TIEPOLO
Publié le 03/09/2013
Extrait du document
1696-1770
LoRsQUE l'on étudie la peinture vénitienne du XVIIIe siècle, l'on est surpris par le nombre et l'étendue des problèmes qu'elle a posés et résolus. Elle apparaît dominée par un groupe de personnalités qui sont parmi les plus vigoureuses et les plus novatrices de leur époque. Bien que chacun s'exprime dans le langage pictural qui lui est propre, tous ces artistes ont en commun un style et, plus encore, un goût: celui de la lumière.
Le clair-obscur tragique de Piazzetta, sa prédilection pour la lumière diffuse des jours finissants, la luminosité blanche et aérienne de Canaletto, les brillantes touches de couleurs de Fran-cesco Guardi, la clarté qui, chez Tiepolo, rayonne et envahit tout l'espace, ne sont que les solutions diverses d'un même et lancinant problème: celui de la lumière.
Jean-Baptiste Tiepolo est l'une des figures les plus importantes du XVIIIe siècle vénitien. Par la vigueur de son tempérament, la fécondité de son inspiration, l'ivresse créatrice dont il est animé, il s'apparente aux grands maîtres du XVIe siècle, Tintoret et Véronèse.
L'univers qui vit dans son imagination n'a que peu de rapports avec le monde contemporain. Sur le mode épique et fastueux qui est le sien, il met en scène légendes païennes ou épisodes bibliques, qu'il transporte toujours sur le plan décoratif.
Dans cette exubérance qui semble ressurgir du XVIe siècle, il n'y a jamais place pour une préoccupation intellectuelle ou archéologique. C'est une sensibilité nouvelle, nourrie de la sensualité et de l'émotivité de son époque, qui apparaît brusquement, anime toute la conception décorative de Tiepolo et la rend parfois audacieusement moderne.
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tiepolo ou l'apogée de la peinture décorative à Venise : LA GLOIRE DE SAINT DOMINIQUE
- Tiepolo, Giambattista - vie et oeuvre du peintre.
- Giambattista Tiepolo : Le Treppenhaus de Würzburg
- TIEPOLO Giambattista : Le Banquet de Cléopâtre (analyse du tableau).
- TIEPOLO Giovanni Battista : APOLLON ET DAPHNÉ