VÉLASQUEZ : LA VÉNUS AU MIROIR
Publié le 15/09/2012
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« VÉLASQUEZ LA VÉNUS AU MIROIR Vers 1650 Peintre espagnol Analyse ♦^ Cette œuvre, une des plus célèbres de la peinture espagnole par ailleurs pauvre en nus, représente une femme étendue sur une draperie de satin gris. Vue de dos, elle se regarde dans un miroir où se reflète son visage. L'attitudede la jeune femme rappelle celle de certaines statues antiques, enparticulier des figures étendues sur les couvercles des sarcophages ou sur les tricli- nium lors des banquets. Néanmoins, cette œuvre étonne par lamodernité de sa conception etplus encore par la touche longue et souple qui annonce leschefs-d'œuvre de Manet, grand admirateur de la peinture espagnole. Le traite ment large des étoffes, lerideau rouge du fond, le drap blanc et le satin gris ont àl'évidence retenu l'attention du peintre de ['Olympia. Le contenu de l'œuvre appartient, quant àlui, pleinement à son siècle, ainsi que le raffinement stylistique caractéristique du XVIIe siècle. L'artificedu miroir tenu par un amour ailé et qui permet d'apercevoir le reflet du visage de la jeune femme est particulièrement remarquable. picto NATIONAL GALLERY 412 LONDRES XVIT siècle Huile sur toile 122,5 x 177cm Au XVIIe siècle, le miroirfaitsouvent allusion à la vanité des choses ;ici ilévoque lafugacité de la beauté,de lajeunesse et del'amour. Ainsi, cette image sensuelle devient, au-delà de la séduction immédiate qu'elle exerce, le lieu d'une médita tion sur l'écoulement du temps. L'œuvre U Ce tableau, réalisé au cours du second voyage de l'artiste àRome (1649-1650) seréfère aux nus de bronze de Michel-Ange. Il se trouvait en 1651 dans lacollection du duc d'Olivares où il était encore en 1686. De 1688 à1802, la toile aappartenu au duc d'Albe àMadrid puis, jusqu'en 1808, au prince de La Paz. On laretrouve àLondres en 1813 ;Agnew l'acquiert en 1905 avant de la donner en 1906 à la National Gallery. Vélasquez apeint un autre nu féminin cité dans l'inventaire des biens du peintre Dominguo Guerra Coronel en 1651, tandis qu'une Vénus étendue est citée dans celui de Vélasquez et de saveuve en1660. «Un Vélasquez qui ressemble déjà à un Renoir » ? Le 10 mars 1914, Mary Richardson lacéra gravement la toile de la National Gallery pour protester contre l'arrestation d'Emmeline Pank- hurst, l'efficace chef de file des suffragettes anglaises. À la suite de la restauration confiée à Ruhemann, lapresse engagea une polémique sur ce «Vélasquez transformé en Renoir »parce que la surface picturale débarrassée des vernis laissait apparaître la souplesse et la liberté du pinceau de Du même peintre: PICTO 400 à415 ©Nardini Editore. 1993 VPC Larousse-Lalfont pour l'édition française 199 l'artiste. On s'aperçut aussi qu'il n'y avait pas de dessin sous la couche picturale, ce qui fit dire à Ruhemann lui-même : « Moi aussi j'ai eu cette pensée quand, au cours de la restauration, jevis apparaître petit à petit sous les vernis bruns et verdâtres les lumières délicates rosées et blan châtres sur le visage, le cou et les épaules de la Vénus :un Vélasquez qui ressemble déjà à un Renoir. » Photo National Gallery, Londres.. »
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