TCHAÏKOVSKI
Publié le 04/02/2019
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apparaît comme la seule thérapie, mais les critiques et l’insuccès de certaines de ses œuvres le troublent profondément. Toute sa vie, il doutera de lui-même, sa timidité maladive devenant fébrilité panique avant chaque première. Très dramatique, sa Quatrième symphonie évoque la lutte de l’homme contre son destin. En juillet 1877, il épouse, sans éprouver le moindre amour, une ancienne élève, Antonina Ivanovna Miliou-kova : cette union malheureuse se termine la même année par une tentative de suicide du musicien.
La bienfaitrice
À partir de 1878, une riche veuve, Nadejda von Meck, lui verse une pension annuelle. Il se consacre alors exclusivement à la composition et à l’exécution de ses œuvres. C’est le début d’une étrange amitié (ils sont convenu de ne jamais chercher à se rencontrer) et d’une correspondance longue de treize années. Madame von Meck devient la confidente du compositeur et le réconforte. Tchaïkovski, qui parle de cette amitié
comme de «la seule consolation et le seul but de sa malheureuse vie », mène désormais une vie mouvementée mais libre, séjournant fréquemment à l’étranger, notamment à Paris et à Rome.
Sa renommée grandit, aussi bien à l’étranger qu’en Russie. Pour le couronnement du tsar Alexandre III, on lui commande La marche du sacre et une cantate Moscou (1883), pour soli, chœur et orchestre. En 1885, il est élu à l’un des postes de directeur de la section de Moscou de la Société musicale russe. Célébré comme le «créateur de la musique symphonique russe», il commence à se produire comme chef d’orchestre, à partir de 1886, et entreprend des tournées dans toute l’Europe où il dirige ses œuvres; mais son insatisfaction persiste et la nostalgie de son pays lui rend parfois pesants ces déplacements. En 1890, Mme von Meck met brutalement fin à leur relation épistolaire, prétextant qu’elle est ruinée, et bien que Tchaïkovski lui déclare son désintéressement, elle ne se manifeste plus.
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Pour le couronnement du tsar
Alexandre Ill, on lui commande La marche du
sacre et une cantate Moscou (1883), pour soli,
chœur et orchestre.
En 1885, il est élu à l'un des
postes de directeur de la section de Moscou de la
Société musicale russe, Célébré comme le "créa
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mence à se produire comme chef d'orchestre, à
partir de 1886, et entreprend des tournées dans
toute l'Europe où il dirige ses œuvres; mais son
insatisfaction persiste et la nostalgie de son pays
lui rend parfois pesants ces déplacements.
En
1890, Mme von Meck met brutalement fin à leur
relation épistolaire, prétextant qu'elle est ruinée,
et bien que Tchaïkovski lui déclare son désinté
ressement, elle ne se manifeste plus.
La gloire mondiale
En 1890, au cours d'une tournée triomphale aux
É tats-Unis, il participe à l'inauguration du Carne
gie Hall.
Mais ni la réussite de ce voyage, ni les
honneurs officiels dont il est gratifié, ni le succès
de ses œuvres, ne parviennent à dissiper sa pro
fonde mélancolie.
Le lyrisme de Tchaïkovski
atteint sa plénitude avec La dame de pique
(1890), un drame psychologique sur un livret de
son frère Modeste, d'après une nouvelle de Pou
chkine: l'histoire d'un amour fatal lié à la fascina
tion du jeu.
L'opéra connaît un triomphe.
Après
La belle au bois dormant (1888), il revient au bal
let avec Casse-Noisette (1891), sur une chorégra
phie et un scénario de Marius Petipa.
En 1893, l'université de Cambridge lui décerne
le titre de docteur honoris causa.
Il parvient à
oublier ses angoisses en travaillant avec enthou
siasme à sa Sixième symphonie, baptisée "Pathé
tique» par son frère, qu'il considère à juste titre
comme son chef-.
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