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Tiepolo ou l'apogée de la peinture décorative à Venise : LA GLOIRE DE SAINT DOMINIQUE

Publié le 14/09/2014

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La décoration des plafonds (couver­tures plates des salles, comme l'indique le mot) et des voûtes (concaves) connaît entre le xvr et le xvm• siècle un épa­nouissement considérable.

 

De la Renaissance à l'âge classique : les décors compartimen­tés. Les grands artistes qui travaillent au Vatican au début de la Renaissance. Michel-Ange à la chapelle Sixtine et Raphaël dans les Loges, mettent au point un procédé de compartimentage du plafond qui permet d'installer des scènes peintes (istorie) dans un décor imitant une architecture construite. Ce type d'ornementation inspire les décors maniéristes et classiques français, de l'école de Fontainebleau, au xvr siècle, à la galerie des Glaces de Le Brun, et il influence notamment le célèbre décor de la galerie Farnèse, peint entre 1597 et 1600 par Annibal Carrache, à Rome, dans le palais du même nom.

D'après les archives de la Répu­blique de Venise, la décoration de l'immense plafond de Santa Maria dei Gesuati (Sainte-Marie-des-Jésuates ou du Rosaire) a été exé­cutée par Tiepolo entre mai 1737 et octobre 1739.

Les peintures ont été réalisées selon le procédé de la fresque (peinture à l'eau sur enduit frais). La plus grande, l'institution du Rosaire, au centre du plafond, mesure envi­ron 14 m de long sur 4,5 m de large.

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« retrouve des équivalents directs dans la pein­ ture de Véronèse.

Mais l'art de Tiepolo se veut plus léger que celui du vieux maître.

Un air nouveau circule entre les créatures qu'il im agine et qu' il dispose dans son œuvre comme les personnages d'un ballet.

Le ciel de la pein ture, en particulier, est peuplé d'une farando le d'anges et de saints personnages qui évoque nt un sentiment de gaieté, d e j oie, sans pré cédent dans l'art européen.

Au-dessous de la Vierge , un groupe d'anges caryatide s sem ble s upp orter l es nua ges, prétexte pou r e ntre m êler leurs corps nus ou à demi vêtus et exhibe r des jambes potelées et troublantes.

Se fondant dans les nuées et les prolongeant, ou contrastant sur la blancheur des nébulosités par le rose de leurs petits corps dodus, des anges semblables à des cupidons parcourent en tous sens le haut de la composition, comme s'éparpille un vol de pigeons.

La pein­ ture de Tiepolo est un alléluia ou un Te Deum - une action de grâce et non un miserere.

-> V oir aus si : p.

132- 133 (La voûte de la Sixtine); p .

190-191 (La fondatio n de l'Académie).

Giambattista Tiepolo Giambattista Tiepolo , né à Venise en 1696, est le grand maîtr e de la peintu re v én i tienne au xv m• siècle , et l'un des principau x représentants de ce style post -baroque qu 'on appelle «rococo ".

Entre 17 20 et sa mort à Madrid en 1no , il déc ore force églises , palai s et villas à Ven ise et en V én é tie, à Ud ine , Miian , Bergame et Vérone , mais aussi à Würzbu rg , en 1750 - 1753, et à Madr id , après 1761 .

Dans ses vastes fresques s ur les voûte s et sur les murs de ces édifices, qu'il pei ­ gnit souvent avec l'aide de ses fils Glandomenlco (Ven ise 1727 - Id .

1804) et Loren zo (Venise 1736 - Madrid 1n6) , il a prodigué les res­ sou rces d'une inven tion sans limites .

En dehor s de ces somptueuses d éc oration s, qu i constituent l'e sse n­ tie I de son œuvre , Giambattista Tiepo lo est l'auteur de quantité d 'esquisses préparato ires et de nombr euses œuvres de plus petit format , au x s ujet s profanes ou sacré s.

Son fils G l andomenico continua l'œuvr e de son père après la mort de celu i-ci, et exécuta , en outre , un grand nombre de scènes de genre montrant des personnages de la vie quot id ie nne de Venise, et notamm ent des scè n es de carnaval ou des fêtes mondaine s.. »

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