Van gogh et Mirbeau
Publié le 07/12/2021
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Table des matières
Introduction ......................................................................................p.2
Ière partie : Van Gogh face à la critique .............................................p.4
IIème partie : Van Gogh, l’artiste par excellence d’après Mirbeau.....p.15
Conclusion ........................................................................................p.30
Table des illustrations .......................................................................p.32
Bibliographie ....................................................................................p.33
Introduction
Mirbeau, dont le regard scrutateur fut d’une grande acuité, fit de sa passion pour la peinture un acte de foi, de sa critique un sacerdoce.
Doté d’un flair quasiment infaillible - Gustave Geffroy parle de «prescience» et Frantz Jourdain d’une «certitude un peu divinatrice» - il pose sur l’art qui l’entoure un regard lucide. S’érigeant en chantre de l’impressionnisme, il souffle dans les trompettes de la renommée, entonnant pour ces peintres un hosanna retentissant. Leur gloire est désormais assurée. En effet, s’il est loin d’être le premier à défendre les indépendants - Duret, Laforgue, Geffroy et quelques autres avaient déjà crié leur admiration -, sa voix de stentor a des échos plus pénétrants et sa prose des lecteurs plus nombreux.
Journaliste phare à la fin du XIXème siècle, son audience est immense, un éloge de lui suffit à créer une réputation, une restriction à briser une carrière. Auteur admiré par le grand public mais aussi esthète prisé par les artistes, Mirbeau est un critique redouté et sollicité car «il réussit, à maintes reprises, à mettre en lumière, malgré la malveillance ahurie des directeurs de journaux, des artistes ignorés ou méconnus»[1]. En effet, quand Mirbeau commence son rôle de critique, le talent et même le génie des Impressionnistes n'est plus vraiment contesté par l'\"élite\", mais il n'en est pas de même pour certains artistes ignorés qui deviendront les grands maîtres du XXème siècle, comme Gauguin, Cézanne et Van Gogh. Alors que leurs amis marchent par la \"via sacra\" vers le succès, eux connaissent plutôt la \"déroute\". Leur découverte est bien plus tardive, et le public bien plus réticent. Trinité de \"peintres maudits\", leur vie comme leur œuvre semblent frappées d'anathème. Mirbeau va donc batailler pour défendre ces jeunes artistes susceptibles de prolonger la vraie tradition, parce qu'ils osent se débarrasser des conventions. Son attention se portera tout particulièrement sur Van Gogh, en qui il découvre l'artiste idéal. A l'instar du critique, le peintre torturé par les angoisses de la création puise sa force et son génie dans la nature, la grande inspiratrice de ses œuvres. Elle est pour ces deux hommes la source de l'art, le paradigme du beau ; un même idéal les anime, une même conception les guide, comment pourraient-ils échapper l'un à l'autre ? Malheureusement quand Mirbeau découvre l'œuvre de Vincent c'est à l'occasion de sa première exposition posthume. Plein d'amertume et de tristesse, il décide de crier haut et fort son admiration pour cet homme qui lui ressemble comme un frère, et que le public et la presse ont ignoré. Certes, Aurier avait écrit un article - du vivant de l'artiste -, mais il était resté très confidentiel et assez partial. Le jeune homme, âgé de vingt cinq ans à peine, qui cherchait à s'imposer dans la vie littéraire, avait tenté à travers son étude du peintre, de pénétrer dans le cénacle des \"esthètes du moment\", les symbolistes. Il y est parvenu admirablement. Les motivations qui incitent Mirbeau à consacrer au peintre deux articles élogieux, plusieurs pages de son roman La 628-E-8, quelques lignes dans certains autres de ses écrits[2] et surtout qui le poussent à voir en Vincent le héros de son récit Dans le ciel, sont tout autres. Contempteur de l'académisme, du symbolisme et des gloires factices, il admire dans ce peintre un artiste sincère et violent qui a su faire de son œuvre, non plus de l'art, mais l'expression parfaite de la vie. Véritable prosélyte, il tente de faire partager la passion que la peinture de Van Gogh[3] suscite en lui et la foi que lui inspire l'homme.

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Introduction
Mirbeau, dont le regard scrutateur fut d’une grande acuité, fit de
sa passion pour la peinture un acte de foi, de sa critique un
sacerdoce.
Doté d’un flair quasiment infaillible - Gustave Geffroy parle de
«prescience» et Frantz Jourdain d’une «certitude un peu divinatrice»
- il pose sur l’art qui l’entoure un regard lucide.
S’érigeant en
chantre de l’impressionnisme, il souffle dans les trom pettes de la
renommée, entonnant pour ces peintres un hosanna retentissant.
Leur gloire est désormais assurée.
En effet, s’il est loin d’être le
premier à défendre les indépendants - Duret, Laforgue, Geffroy et
quelques autres avaient déjà crié leur admira tion -, sa voix de
stentor a des échos plus pénétrants et sa prose des lecteurs plus
nombreux.
Journaliste phare à la fin du XIX ème siècle, son audience est
immense, un éloge de lui suffit à créer une réputation, une
restriction à briser une carrière.
Aute ur admiré par le grand public
mais aussi esthète prisé par les artistes, Mirbeau est un critique
redouté et sollicité car «il réussit, à maintes reprises, à mettre en
lumière, malgré la malveillance ahurie des directeurs de journaux,
des artistes ignorés o u méconnus» 1.
En effet, quand Mirbeau
commence son rôle de critique, le talent et même le génie des
Impressionnistes n'est plus vraiment contesté par l'"élite", mais il
n'en est pas de même pour certains artistes ignorés qui deviendront
les grands maîtres du XX ème siècle, comme Gauguin, Cézanne et
Van Gogh.
Alors que leurs amis marchent par la "via sacra" vers le
succès, eux connaissent plutôt la "déroute".
Leur découverte est bien
plus tardive, et le public bien plus réticent.
Trinité de "peintres
maudits" , leur vie comme leur œuvre semblent frappées
d'anathème.
Mirbeau va donc batailler pour défendre ces jeunes
artistes susceptibles de prolonger la vraie tradition, parce qu'ils
1- Adolphe Retté, Le Symbolisme, anecdotes et souvenirs , p.
150..
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