VÉNUS, SATYRE ET CUPIDON : le Corrège
Publié le 28/07/2012
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Couchée sur un terrain parsemé de quelques touffes d'herbe, Vénus gît endormie sous un bosquet. La ligne souple de son corps traduit l'harmonie sereine d'un sommeil libre de toute préoccupation ...

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VÉNUS, SA1YRE ET CUPIDO N
Vers 152 5-15 26
P eintre italien
Biographie
(1;} Né en 1489 à Correggio, en Émilie,
Antonio Allegri doit son surnom de peintre à
sa ville natale où il mourra en 1534, à 45 ans,
dans la fleur de l'âge.
Après avoir été formé
par son oncle, le Corrège s'initie auprès de
Mantegna à la culture de la cour mantouane.
Traduisent cette influence
Les Évangélistes
qui ornent lès pendentifs de la coupole de la
chapelle funèbre de Mantegna, dans l'église
Sant' Andrea, à Mantoue (1507).
En 1514, il
reçoit la commande du Retable de saint Fran
çois à Correggio (aujourd'hui exposé à
Dresd e).
C'est la première œuvre vraiment
personnelle
du peintre, bien qu'on décèle
l'influence
des Vénitiens et de Raphaël :sans
doute le Corrège s'est-il donc rendu à Rome,
aux alentours de 1513-1514.
La décoration de
La Chambre de saint Paul à Parme, en 1519,
révèle de nouveau l'influence très forte de
Raphaël,
ainsi que celle de Michel-Ange et
de la culture
classique.
De 1520 à 1524, il
orne
de fresques la coupole de Saint-Jean
l'Evangéliste et exécute plusieurs comman
des : L'Adoration des bergers, dite La Nuit
(aujourd'hui à Dresde) et La Madone de
Saint Gérôme , également surnommée Le
Jour, abritée en 1528 à Saint-Antoine, à
Parme.
De 1526 à 1530, il réalise les fresques
du dôme de Parme.
On sent dans cette
œuvre,
comme dans les œuvres ultérieures,
la volonté d'impliquer le spectateur dans une
représentation
qui abolit les barrières entre
l'art et
la réalité, et l'entraîne dans la sphère
de l'illusion.
Lès Allégoriès du Vu;e et de la
Vertu, réalisées pour Isabella d'Este, datent
de 1529 -1530, et les Amours de Jupiter , quatre
toiles peintes pour Frédéric II, de 1531 -
1534 : on reconnaît Danaé (conservée à
Rome),
Jo, Ganymède (à Vienne) et Léda (à
Berlin).
Exécutées selon les règles de la
composition classique, avec une technique
raffinée,
ces œuvres susciteront qu elques siè
cles plus tard l'admiration générale.
XVf siècle
Huile sur toile 188,5 x 125,50 cm
Analyse
....., Couchée sur un terrain parsemé de quelques
touffes d'herbe,
Vénus gît endormie sous un
bosquet.
La ligne souple de son corps traduit
l'harmonie sereine d'un
sommeil libre de toute
préoccupation,
qui semble également avoir gagné
l e petit Cupidon aux boucles d'or .
Couché sur le
flambeau, symbole de la déesse , l'angelot a posé
son visage entre ses bras, de façon typiquement
enfantine.
Il est allongé sur son vêtement et, de
sa main droite, il semble chercher la main gauche
de Vénus, qui effleure du doigt le dangereux arc
de l'Amour.
La déesse n'a-t-elle pas, sciemment ,
gardé la main sur l'arc de l'enfant, après avoir
posé derrière elle, loin de Cupidon, le carquois
contenant les flèches dorées que l'enf ant, une
fois éveillé , décroche vers le cœur des hommes ?
Un satyre a soulevé la grande draperie sur
laquelle
Vénus s 'est étendue pour couvrir sa
nudité et se protéger du froid, et observe le repos
de la déesse .
L'œuvre
C Également appel é Jupiter et Antiope, le
tableau e~t mentionné pour la première fois en 1627,
avec L'Education d'amour (National Ga llery ,
Londres) , dans l'inventaire de la collection Gon
zaga , à Mantoue , sous le nom de Vénus, Cupidon
endo rm i et un satyre.
Les deux œuvres rejoindront
la coll ection de Charles 1er d'Angl e terre, la premièr e
en 1628, la seconde dix ans plus tard.
Apr ès la
décapitation du ro4 Vénus et Cupidon appartient à
M.
Marray et, en 1653, à M.
Jabach , un banquier
allemand r ésidant à Paris, qui rev end la toile au
cardinal Mazarin.
Les h ériti ers du cardinal la
cèden t à leur tour à Louis XIV.
L'œuv re e st parve
nue au Louvre e n m êm e t e mp s que le s c ollections
royal es, en 1785 .
Du m ême peint r e: PICTO 233 à 235 Photo R .M .N .
17-08 © Nardini E ditore.
1 993.
VPC Larousse-La 1font pour l'édition frança i se 1993 L---.
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