VÉLASQUEZ : L'Infante Marguerite

« VÉLASQUEZ Diego Rodriguez da Silva y Velâsquez L'Infante Marguerite Né à Séville, 1599 Mort à Madrid, 1660 Sur la statue élevée à la gloire de Vélasquez dans la cité de Séville, on peut lire l'inscription suivante; «Al pintar de la verdad •.

Nul que lui ne l'a mieux méritée.

En effet, on a trop souvent tendance à considérer Vélasquez comme le pein­ tre de cour par excellence.

Certes, la cour d'Espagne défile sur ses toiles, comme celle de Versailles dans les Mémoires du duc de Saint Simon, mais même dans ces portraits, il a su gar­ der l'objectivité et la manière réaliste que l'on trouve dans Les Buveurs, La Reddition de Breda , ou La Forge du Vulcain.

Au retour de son second voyage en Italie (1651 ), il se consa­ cre particulièrement à la nouvelle épouse de Phi­ lippe IV, sa nièce Marianna d'Autriche et à leurs enfants, l'Infante Marguerite (1651-1673) et Felipe Prosper.

Il s'agit de la petite princesse des Ménines; même si ce portrait a été achevé par le gendre de Vélasquez, del Mazo, il n'en demeure pas moins un exemple de grâce vivante, rendu par une exceptionnelle liberté technique.

Théo­ phile Gautier écrivait: cS'il n'a jamais peint les anges, c'est qu'ils n'ont pas posé devant lui •.

Vers 1655 Huile sur toile, 70 x 59 cm Paris, Musée du Louvre. »