VAN DYCK Anton : LE CHRIST EN CROIX
Publié le 15/09/2012
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Des clous enfoncés dans ses mains, le sang coule le long de ses bras ; ses doigts se recourbent comme des serres, sa tête se renverse et ses yeux se révulsent, implorant l'aide divine.La blancheur neigeuse du pagne qui le couvre se détache de façon presque éblouissante, sur le fond obscur et sur son corps élégamment fuselé...
«
I
VAN DYCK Anton
LE CHRIST EN CROLX
1621-1625
Peintre flamand
Analyse
♦^ Le Sauveur est représenté au moment où,
conscientde la findésormais inexorable, ilclame
la célèbre phrase : « Mon Dieu, mon Dieu !
Pourquoi m'as-tu abandonné ? », se remettant
entre lesmains du Créateur. Derrière lacroix,
comme partout ailleurs au même moment, les
ténèbres envahissent leciel et un éclair traverse
lesnuées, derrière la main droiteduChrist.
Suivant fidèlement le texte sacré, Van Dyck peint
le spasme dedouleurd'un homme qui sent venir
la mort et se tend dans une ultime et inutile
contraction, detous sesmuscles, contre undestin
inéluctable, avant
l'abandon définitif. Des clous
enfoncés dans ses mains, le sang coule le long de
ses bras ; ses doigts se recourbentcomme des
serres, sa tête se renverse et ses yeux se révulsent, implorant l'aide divine.
La blancheur neigeuse du
pagne qui le couvresedétache de façon presque
éblouissante, sur le fond obscur et sur son corps
élégamment fuselé.
Cetableaudu musée de Capodimonte est uneréplique d'uneœuvre conservée au Palazzo RealedeGênes (voir ci-contre) ; elle s'insère parfaitementdans cette recherche du pathétique, de la fidélité aux écritures saintes et à la simplicité de représenta tion que l'Église demandait à l'art pour susciter chez les fidèles la piété,l'émotionet le sens religieux. %J Le Christ en croix, Palazzo Reale, Gênes. MUSEE DE CAPODIMONTE NAPLES XVIIe siècle Huile sur toile 123 x92 cm L'œuvre U Ce tableau fut peint par Van Dyck pendant son séjour en Italie, entre 1621 et1625. Ilappartient à une série de crucifixions qu'il exécuta dans la péninsule (Gênes, Palazzo Reale ; Venise, Accade- mia ; Londres, Courtauld Institute) selon un schéma de composition à peu près identique. L'iconographie élaborée de Van Dyck exerça une remarquable influence sur les artistes italiens et notamment les Génois, favorablement impression nés par une version plus complexe du thème proposée par le Flamand pour l'église de San Michèle aPagana, près de Santa Margherita Ligure. Le tableau fut acheté en 1844 par le musée de Capodimonte à Diego Sartorio. Du même peintre : PICTO 390 à 399 © Nardini Editore, 1992.VPCLarousse-Laffont pour l'édition française, 1992. Photo Luciano Pedicini, Naples '. »
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