VENISE, LA DOGANA, SAN GIORGIO ET LE ZITELLE de TURNER
Publié le 06/08/2012
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Cette vue de Venise fut donnée en 1847 à la National Gallery de Londres par le collectionneur Robert Vernon. Le tableau fut transféré à son emplacement actuel en 1949, venant compléter la plus grande collection dédiée au peintre anglais.
«
VENISE, LA DOGANA, SAN
GIORGIO ET LE ZITELLE
1842
Peintre anglais
Analyse
...,_D esti nat ion de plu s d' un voyage - sans
aucun doute en 18 19 , peut -ê t re e n 1 828 et e n
1829, et certa ine m en t en 1840 -, Venise devait
être une des p rincipale s sources d 'inspira t ion de
la pér iode d e ma turit é de Turner .
A
dmi rée pou r son p assé glorie ux, regre tt ée
comm e vic tim e d'une dé cad ence inexor a ble, la
ville n'est pas dé crit e mais plutôt é voqu ée dans
ses palais éro dés par l'ea u et la lumière, dans ses
lagu n es imme nses, miroirs infinis de cieux tou
jours cha ngeants, dans son irréalité de « cité
myt he » m é lanco liqu e et superb e.
L 'intérêt de
Turne r se co nce ntr e sur les mo dul ations des cou
leurs et sur la lumino si té atmosp hé riqu e de la
scène.
Qu an d une œ u vre réclame une l isibilité
plu s gra n de du sujet, les édifices choisis- l'église
d e la S alut e ou, comm e ici, la Dogana, S an Gior
gio et le Z itelle - é mer gen t, imm atér ie ls et éva
xlxt siècle
H uile sur to ile 62 x 92 c m
n
esc ents, sans troubl e r la clarté dorée.
Mais les
gon d o l es ad o ucisse nt le noir de leur coque en un
ma rro n chau d et ambré, et trave rsent, pai sibles
et sile ncieuses, les j aun es et les blancs d e la v ue
e n
soleillée et laiteuse.
Comme dans bon nombre des œuvres pos
t érieures à 1820, les couches minces et u nifor mes
de peintu re tra n slucide sont reha ussées par
endroits de touches d e matiè re plu s é pai sse ,
filam e n te u se et pétrie de lu m ière.
L ' œu vre
C Cette vue de Venise fut donnée en 1847 à la
Nation al G allery de L o ndr es par le collectionneur
Robert Vernon.
Le tableau fut tra n sf é ré à son
emp lacement actuel en 1949, venant compl é te r la
plus grande collec tio n dédiée au peintre anglais.
Turner et Goet he
+ Les hypothèses médico-physiologiques n'ont concrète en intitulant un tableau L u mière et Cou-
pas manqué pour expliquer « la cause des ~ur (la théorie de Goethe) , témoi gnant ai nsi de
tableaux extraordinaires peint s parTumer du rant son adhés ion à la pensée de l'écrivain allemand .
les dernière s ann ées de sa vie ; :ç~s i!merveilleux Ce derni er en effet , co nvaincu de l'influence
jaunes...
que ses admi ra teur s c ons idéra ient psychiqu e et physiqu e des coul eurs sur l'observ a-
comme d e vrai es d é couv erte s, pr eu ves d e son teur, ava it écrit un traité, La Thé ori e d es couleu rs,
génie ».
Ma is l a d é format ion présum ée d e la où il é la bor e une éch elle de v a le urs selon laquell e ,
p upille , révélée par l'ocu liste Liebricht , n 'est eer· les verts et les b leus , couleurs froides , seraient
tai n
eme nt pas suffisan te pour comprendre la r ai- néfa stes parce qu'elles pro v oquent des réactions
son d e l ' age ncement stylistique comm un ,à de mélancoliqu es tandis q ue les jaunes e t les o ran-
nombreux table a ux exécuté s pe ndant sa p ériode ges, couleurs chau des et proche s de la lumière ,
de m atu ri té.
Il res te l'hypothèse d 'un choix déli- ser aie nt au c o n tr aire positi ves par .leur vivacité
béré d ont Turn e r nou s fou rnit une preuve sol~re ...
Du mêmè peintre : PICTO 626 à 631 Photo Tate Gal le ry Publi cations © Nard i ni Editore.
1994.
liriade pour l'édition française, 1994.
35·18.
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