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Turner, Joseph Mallord William - vie et oeuvre du peintre.

Publié le 15/05/2013

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Turner, Joseph Mallord William - vie et oeuvre du peintre. 1 PRÉSENTATION Turner, Joseph Mallord William (1775-1851), aquarelliste et peintre britannique. Parfaite antithèse de son contemporain John Constable, Turner est particulièrement célèbre pour son traitement dynamique des effets lumineux naturels dans les paysages et les marines. Il a laissé une oeuvre prolifique -- quelque 282 peintures et environ 19 000 aquarelles et dessins -- qui a anticipé et influencé les artistes ultérieurs, des impressionnistes aux peintres modernes. 2 UNE BRILLANTE CARRIÈRE ARTISTIQUE Turner, Autoportrait Joseph Mallord William Turner, Autoportrait, 1799. Huile sur toile, 74,3 × 58,4 cm. Clore Collection, Tate Galleries, Tate Britain, Londres. Clore Collection, Tate Gallery, London/Art Resource, NY Né à Londres le 23 avril 1775, Joseph Mallord William Turner, fils d'un barbier perruquier de condition modeste, est admis aux écoles de la Royal Academy en décembre 1789. Pendant quatre ans, il y étudie les arts, travaillant en parallèle les techniques de l'aquarelle auprès du peintre Thomas Malton. En 1790 (il a alors quinze ans), Turner expose pour la première fois une aquarelle à l'Académie, le Palais de l'archevêque, Lambeth (Indianapolis Museum of Art), oeuvre qui retient particulièrement l'attention des critiques. L'année suivante, afin de s'imprégner directement des atmosphères, des lieux et des lumières de la nature, il commence à voyager en Angleterre et au pays de Galles -- puis bientôt en Écosse. En 1794, il participe aux réunions artistiques du docteur Thomas Monro (où il rencontre le peintre Thomas Girtin) qui l'incite à faire des copies et des aquarelles des oeuvres de John Robert Cozens et d'autres paysagistes. C'est au cours de cette expérience de « copiste « que Turner s'initie à la subtilité des couleurs. En 1796, Turner expose pour la première fois l'une de ses peintures à l'huile à l'Académie -- Pêcheurs en mer (Tate Britain, Londres). C'est le début d'une longue tradition d'exposition annuelle pour l'artiste à la renommée grandissante. En 1799, Turner, alors âgé de vingt-trois ans, est élu membre associé de la Royal Academy puis, en février 1802, membre à part entière de la prestigieuse institution. Après la paix d'Amiens de 1802 et l'ouverture des frontières, Turner découvre l'Europe, notamment la France, la Suisse, la Hollande, l'Allemagne e...
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« Très influencé par l’œuvre du peintre français Claude le Lorrain, Turner entreprend en 1807 la vaste tâche de répertorier à son tour sa propre production dans le Liber Studiorum (1807-1819), un recueil de gravures, resté inachevé, qui propose une classification des types de paysages à l’image de celui de l’artiste du XVII e siècle.

Bientôt il répond à des commandes d’illustration de textes littéraires : illustrations du poème « Italy » de Samuel Rogers (1828), gravures de Picturesque Views in England and Wales de Charles Hearth (1827-1838), vignettes pour une édition des œuvres complètes de lord Byron (1832), dessins pour Landscapes Illustrations of the Bible (1835), etc.

En 1840, il rencontre le critique d’art John Ruskin qui lui apporte un soutien inconditionnel depuis 1836 — notamment dans son traité les Peintres modernes (1843-1860).

En juillet 1845, après avoir enseigné pendant de nombreuses années la perspective à la Royal Academy de Londres (1811-1828), il assume temporairement la présidence de l’Académie en tant que doyen des académiciens. En 1846, Turner se retire de la vie publique et s’installe à Chelsea (Londres).

Il y meurt le 19 décembre 1851, léguant sa collection et sa fortune à son pays.

Il est inhumé quelques jours plus tard en la cathédrale Saint-Paul de Londres, entre les dépouilles des grands portraitistes sir Joshua Reynolds et sir Thomas Lawrence. 3 ÉVOLUTION DU PINCEAU DE TURNER Turner, l'Incendie du Parlement L'arrière-plan de l'œuvre conserve certaines caractéristiques des études de couleurs du peintre : ainsi les flammes et l'obscurité sont-elles traitées à larges coups de pinceau.

La foule rassembléeest très nettement mise en valeur et le spectateur projeté à l'intérieur de la cour du palais alors que l'incendie fait rage.Joseph Mallord William Turner, l'Incendie du Parlement, 1834.

Aquarelle etgouache avec grattages, 29,3 × 44 cm.

British Museum, Londres.Bridgeman Art Library, London/New York Les premières œuvres de Turner sont surtout des aquarelles et ses sujets des paysages : le Panthéon le lendemain de l’incendie (1792, aquarelle sur crayon, British Museum, Londres) ou la Cathédrale de Lincoln (1795, aquarelle sur crayon, British Museum).

À partir de 1796, il commence à exposer ses premières peintures à l'huile, imprégnées de la vibration chromatique déjà présente dans ses aquarelles — la Dixième Plaie d’Égypte (1802, huile sur toile, Tate Britain, Londres). De son premier voyage sur le continent (1802), Turner rapporte la technique picturale des peintres français du XVII e siècle, Nicolas Poussin et surtout Claude le Lorrain.

L'utilisation que fait ce dernier des variations atmosphériques transparaît dans Lever de soleil dans la brume : pêcheurs nettoyant et vendant le poisson (1807, huile sur toile, The National Gallery, Londres) et son traitement des formes architecturales est manifeste dans Didon construisant Carthage ou la montée de l’Empire carthaginois (1815, toile, The National Gallery, Londres) et dans son pendant, le Déclin de l’Empire carthaginois (1817, toile, Tate Britain).

Malgré ces influences fortes, sa peinture jusqu’alors classique se fait plus romantique comme le souligne prosaïquement l’écrivain Oscar Wilde : « Avant Turner, il n’y avait pas de brouillard à Londres ».

Dans les scènes mythologiques et historiques pittoresques qu’il dépeint, les couleurs sont désormais tamisées tandis que les détails et les contours sont mis en évidence. Turner, Tempête de neige en mer. »

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