Travail de recherche de Musique sur la guerre

« 29/03/2021 Travail de recherche de Musique sur la guerre Œuvres sur la guerre : « Nuit et brouillard » de Jean Ferrat, « Le déserteur » de Boris Vian et « Guernica » de Picasso Thème : La guerre Titre : La guerre en musique « Guernica » -Picasso Jean Ferrat Boris Vian Mme Hamidou 2020/2021 I. Année scolaire Introduction Dans le cadre de notre exposé sur le thème de la guerre, nous allons vous présenter dans un premier temps les auteurs et les œuvres que nous allons étudier.

Nous parlerons de Boris Vian, Jean Ferrat et Pablo Picasso en évoquant des passages importants de leur vie puis nous ferons une description de leurs œuvres « Le Déserteur », « Nuit et Brouillard » et « Guernica » pour nous aider dans notre analyse musicale. Dans un second temps, nous analyserons les œuvres en y dégageant les points communs et les différences afin de répondre à la problématique suivante : Comment réagissent les artistes face à la guerre ? A travers notre travail, on cherche à mettre en évidence, comment les auteurs abordent le sujet de la guerre et quelles techniques et procédés est-ce qu’ils utilisent pour cela.

Dans la partie Analyse, nous allons montrer comment les auteurs ont réussi à mettre en évidence le sujet abordé par l’utilisation des techniques et les procédés musicaux. II. « Nuit et brouillard » -Jean Ferrat 1.

La vie de Jean Ferrat Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat est né le 26 décembre 1930 en région parisienne, d’un père Juif d’origine russe et d’une mère française.

Dès son plus jeune âge, il reçoit le goût de la musique par ses parents.

Quand la seconde guerre mondiale arrive en 1939, son père s’engage dans l’armée.

Suite à la défaite éclair de la France, il est contraint de porter l’étoile jaune mais refuse de passer en France libre, ayant la nationalité française et sa femme n’étant pas juive.

Pendant l’été 1942 il est enlevé au camp d’internement de Drancy avant d’être déporté au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz où il est tué en septembre de la même année.

Pendant ce temps, Jean et le reste de sa famille se cachent chez des militants communistes avant de passer en zone libre. La guerre terminée, il travaille un temps comme chimiste à Paris avant d’entrer dans le monde du spectacle.

Il commence à se faire un nom et devient populaire au niveau national au début des années 60 avec la sortie de ses premiers 33 tours.

Il atteint alors le plus haut de sa carrière et enchaine les succès durant cette décennie, mais décide de quitter la scène en 1972.

Il continue d’écrire et de sortir des albums depuis le petit village d’Ardèche.

Il décède d’un cancer le 13 mars 2010 à l'âge de 79 ans.

Jean Ferrat était un artiste complet, il était auteur, compositeur et interprète et reste considéré comme un des grands chanteurs français.

C’était également un chanteur engagé : il a repris de nombreux poèmes d’Aragon et se revendique des idéaux communistes. 2.

Les principales œuvres de Jean Ferrat Au cours de sa vie Jean Ferrat a sorti un grand nombre d’albums qui comporte de nombreuses chansons alternantes entre les sentiments, la poésie et l’engagement comme : 1962 : « Jean Ferrat » / extrait « Deux enfants au soleil » 1963 : « Nuit et brouillard » 1964 : « La montagne » 1965 : « Potemkine » 1967 : « Santiago », « Guerillos » 1969 : « La matinée », « La France » 1971 : « Ferrat chante Aragon », « Aimer à perdre la raison » 1975 : « La femme est l’avenir de l’homme » 1980 : « Le Bilan » 1985 : « Je ne suis qu’un cri » 1991 : « Dans la jungle ou dans le zoo » 1991 : « Intégrale 61-91 » 1992 : « Intégrale Ferrat/Aragon » Vol.1 1995 : « Ferrat/Aragon » Vol.2 2003 : « Ferrat en scène » 3.

Ce que je vois Je vois au début du clip l’ombre du chanteur sur le sol, puis il se met à chanter.

Ensuite, on voit Jean Ferrat, qui chante au-dessus de deux micros dans une pièce plutôt sombre.

Il porte un costume noir avec une cravate noire.

Il est bien habillé, élégant, distingué et bien coiffé.

Progressivement, un zoom se fait sur son visage.

Tout le long du clip on voit uniquement le visage de Jean Ferrat qui chante avec la première image que l’on a vue (l’ombre) en filigrane derrière. A la fin il y a un dézoom, puis on ne voit que l’image avec l’ombre projetée sur le sol.

Le clip est en noir et blanc.

A travers cette chanson, il commémore les victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale. « Nuit et Brouillard » évoque également pour Jean Ferrat un drame plus personnel et douloureux, la disparition de son père juif.

Ce dernier à été déporté par les nazis et est mort à Auschwitz. 4.

Ce que j’entend Il est écrit comme un poème.

Au début la musique de Nuit et Brouillard se fait discrète pour laisser la place à la puissante voix de baryton et surtout au texte de la chanson.

A la première écoute, on ne fait presque pas attention à la musique, elle prend son temps et suit l’émotion du chanteur. L’accompagnement instrumental est composé de timbales, d’une guitare acoustique, de cuivres et d’un orgue (synthé).

Le tempo de l’interprétation est plutôt lent.

L’atmosphère, le caractère de la chanson est triste tragique et dramatique.

Il y a un balancement régulier qui est très présent tout le long de la chanson grâce à l’accompagnement en ostinato. La forme de la chanson est strophique, elle épouse la forme du texte et ne contient pas de refrain.

Le couplet est composé de deux quatrains qui forment deux longues phrases musicales (a et b) de caractère conclusif (la première correspond au 1er quatrain et la deuxième au 2eme quatrain, et ainsi de suite pour les quatrains suivant).

Les différents plans sonores sont la mélodie principale et l’accompagnement. Le mouvement de la phrase « a » est ascendant sur les 3 premiers vers et descendant sur le dernier vers, la mélodie est composée de sons conjoints avec un ambitus (une étendue) très réduit.

La phrase « b » avec une mélodie plus développée, est écrite dans le registre plus aigu que la première phrase ayant un caractère tragique tel « qu’un cri de désespoir des réfugiés ». Un silence est placé à la fin de chaque couplet.

La chanson commence simplement par un ostinato rythmique des timbales évoquant un claquement des roues des wagons sur le chemin de fer menant à Auschwitz.

Cet accompagnement est repris par la guitare avec le même rythme au début du deuxième couplet.

Un sentiment de lourdeur et même d’oppression présents tout au long de la chanson.

Cela contribue à susciter l’émotion pour le public car elle évoque la souffrance des déportés entassés dans les trains qui les menaient aux camps.

La progression dans l’intensité couplet après couplet se traduit avec l’apparition de nouveaux instruments en commençant par la guitare puis d’autres instruments à vent pour augmenter la tension dramatique et l’émotion du chanteur (principe d’accumulation). En conclusion générale, on peut dire que l’œuvre de Jean Ferrat est une chanson poétique et poignante avec un message engagé et à contre-courant des idées de l’époque.

Elle remporta cependant un grand succès et fut un des grands succès de la carrière de l’artiste. 5.

Analyse et interprétation de « Nuit et brouillard » a.

A travers cette œuvre que cherche à faire l’auteur ?  Contexte et résumé Ecrite en 1963 cette chanson sort dans un contexte particulier.

En effet, 18 ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni occupent l’Allemagne Ouest ainsi que Berlin Ouest (RDA : République Fédérale d’Allemagne) tandis que l’URSS occupe l’Allemagne Est et Berlin Est (RDA : République Démocratique allemande).

En 1961, la RDA décide de construire un mur autour de Berlin Ouest qui se situe en plein milieu de la RDA afin d’empêcher ses habitants de s’enfuir en RDA.

Parmi ces tensions, Jean Ferrat veut rappeler qu’il ne faut pas qu’une nouvelle guerre ait lieu en montrant toutes les horreurs de la dernière guerre qui a eu lieu : la Deuxième Guerre Mondiale.

Il veut principalement nous raconter tout ce que les déportés de la Shoah et les Juifs ont vécu en retranscrivant la souffrance de ceux-ci.

Cette chanson évoque le désespoir de Jean Ferrat, le fait qu’il déteste la guerre et le devoir de mémoire que tout le monde doit effectuer afin que personne n’oublie les horreurs de la guerre pour que ça ne se reproduise plus. b.

Quels sont les procédés et techniques utilisées par les artistes pour montrer leur mécontentement face aux horreurs de la guerre et s’engager ? Tout d’abord, on peut dire.... »