VÉLASQUEZ : PORTRAIT DE PHILIPPE IV EN PIED

« VÉLASQUEZ PORTRAIT DE PHILIPPE IV EN PIED Vers 1624 Peintre espagnol Analyse ♦^ «Ses portraits, surtout, étaient si beaux, exécutés avec une telle maîtrise etsiressemblants qu'ils suscitaient le plus grand émerveillementtant chez les peintres que chez les gens de goût.

» (Martinez, 1682.) Ces mots reflètent le grand succès que rencontrait Vélasquez comme portrai tiste, à la cour espagnole.

Le tableau du Prado représentant la figure idéalisée de Philippe IV en pied peut être considéré comme un des plus beauxportraits de Vélasquez.

Le roi, immortalisé à l'âge de vingt ans, est habillé en noir de la tête aux pieds, couleur habituelle de la garde-robe royale espagnole. La datation de l'œuvre demeure incertaine. Elle fut peut-être peinte en 1623, comme le suggère Pacheco (1649), beau-père de l'artiste, et ensuite retouchée par le peintre à son retour d'Italie.

Le tableau du Prado pourraitêtre aussi une nouvelle version de ce premierportrait, perdu aujourd'hui, dont parle Pacheco.

La radiographie de la toile a permis de faire connaître, sous les repentirs, la première image exécutée par Vélasquez : à la place de la figure sensuelle et un peu mélancolique apparaît un personnage gauche et bouffi qui, en définitive, correspondrait mieux au physique réel de Philippe IV. PICTO 404 MUSEE DU PRADO MADRID XVIIe siècle Huile sur toile 201 x102 cm L'œuvre U Dans l'inventaire des œuvres d'art du palais de Buen Retiro, rédigé en 1701, leportrait apparaît comme une œuvre «de la première manière de Vélasquez ».Après un séjour au Palacio Nuovo, il entre au musée du Prado en 1827. Il existe plusieurs copies de ce tableau — des œuvres d'atelier sans doute; l'une d'ellesse trouve à l'Isabella Stewart Gardner Muséum de Boston etfut considérée comme autographe, une autre est signée par Carreno et datée de 1623. Philippe IV protecteur de Vélasquez ? Philippe IV, marié très jeune à Isabelle de Bourbon, sœur deLouis XIII, accéda au trône d'Espagne en 1621, à l'âge de seize ans.

Homme cultivé etsensible, il était encore plus faible de caractère que son père et montrait peu d'intérêt pour les affaires de l'État :celles-ci étaient solidement tenues en mains par son premier ministre, le comte d'Olivares, appelé dans le passé par Philippe III pour parfaire l'éducation de son fils. Vélasquez, grâce à la protection du comted'Olivares, devint le « peintre du roi ».

Il était ainsiseulhabilité à immortaliser lesouve rain, dont les traits n'étaient pas vraiment avantageux : vêtu en chasseur et en condottiere, ou encore en prière (tous ces tableaux sont conservés au Prado, àl'exception du portrait du roi habillé en condottiere qui appartient à la Frick Collection de New York). Du même peintre: PICTO 400 à 415 © Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1992. Photo Giraudon.. »