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TROIS FILLES DE SIR MONTGOMERY PARANT HYMEN de Joshua Reynolds

Publié le 30/07/2012

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Exposé à l'Academy Exhibition l'année même de son exécution, en 1774, le tableau remporta immédiatement un succès à la fois publique et de presse.

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' TROIS FILLES DE SIR MONTGOMERY PARANT HYMEN 1774 Peintre anglais Anal ys e ..,....

Le fiancé d'Elizabeth Montgomery, le très honorable Luke Gardiner, écrivit en 1773 de Dublin pour demander à sir Joshua Reynolds de bien vou loir faire le portrait de sa future femme : il souhaitait que le peintre la représentâ t en compagnie de ses deux sœurs, « en pied, dans un cadre allégorique ou historique », au choix de l'artiste.

Libre de suivre son «génie ou (sa) fan­ taisie poétique », Reynolds imagina une composi­ tion centrée sur le culte d'Hymen, divinité païenne protectrice du mariage.

Seule la plus jeune des trois sœurs, surnom­ mées en raison de leur origine et de leur fraîche beauté « les Grâces irlandaises », était dé jà mariée - elle avait épousé un gentilhomme anglais ; Reynolds l'a donc représentée derrière la statue consacrée au dieu , à l'extrémité de la chaîne.

À côté d'elle est figurée Elizabeth , la future Mme Gardiner ; la figure enfantine de Mary ferme le groupe.

Rythmé par les gestes et les regards des jeunes femmes, le cortège est sou­ ligné d'une guirlande de fleurs entrelacées.

Les trois sœurs portent des vêtements lâches , tombant librement ; le rose très léger de leurs XVIIIe siècle Huile sur toile 233,7 x 280 cm joues met en valeur leur teint clair.

Représentées dans une clairière ombragée, à la luxuriance non pas grecque mais typiquement britannique, elles accomplissent un rite sacré.

O n remarque l'autel fumant ainsi que la scu lpture de la divinité, posée sur un socle dont la canne lure reprend le motif inscrit sur le pied du tabouret XVIIIe.

Le passé se fond , en l 'ennob lissant, dans le présent et le portrait, situé dans un cadre intempore l et idéa­ lisé , rejoint le mythe.

Reynolds a satisfait ici à son ambition de théoricien et d'art i ste, épris de l'art grandiose et équil ibré des class iques.

L'œ uv re C Exposé à l'Academy Exhibition l'année même d e son exécution, en 1774 , le tableau remporta imm édiatement un su cc ès à la fois publique et de presse.

Passée en héritage à Charles John Gardiner, la toil e fut léguée en 1823, à la mort du fils du commanditaire, à la «National Gallery qui doit être créé e à Londres ».

Abritées jusqu'en 1959 dans ce musé e, l es Trois Filles furent ensuite déplacées à la Tat e Gallery.

Re yn old s et l'a rt du po rtr ait + Quoique conscient de la suprématie de la peinture historique · sur le portrait , Reyno lds se consacra presque exclusivement à ce second genre.

n s'efforça de toujour hisser cet art - mal considéré au fond, car trop lié à ·t'imitation du réel ..

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à \.Ill niveau supérieur.

Il y parvint grâce à sa capacité à se renouveler : ses compositions , toutè~ différentes, tiennent à chaque fois compte de l'~ge, du sexe , de la classe sociale et du carac- Du même peintre : PICTO 549 et 549a © Nardin i Ed~ore, 1995.

Uriade pour l'édition française, 1995.

tère du modèle.

Cette spontanéité n' est qu'appa­ rente .

Les poses les plus (( naturelles )) sont en réalité des répliqués scrupuleuses de sculpt utès ou de peintures antiques, classiques et modernes : L'« allure des têtes », l'expression et le teint des · visages où, pour citer R eynolds, «le ·rouge i se mêle imperceptiblement au blanc », résultaient eux-mêmes d'une étude minutieuse de la peinture italienne du XVI e siècle.

Photo Tate Gallery Publ ications 36 -18. »

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