Van Gogh et Auvers-sur-Oise

Sur la route d'Auvers, Vincent fait étape trois jours à Paris, pour rencontrer son petit neveu et la jeune femme de Théo. Il retrouve ses amis peintres et ses propres tableaux, accrochés aux murs chez Théo, où ils remplissent entièrement l'appartement. Ces journées sont très intenses pour Vincent, mais aussi pour Johanna Van Gogh-Bonger. Dans l'introduction au recueil de lettres, elle écrit : « Comme nous étions contents que le moment soit enfin arrivé pour Théo d'aller le chercher. De Pigalle [...] à la gare de Lyon, il y a une bonne distance ; ils mettaient un temps infini à arriver et moi je commençais à avoir peur qu'il leur soit arrivé quelque chose jusqu'à ce que je vois finalement entrer une voiture ouverte [...] deux visages heureux et riant me firent un signe de bonjour, deux mains s'agitèrent - un instant plus tard Vincent était devant moi. Je m'attendais à voir un malade et j'avais devant moi une homme robuste aux épaules carrées avec un tein sain, une expression joyeuse, quelque chose de déterminé dans l'allure [...]. Puis Théo l'entraîna avec lui dans la chambre où il y avait le berceau de notre bébé que nous avions appelé du nom de Vincent ; les deux frères regardaient bouche bée l'enfant qui dormait tranquillement - ils avaient tous deux les larmes aux yeux. »