui l'un des peintres hollandais les plus célèbres et les plus appréciés, mais, bien qu'il ait connu la notoriété de son vivant, il a été pratiquement oublié pendant deux siècles. Il semble avoir passé toute sa vie à Delft, sa ville natale, où il était également aubergiste. Entre ses affaires, une femme et onze enfants dont il devait s'occuper, il semble que la peinture n'était pour lui qu'une activité supplémentaire, ce qui explique une production relativement limitée. On ne lui connaît en effet que 35 peintures environ, visibles encore de nos jours, mais de certaines émanent une telle beauté et une telle sérénité qu'elles comptent parmi les plus belles de l'histoire de l'art.

« harmonieuse d'un nombre d'éléments fondamentaux.

Ces éléments, au lieu de s'isoler, deviennent des conditions qu'on ne saurait éliminer de l'effet d'ensemble.

Par exemple, les objets inanimés, par la manière dont ils ont été compris, participent à la disposition des personnages, si réservés en leur action.

Non sans être définis par la lumière, ils expliquent la lumière à leur tour.

Plusieurs de ces éléments aident à établir un contact plus direct avec le spectateur que celui que dénotent la plupart des tableaux du XVIIe siècle.

Les moyens sont variés: dans la Jeune Fille qui lit, du Musée de Dresde, un rideau, peint avec un réalisme parfait, fonctionne autant comme séparation, c'est-à-dire comme une invitatiun discrète à prendre distance, que comme trait d'union au sujet réel.

C'est un jeu subtil entre réalité~ d'ordres divers.

Dans d'autres œuvres, la nature morte séparant du spectateur la scène de genre proprement dite a été portée si près de lui, qu'il pourrait se croire environné de la chambre où se passe l'action.

Pour arriver à sa manière individuelle, Vermeer a puisé à des sources italiennes et hollan­ daises qui remontent entre autres à Caravage.

S'il faut croire que dans son grand tableau: l'Atelier, qui rçprésente un peintre, vu de dos, en train de peindre une jeune fille portant les attributs de la Renommée, il se soit représenté lui-même, il doit avoir fait usage d'une combinaison de glaces.

Les docume11ts, le petit nombre des œuvres connues et leur facture admirable justifient l'opinion qu'il doit avoir travaillé lentement et avec une sûreté quasi scientifique.

Aussi, grâce à sa maîtrise absolue du métier, l'état de conservation de la plupart de ses tableaux est-il aussi par­ fait que possible et ne peut servir que d'avertissement contre toute tentative de nettoyage hardi.

Il faut déplorer d'autant plus les effets de la « maladie de l'outre-mer», altération physico-chi­ mique visible en quelques endroits de ses tableaux où la transparence et la couleur du lapis la­ zuli naturel se sont fâcheusement modifiées pour donner une masse grisâtre quelque peu vitreuse.

L'influence de Vermeer aurait été plus grande si ses tableaux avaient été exposés ou connus généralement au XVIIe siècle; d'autre part, on semble la reconnaître dans la peinture depuis la seconde moitié du siècle dernier, surtout en Angleterœ et aux Pays-Bas.. »

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