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VÉLASQUEZ : LA REDDITION DE BREDA

Publié le 15/09/2012

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Le tableau, commandé par Philippe IV pour célébrer le dixième anniversaire de la victoire de l'Espagne sur les provinces rebelles des Pays-Bas, était initialement destiné au « Salon de Reinos « au palais de Buen Retiro. En 1640, La Reddition de Breda fut épargnée par l'incendie qui détruisit en partie la résidence royale. AuXVIlf siècle, l'oeuvre se trouvait au nouveau palais royal et fut ensuite exposée au Prado, dès son inauguration en 1819...

« VÉLASQUEZ LA REDDITION DE BREDA 1634-1635 Peintre espagnol Analyse -^Ce tableau, connu également sous le titre des Lances, rappelle d'autres tableaux célèbres où ces armes sont présentes, et notammentLa Bataille au pont Milvio de PieroDéliaFrancesca (église San Francesco àArezzo) etLa Bataille de San Romano dePaolo Uccello (galerie des Offi ces). Mais Vélasquez s'est probablement inspiré également du Martyre de saint Maurice du Greco (palais de l'Escorial).

Les lances donnent au tableau un caractère épique et construisent l'espaceendélimitant plusieurs plans. Cette toile commémore la prise de la ville de Breda par les armées espagnoles. C'est un chef- d'œuvre où l'artiste intègre harmonieusement les figures dans un vaste paysage. La scène centrale relate la rencontre de deux personnages,le vain queur et le vaincu. Cette entrevue a lieu dans une atmosphère de cordialité.

Le général espagnol est descendu de son cheval afin de ne pas humi lier son adversaire et s'avance vers lui le bras tendu.

Tous deux manifestentleur bonne disposi tion l'un envers l'autre.

En arrière-plan s'étend le panorama de la plaine hollandaiseoù se sont déroulés les combats. Vélasquez, sans avoir jamais visité les Pays- Bas,connaissait cependant cette région par les tableaux et les gravuresdes maîtres hollandais qu'il avait pu voir dans les collections espagnoles D'après certains critiques, lepeintre se serait inspiré, pour la scène centrale, d'une gravure picto MUSEE DU PRADO 407 MADRID XVIIe siècle Huile sur toile 307 x 367 cm représentant Abraham et Melchisédech extraite d'une édition illustrée de la Bible largement diffusée en Espagne.

Il puisa aussi à d'autres sources comme YObsidio Bredana de H.

Hugo sans oublier les sources littéraires comme les Guerras de Flandes de P. Justiniano. Lesqualités de portraitiste de Vélasquez se révèlent dans les visagestrèsindividualisés. Quant à ses talents de coloriste, ils apparaissent dans l'usage des tonalités chaudes et veloutées qui rendent admirablement les effets chatoyants des matières.

Vélasquez prépara ce tableau par de nombreux dessins, en particulier pour les portraits. Les radiographiesdu tableau confir ment cette longue maturation de l'œuvre, en révélant plusieurs repentirs. Àl'origine, Spinola, le personnage central, embrassait Justin de Nas sau ; le cheval, au premier plan à droite, se trouvait presque au milieu de la toile et des bannières remplaçaient les lances. L'œuvre U Le tableau, commandé par Philippe IV pour célébrer le dixièmeanniversaire de la victoire de l'Espagne sur les provinces rebelles des Pays-Bas, étaitinitialement destinéau « Salon de Reinos » au palais de Buen Retiro. En 1640, La Reddition de Breda fut épargnée par l'incendie qui détruisit en partie larésidence royale. Au XVIlf siècle, l'œuvre se trouvait au nouveau palais royal et fut ensuite exposée au Prado, dès son inauguration en 1819. Le 5juin 1625 ^ La campagne hollandaise fut entreprise en 1621 ; elle ne s'achèvera qu'en 1648. Philippe IV, comme son prédécesseur et aïeul Philippe II, avait l'ambition de rassembler, sous le drapeau espagnol, l'Europe entière, unie par une seule et même religion, lareligion catholique. Dans cette optique, la conquête de Breda constituait une étape essentiellecar cette ville était au centre d'un important réseau de commu- Du même peintre : PICTO 400 à 415© Nardini Editore,1992.VPCLarousse-Laffont pour l'édition française 1992 nications entre Rotterdam et Anvers. Les trou pesespagnoles en Flandre étaient commandées par leGénois Ambrogio Spinola. Celui-ci, connu pour ses qualités de diplomate, était un partisan de la paix dans le nord de l'Europe.

La cité brabançonne, après un long siège, dut se rendre à l'armée espagnole et, le 5 juin 1625, le gouver neur, Justin deNassau, remettait les clés de la ville à Ambrogio Spinola.. »

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